[Chronique] ADX-Ultimatum

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adx cover

C’est là le FB!

Je n’ai pas trop envie de me lancer dans une chronique très conventionnelle pour cet album d’ADX, tout simplement car cela n’a pas de sens.
ADX, c’est l’exception française, depuis sa création en 1982. Tout métalleux, même le plus jeune, a au moins une fois entendu parler d’ADX à défaut de l’avoir écouté.
Cela s’explique assez facilement en fait : ce groupe n’a jamais été un producteur d’albums à vendre, c’est un groupe de scène, je dirais même un monstre de scène.
C’est l’exemple typique d’un groupe qui vit, survit et renait inlassablement sous la pression d’une base fan inaliénable.
De 1982 à 1987, le groupe qui officie dans le heavy/speed chanté en français va être dans le cœur de toute une génération de métalleux, ou plutôt de hardos pour reprendre un terme d’époque. Non seulement un mot, « hardos » c’est tout un état d’esprit de métal pur. Du rythme, beaucoup. Dans la fosse, pas dans le salon. Du brut de brut sous veste à patchs. Un état d’esprit, une confession.
Le groupe tente en 1991 avec « Weird Visions » une expérience anglaise pour s’internationaliser d’avantage mais, même si l’album est bon ce n’est pas son esprit.
Les années 90 et leurs énormes évolutions musicales vont mettre à mal le groupe qui, s’il n’a jamais baissé en qualité, souffre d’un manque d’idées neuves et d’un peu de lassitude.
En 1998, pourtant, le groupe sera poussé une première fois par ses fans à remonter sur scène pour une date unique à la Loco. Ce succès poussera le groupe à retourner en studio, ce qui sera à l’origine de « Résurrection ». Encore une fois, c’est une histoire entre le groupe et ses fans, le groupe ne pense pas son retour durable et repart presque aussi vite.
Pourtant, les fans sont là ! Dès 1999, ils hurlent à son retour et se regroupent sur internet.
A nouveau encore le groupe entend ses fans, il se sera pourtant fait attendre presque dix ans, oui, dix ans ! Il faut se dire qu’un fan qui n’écoute plus ADX a nécessairement son nom gravé sur un morceau de marbre ou de granit quelque part…
La « Division Blindée » se lance donc en 2008, ce sera probablement une des pièces maîtresses de la discographie d’ADX.
En 2014, ADX est toujours là, ses fans de la première heure aussi, mais aussi les nouveaux. Oui, ADX est une machine de scène qui cueille les fans comme la mort cueille les âmes.
Comme les petits métalleux nouveaux dont je parlais tout à l’heure, j’ai un jour connu le nom d’ADX, j’ai entendu des extraits studio, comme tous les autres je me suis dit c’est un sacré speed metal, comme tous les autres je me suis dit c’est quand même chagrinant ce chant français. Puis un ami m’a poussé à l’accompagner en live et ce jour j’ai compris tout ce qu’était l’essence de ce groupe.
Alors vous parler d’ « Ultimatum » en particulier ? Pour vous dire quoi ? Que c’est du 100% old school sans concession ? Que les titres seront tous aussi puissants les uns que les autres sur scène ?
Ce groupe n’a pas besoin de cette chronique pour vous convaincre, à l’heure où elle paraîtra. Les fans auront trouvé toutes les manières inimaginables d’obtenir l’album avant même sa sortie. Les préventes auront atteint un niveau à faire pâlir n’importe quelle nouvelle formation et les rayons des disquaires seront dévalisés le jour J.
Je vais vous dire un truc, j’ai le mien depuis un moment déjà ! Je vous l’avais dit, les fans sont prêts à tout…

Note : aucune. C’est un non-sens. Un album, c’est surtout une tournée. C’est là qu’il faut être.

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1 commentaire sur “[Chronique] ADX-Ultimatum”

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