- [Chronique] WITCHTHROAT SERPENT – Swallow the Venom - 3 avril 2019
- [Chronique] Iron Savior – Killed or Get Killed - 27 mars 2019
- [Chronique] Bewitcher – Under the Witching Cross - 9 mars 2019
Premier concert de l’année pour votre humble émissaire du rock’n’roll, et déjà du lourd !!
Au programme: du brutal, de la set list en feu, un bel hommage, et surtout la fine fleur du Thrash teuton et celle du Death polonais réunies pour une affiche mémorable.
La soirée débute avec les nationaux de l’étape, j’ai nommé les marseillais de Dagoba. C’est l’épreuve du feu pour ce nouveau line up qui vient défendre le dernier album « Black Nova ». N’en déplaise à une bonne partie du public qui considérait cette première partie comme trop moderne et comme visant un public trop orienté teenagers et profanes, le quatuor phocéen défend lourdement sa place ici. Que l’on aime le groupe ou pas, il serait malhonnête de ne pas reconnaître les qualités du combo. Tout est extrêmement carré, les compos sont efficaces et brillamment exécutées. Durant les 8 titres joués ce soir, le groupe ne cherchera pas à s’économiser et montrera, une fois de plus, non seulement son plaisir d’être là mais aussi sa soif de réussir et de bien faire les choses. Finalement, c’est un show typique du groupe qui sera interprété, mélangeant des titres récents et plus anciens avec notamment les classiques « The Man you’re Not », « When Winter » ou encore « Tales of the Black Dawn ». Dagoba a fait le boulot et a rassuré ses vieux fans concernant l’évolution du line up. Que l’on adhère ou pas au style très moderne du groupe cela est une autre histoire, toujours est-il qu’une partie du public a visiblement bien adhéré à l’énergie communicative du groupe et que les réfractaires ont tout simplement laissé leurs places pour aller s’humecter plus haut, n’est-ce pas finalement le meilleur pour la paix des ménages ?
C’est ensuite au tour des Polonais de Vader de venir réchauffer l’ambiance du Splendid de Lille.
Dire que le public a apprécié le show serait un euphémisme tellement le groupe a foutu le feu devant un parterre de fans conquis. Il faut dire que le combo avait mis les petits plats dans les grands en nous proposant une set list ravageuse reprenant dans son intégralité leur album culte « The Ultimate Incantation » de 1992. Au programme: que du mythique! « Chaos », « Decapitated Saints », « The Final Massacre » ou encore « One Step to Salvation ». Dès les premiers accords, le public s’est transformé en une véritable horde de sangliers furieux sous amphet’ et a fièrement défendu la cause du Death Metal devant un Peter Wiwczarek visiblement impressionné par la foule lilloise. De son côté, James Stewart a martelé ses fûts comme jamais et on est en droit de s’étonner qu’il ne soit pas passé à travers son kit vu la puissance utilisée. Le duo Spider/Hal a quant à lui aussi fait des étincelles nous prouvant une fois encore que Vader demeure un des plus fiers représentant du Death Metal européen.
Déjà trempé de sueur et amoindri après pratiquement une heure de sauvagerie polonaise, le public rassemblait ses forces pour accueillir les dieux vivants que sont Kreator. Et Quel accueil mes amis !! il aura fallu plus qu’une heure et demi à la bande à Mille Petrozza pour venir à bout du public Lillois. Personne n’aura boudé son plaisir quel que se soit le côté de la scène. Que se soit la set list, le son, l’ambiance tout a été au top pour garantir à tout le monde une explosion nucléaire de haine et de violence dignes du réacteur 4 de Tchernobyl. Au programme: de l’intemporel comme « People of the Lie » ou « Violent Revolution », du récent comme « Satan is Real » et « Hail to the Hordes » ou encore de véritables hymnes comme « Flag of Hate » et « From Floods into Fire ». Bref, que du bonheur.
La scénographie, juste magnifique, nous gratifiait de plusieurs écrans et d’effets de lumière magnifiant encore plus la musique des germaniques et ajoutant à l’ambiance un véritable plus.
Tout était réuni pour un concert d’anthologie et le groupe en profitera même pour un petit moment d’émotions, évoquant la mort de notre cher « Fast » Eddie Clarke pour lancer leur fabuleux « Fallen Brother » qui résonne encore dans mes oreilles.
Le concert se terminera par un titanesque « Pleasure to Kill » qui aura raison de mes dernières forces et qui sonnera la fin de cette soirée dantesque montrant une fois encore que la vieille garde bottait encore des p’tits culs à la pelle pour le p’tit dej’ et ce, nous l’espérons, pour de nombreuses années encore !
Un grand merci à toute l’équipe du Splendid et d’à Gauche de la Lune pour le support et les accréditions.