[Report] SOILWORK + KATAKLYSM + WILDERUN @Rock School Barbey (Bordeaux) 12/02/2023

Running order : WILDERUN (USA) – 45 mn

KATAKLYSM (Canada… euh Québec!) – 1h10

SOILWORK (Suéde) – 1h20

Voilà plus de huit ans que je n’avais pas mis les pieds dans cette petite salle sympathique du centre-ville bordelais (depuis un mémorable concert d’Edguy), mais une affiche pareille en plein milieu des vacances scolaires, ça ne se refuse pas. J’ai d’ailleurs l’impression que l’offre se densifie quelque peu en matière de concerts à Bordeaux, ce qui n’est pas pour me déplaire.

Je n’étais donc pas revenu depuis 2014, et mon pote néo-bordelais n’y avait pas encore mis les pieds (avant de venir y voir Leprous quelques jours plus tard), je l’aime bien, cette petite salle. Et la bière est bonne, en plus.

WILDERUN ouvre donc les hostilités. Par curiosité, j’étais allé écouter leur dernier album, Epigone, je savais donc à peu près à quoi m’attendre… et je n’ai pas été déçu. Le groupe, qui avait donc la lourde tâche de chauffer la salle qui se remplit peu à peu. (On devait être entre 200 et 300 passionnés ce soir.) « Lourde » tâche, car leur musique ne se prêtait pas forcément au rôle de première partie. Non pas que ce soit mauvais, loin de là, mais ce death prog à mi-chemin entre Opeth et Amorphis, avec ses titres un peu longs, peinait parfois à insuffler son rythme. Néanmoins, les qualités indéniables du groupe ont permis de passer un très bon moment. Le chanteur passe magnifiquement des parties claires aux grunts, le tout servi par un son très bon. La fosse de la Rock School ne s’y trompe pas, et les applaudissements seront de plus en plus fournis au fur et à mesure du set.

https://www.youtube.com/watch?v=pdpWEpIDKCc

C’est à ce moment du live-report que je me dois de saluer l’organisation de la salle ainsi que les roadies des trois groupes présents ce soir, et ce pour deux raisons principales. La première, dont j’ai déjà un peu parlé, c’est le son, qui sera très bon toute la soirée (avec une légère baisse de qualité sur la tête d’affiche). La seconde, c’est le respect à la minute près des horaires annoncés, avec finalement peu d’attente entre chaque groupe. Chapeau.

KATAKLYSM arrive sur scène, pour une prestation à vous décrasser les tympans. Soyons clairs, c’est le groupe que j’attendais le moins de la soirée, j’avoue préférer le side-project Ex Deo, plus mélodique. Mais ce soir, j’ai pris une jolie petite claque. Le frontman, Maurizio Iacono, manie les vocaux extrêmes à la perfection, assisté en cela d’un groupe à la précision et à la rapidité ravageuses. C’est, des trois, le chanteur qui a le plus communiqué avec le public (bon, être Québecois, ça aide. Et ne lui dites pas qu’il est « Canadien », surtout…), pour des passages souvent drôles. (« A poiiil ! – Non ! Tu ne veux pas voir ça. ») A noter, une ambiance sympa dans la fosse, avec du moshpit et du circle-pit en veux-tu en voilà (je n’avais pas vu ça depuis des années, ça réveille!) et des têtes qui headbanguent à l’unisson des titres que je ne connaissais donc pas. La prestation ne me donnera pas envie de me lancer dans la discographie du groupe, mais un morceau de temps en temps ne fera pas de mal.

https://www.youtube.com/watch?v=mErH98g26is

SOILWORK est donc le groupe qui m’aura fait me déplacer ce soir. Je n’ai jamais vu les Suédois en concert. J’ai failli, à Wacken en 2008, mais j’avais préféré assister au concert de Sabaton. Ce soir, pas de choix cornélien à faire, il était temps de réparer cette anomalie.

Le groupe vient donc défendre son dernier bébé, Övergivenheten, et c’est donc fort logiquement le morceau-titre qui ouvre le bal. Premier constat : Bjorn « Speed » Strid est en voix, le premier cri qui ouvre l’album est exécuté à la perfection, et le reste du morceau, que dis-je, du concert, sera à l’avenant. Malheureusement, sa voix est légèrement sous-mixée sur les parties en chant clair, qu’on peine parfois à distinguer. Heureusement, ce n’est pas une constante. La setlist pioche évidemment dans les derniers albums (+ « Death Diviner » tirée de l’EP sorti en 2020), à mon grand regret. Aucun titre tiré de Figure Number Five ou, pire, de Natural Born Chaos. (Je ne suis certes pas objectif, c’est avec ces albums que j’ai découvert le groupe.) Et pourtant, nous n’aurions pas boudé un petit « As We Speak ».

Néanmoins, Soilwork n’oublie pas son passé, et c’est « Bastard Chain », tirée du troisième album A Predator’s Portrait qui jouera ce rôle, ainsi que deux titres de Stabbing the Drama. Tous les autres titres viendront d’albums post-2010.

https://www.youtube.com/watch?v=8lnviIWjliE

Passées ces considérations en mode « C’était mieux avant, de toutes façons, Soilwork, depuis la démo « In Dreams We Fall Into the Eternal Lake »… », il faut dire que nous avons passé un sacré bon concert. Les nouvelles compos passent très bien, Strid oscille entre chant clair et chant death sans sourciller et excelle dans les deux domaines. Gros niveau. Il n’y a qu’à écouter sa prestation sur « Death Diviner », toute en chant clair, pour se rendre compte qu’on a là un véritable chanteur.

Les circle-pits et moshpits seront également de la partie, même si, à ma grande surprise, j’ai vu plusieurs spectateurs partir vers la moitié du set. Probablement des personnes venues pour Kataklysm et qui en avaient assez entendu.

Le groupe aura également une pensée pour David Andersson, décédé l’an dernier et dont l’aura planait sur la scène de la Rock School ce soir.

Une heure vingt de concert plus tard (que nous aurions évidemment bien prolongé un peu plus), il est l’heure de faire un tour au merch (pour acheter les deux derniers albums en date) avant de reprendre la voiture, direction le Lot-et-Garonne profond. Le concert suivant sera également bordelais, mais je ne suis pas certain qu’un live-report d’Aldebert intéresse les lecteurs de Lords of Chaos… (Il est passé à l’heure où j’écris ces lignes, et figurez-vous que c’était génial!)

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