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C’était annoncé ici-même, dans les colonnes de Lords Of Chaos : la guerre aurait lieu le 13 février et l’assaut serait donné à Lille. On nous a taxés de Mayas, de Paco Rabanne (même si on fait pas dans la dentelle) et de Madame Soleil pour ça. N’empêche qu’ils avaient l’air fins les incrédules, planqués derrière leur canapé !
Paf, peinture sur la figure, mitraillette en bandoulière et glaive à la ceinture (on ne sait jamais vraiment qui on va affronter dans ce genre de plan), c’est en rampant que je me faufile dans le petit club de résistants lillois, y retrouvant mon pote Fred – autre habitué des recoins sombres et bruyants de la région – et Géry, batteur de NO FATALITY!
Tout est déjà en place et EMPERORS OF DECAY accueille les troupes, malheureusement très clairsemées, au ravitaillement. Les premiers morceaux lâchés, voilà les images qui me viennent à l’esprit : de la bière, de la bonne humeur et des nichons… tout ce qu’il faut pour se motiver à la tâche ! La musique des Flamands c’est un peu MOTÖRHEAD Vs HELLOWEEN : du Rock et de l’inspiration allemande, du Heavy’n’roll parfois Speed. Un peu plus loin dans la prestation, « Balls To The Wall » (ACCEPT) et « Kickstart My Heart » (MÖTLEY CRÜE), les deux reprises proposées fédérant l’assemblée, résument assez bien cette idée! Le set, bien que court, est carré et jouit d’un son bien équilibré. On notera la bonne volonté d’essayer d’interagir en français, ce qui contribue à l’ambiance positive de ce début de soirée. EMPERORS OF DECAY, c’est le truc bien sympa qui te met en jambe !
Je ne suis pas mécontent d’avoir emporté mon épée de Conan certified copy parce que c’est le moment d’affronter SYTHERA et SYTHERA, ça s’affronte à l’ancienne, à coups de dés et de lame aiguisée. Le groupe local de Power Metal – orchestré dans la grande tradition de groupes comme RHAPSODY, GLORYHAMMER ou encore VISIONS OF ATLANTIS (en vachement mieux mais juste pour la comparaison du duo féminin/masculin en voix claires… enfin parfois gutturales aussi mais pas par monsieur… d’où l’autre intérêt!) – a ce petit côté précieux du fait de sa rareté au sein de la scène underground. Développer sur scène l’histoire contée sur l’album implique costumes et show théâtral et si l’interprétation musicale a toujours été de haute volée, je dois dire, pour les avoir vus il y a maintenant un bon moment, que la nette progression s’est ici faite sur le plan de l’aisance scénique. Les chanteurs Mairin et Laemesis occupent l’espace, mettent le rythme, vont à la rencontre du public, tandis que chacun des musiciens contribue, par la fluidité de ses arrangements (comprendre, dans cette tradition toujours, belles mélodies de guitare sur fond de tabassage à la double pédale), à ce charisme global qui ressort. Bref, si ce n’est pas encore fait, il y a quelque chose à venir découvrir de ce côté-là dès que la troupe passera dans votre coin! Le public, assez frileux durant le set d’EMPERORS OF DECAY mais commençant à s’agglutiner devant la scène, l’a compris.
Après ce coup d’éclat, on sent une toute autre artillerie lourde qui s’installe, coulée dans le béton et l’acier des plus massifs cette fois. Treillis et backline monté en bulldozer, en apposant l’étiquette « Combat Metal » à leur musique, pas question pour les Belges de FIREFORCE de montrer un quelconque intérêt pour la dentelle (eux non plus… on s’y retrouve)! Petit problème technique de départ nous privant d’intro mais le groupe ne se laisse pas démonter et balance un « Coastal Battery » rentrant dans le vif du sujet et c’est de toute façon ce que nous attendions. Alors, en gros, qu’est-ce que du Combat Metal? Décrivons-le comme un cousin du Power Metal avec les tanks et tout ça : un peu comme SABATON mais sans le côté chiant (pensée émue pour mon pote Michel Serry), avec un peu de classique à la JUDAS PRIEST (la ressemblance physique et vocale des deux chanteurs est attestée), un peu de PRIMAL FEAR. Bref, un gros Heavy qui met des claquots très fort sur le haut du crâne et, ceci, d’autant plus quand il est exécuté avec toute la maturité, la facilité et la bouteille de ces guerriers-là. Il faut dire que FIREFORCE, c’est avant tout un sacré parcours et ça, il n’y a pas à chercher loin, ça se ressent tout de suite sur scène. Un autre problème technique au démarrage de « The Only Way »? Pas de soucis, Flype prend en charge la conversation hautement humoristique avec le public. Les hymnes, repris en choeur par le public (notamment sur le bien nommé « Born To Play Metal »), se succéderont ensuite jusqu’à la fin du set, malheureusement tronqué d’un rappel faute de temps malgré un Midland laissant une marge sur son horaire. Mais bon, de mon côté, les cervicales en ont eu pour leur argent!
Après ces trois shows, il ne nous restait qu’à ramasser ce qu’il restait de nous dans un Midland fumant. Plus un chat dehors. La guerre, je vous dis. C’était pourtant annoncé ici.
Damage BHL : – 1 bonnet Reverend Guitars d’une grande valeur sentimentale (je suis plein d’amour après la guerre) perdu quelque part au combat (enfin pas bien longtemps grâce à l’un des fins limiers de SYTHERA! Plein de bisous à Alexis!)
1 commentaire sur “[Report] FIREFORCE + SYTHERA + EMPERORS OF DECAY le 13.02.2016, Le Midland, Lille”