[News] Un jour, un album – thème : albums d’artistes qui nous ont quittés.

Bernard-Henri Leviathan

Pour cette semaine, l’équipe a souhaité se pencher sur les artistes qui nous ont marqués, qui ont laissé une trace indélébile dans nos petits cœurs de rockers… mais qui ne sont plus. Ils commencent à être nombreux et ces dernières années ont tristement vu les rangs s’élargirent. Ils ne pouvaient pas tous être énumérés et s’il manque ici de grands essentiels comme R.J. Dio, Lemmy, C. Schuldiner, Quorthon… chose est sûre, puisque nous sommes ici, qu’ils nous auront tous marqués à leur façon. Nous vous proposons de replonger dans un héritage chéri à jamais!

 

Mercredi 10 juin : QUEEN – « Innuendo », par Freyja

Pas facile pour moi qui écoute beaucoup de groupes récents de trouver un album avec cette thématique. Mais bien sûr, un groupe parmi tant d’autres me tendait grands les bras: QUEEN.
Comme beaucoup de jeunes de mon âge, mon enfance a été bercée par leurs plus grands hits! Mais au moment de choisir un album parmi les 15 studios de l’ère Freddy je me suis torturée les méninges… J’ai finalement choisi « Innuendo ». Sorti en 1991, quelques mois avant sa disparition, il est marqué par 2 titres incontournables du groupe « Headlong » et « The show must go on » qui clôture l’album comme un dernier au revoir avant le tomber de rideau.  L’album est truffé d’autres petites pépites et cette pochette est, selon moi, l’une des plus belles de la discographie du groupe.

 

 

Jeudi 11 juin : LOOKING GLASS SELF – démo, par Bernard-Henri Leviathan

Si vous avez suivi nos publications ces derniers temps, sans doute avez-vous vu passer cette longue et ô combien émouvante chronique en hommage à Andre Matos (https://lordsofchaoswebzine.com/chronique-andre-matos-1-an-a…), icône à la voix haut perchée partie bien trop tôt il y a tout juste un an. Ma tâche était alors remplie alors même que nous lancions le thème de la semaine en l’honneur de ces artistes trépassés, auteurs d’un héritage qui n’a pas de prix ! Tant d’artistes qui mériteraient d’avoir leur nom dans cette rubrique. Pourtant je n’ai le cœur à trouver de mots à adresser qu’à Andre et ses fans. Depuis le lancement de cette rubrique, j’aurais eu bien des occasions de vous parler de « Holy Land », l’album emblématique de sa carrière. La vérité est que je ne me sens pas les épaules pour décortiquer une telle œuvre en seulement quelques lignes (je vous entends d’ici Freyja, Ceridwen…. le concept de « quelques lignes » est assez personnel). Je préfère donc vous proposer un mini-album dont on ne parle jamais…. pour la simple et bonne raison qu’il est resté à l’état de démo non publiée, qui n’a de trace, à ma connaissance, qu’en format en ligne via YouTube ! Dans le trouble de la rupture d’Angra et avant de nous offrir l’intime voyage avec VIRGO, Andre se livre à un petit exercice progressif où rock acoustique et ambiant sont de mise. Celui-ci se nomme LOOKING GLASS SELF. Il s’agit en fait d’un projet éphémère avec les frères Holzwarth (basse et batterie, notamment connus pour leurs participations chez BLIND GUARDIAN, RHAPSODY, etc.) et Markus Steffen (guitare), trio issu du groupe de Metal prog SEVEN SIEGES qui reviendra peu à peu à ce nom au fil des déconvenues. La démo 4 titres étale sur une vingtaine de minutes des ambiances feutrées, subtiles, douces et planantes. Piano, guitare classique, rythmes confortables et plans de basse groovy et appuyés comme on en trouve dans les vieux GENESIS, tissent des fondations sur lesquelles Andre, sur le fil et sans grandes envolées lyriques, pose sa voix d’or avec délicatesse. L’EP s’ouvre sur « Equinox » et s’enchaine avec « Stigmata », qui accueille également une mandoline. « Footsprints of Angels » est la chanson comportant un peu plus de grain, dans laquelle Andre est appuyé par des chœurs mono-tonals mystiques. J’avais lu, à l’époque, que le solo de clavier était interprété par Jens Johansson (STRATOVARIUS) mais les informations fiables ne sont pas légion. « The Val Paraiso Dreaming » a un refrain entêtant répété jusqu’à la fin de l’EP. LOOKING GLASS SELF offre le parfait produit pour se souvenir avec réconfort et légèreté d’un artiste au talent incroyable. Parmi une discographie foisonnante, LGS est également un oublié qui méritait bien une petite chronique… c’est chose faite !

 

Vendredi 12 juin : PANTERA – « Vulgar Display Of Power », par Thrashmaniac

Pour le thème de cette semaine (les musiciens décédés), j’aurais pu choisir un album de MOTÖRHEAD, DIO ou DEATH pour ne citer qu’eux, mais j’ai décidé de vous parler de ce sixième album des Texans de PANTERA, groupe dont j’aimais beaucoup la musique! Vous n’êtes sans doute pas sans savoir que chez PANTERA, deux membres nous ont quittés: le batteur Vinnie PAUL récemment et son frère, le guitariste Darrell « DIMEBAG » ABBOTT en 2004. Cet album, sorti en 1992, est le dernier enregistré aux Pantego Studios, le studio du père de Vinnie et DIMEBAG, qui était producteur de Country Music! La production signée Vinnie PAUL et Terry DATE ne sonne pas spécialement datée et les morceaux sont tous excellents!!! Le groupe poursuit sur la lancée de « Cowboys From Hell » sur lequel il a abandonné son look typé 80’s et durci sa musique. Ils vont ainsi créer un nouveau sous-genre appelé « Groove Metal », plus ou moins dérivé du Thrash Metal. La section rythmique composée de Vinnie PAUL à la batterie et Rex BROWN à la basse est réglée comme du papier à musique et on peut l’entendre lors des soli de DIMEBAG car souvent il n’y a pas de guitare rythmique, comme sur « Walk » ou « A New Level » par exemple. Au chant, Phil ANSELMO a abandonné ses intonations à la Rob HALFORD encore présentes sur « Cowboys From Hell »et se concentre sur un registre plus agressif, seuls « This Love » et « Hollow » comportent du chant mélodique. On retrouve quelques passages se rapprochant du Thrash comme « Fucking Hostile », la chanson complète ou sur « Rise » ou la fin de « Mouth For War, qui prouve l’influence de ce style chez les Texans!! DIMEBAG, quant à lui, nous régale d’interventions bien fichues et de rythmiques assassines, le riff de « Walk » est très simple, mais avec ce son, c’est autre chose!!! Il avait un son de guitare reconnaissable qui restera inoubliable!!! J’ai découvert PANTERA avec cet album: j’avais lu des interviews dans lesquelles le groupe disait qu’ils étaient extrêmes, le nom me paraissait un peu ridicule, mais lorsque j’ai entendu cet album pour la première fois, ce fut une bonne gifle comme celles reçues avec « Reign In Blood », « Among The Living » ou « Beneath The Remains »!!! Malheureusement, après quatre autres albums, PANTERA se séparera, et DIMEBAG nous quittera en Décembre 2004, assasiné sur scène par un abruti… Vinnie, lui, nous quittera en 2018… Pour ce qui est de Phil et Rex, je trouve très opportuniste leur idée de « rendre hommage à leurs ex-collègues, surtout en sachant que Vinnie s’opposait fermement à une reformation du groupe sans son frère…. R.I.P Vinnie Paul ABBOTT et Darrell Lance « DIMBAG » ABBOTT……

 

Samedi 14 juin : UFO – « The Wild, The Willing and The Innocent », par Wicasa Wakan

Comme par hasard, la semaine où le thème se porte sur les albums d’artistes décédés, Tonka nous fait la plus mauvaise blague de sa carrière en s’eclipsant sur la pointe des pieds… Tonka ??? De quoi tu parles ??? C’est des voitures miniatures incassables, ça… Euh… Oui, il fut un temps… Non mais là, c’est Paul Chapman, un autre ovni, qu’on croyait lui aussi incassable… Ah… Yes… Paul, c’est l’outrecuidant qui s’est permis de prendre la succession de l’ange blond au sein D’UFO ! Il y a effectivement des situations plus confortables. Et pourtant, et pourtant… Il suffit parfois d’un titre pour écrire sa propre légende et Paul ne s’est pas privé pour graver la sienne dans le marbre. 1981, UFO sort « The Wild, The Willing and The Innocent », deuxième lancement avec Paul, et le premier avec le pétillant Neil Carter aux claviers et guitares qui fera plus tard les beaux jours de Gary Moore, et le groupe nous gratifie de SA ballade, de SON « Hotel California », le sublimissime « Profession Of Violence »! « Profession… » c’est le genre de morceau chef-d’œuvre d’une vie, une pièce maîtresse ! Et là où on touche au sublime, à la grâce, c’est que le solo de l’ami Paul est de ces solos absolument indissociables d’un titres, une chanson dans la chanson, qui sans lui, perdrait son âme, son charisme, son allant… Je n’en dirai pas plus car les mots me manquent, tant la disparition si subite de Paul (66 ans) m’est tombée dessus comme une chape de plomb… Écoutez « Profession Of Violence » et vous vous ferez l’idée de ce que peut accomplir un guitariste en état de grâce…

 

Dimanche 15 juin : DISSECTION –  « Storm Of The Light’s Bane », par Ceridwen

Pour cette semaine consacrée aux artistes disparus, je vous emmène 25 ans en arrière. Nous partons pour la Suède, pays de Jon Nödtveidt et de son groupe DISSECTION. « Storm Of The Light’s Bane » est le deuxième album studio du groupe. Il est considéré par beaucoup comme le meilleur. Titres puissants et efficaces, l’album possède sa propre atmosphère qui s’installe dès l’introduction. Il n’y a rien à jeter dans cet album. On citera « Where Dead Angels Lie », « Unhallowed », et l’instrumental « No Dreams Breed In Breathless Sleep » qui vient clôturer en beauté la première version de l’album… mais on pourrait tous les citer. « Storm Of The Might’s Bane » a été réédité en 2002 avec les titres de l’EP « Where Dead Angels Lie » en morceaux supplémentaires. Qu’on aime ou pas DISSECTION, le groupe en a inspiré et en inspire toujours plus d’un !

 

 

Lundi 16 juin : VISIONS OF ATLANTIS – « Cast Away », par Aniron

Cette semaine, je vous parle de VISIONS OF ATLANTIS et surtout de Nicole Bogner, chanteuse du groupe jusqu’en 2005. Nicole a fait partie des membres fondateurs du groupe, et a notamment contribué au succès du groupe en 2004 avec « Cast Away », le deuxième album du groupe. Elle quittera le groupe en 2005 pour raisons personnelles. Elle décède des suites d’un cancer en 2012 à l’âge de 27 ans. VISIONS OF ATLANTIS est sous le choc. Le groupe n’aurait sans doute jamais connu le succès s’ils n’avaient jamais rencontré Nicole. Elle n’est pas la plus grande des chanteuses, mais « Cast Away » reste un guilty pleasure, et je trouve aujourd’hui que Clémentine Delaunay met bien en valeur l’héritage de Nicole dans ce groupe.

 

 

 

Reposez en paix, bonnes âmes! Quant à vous, rendez-vous sur nos réseaux pour suivre la nouvelle thématique de la semaine! On me souffle qu’il y est question d’une certaine anarchie mes bons seigneurs! 

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