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Ooouuuh !! Tu la sens l’archive sortie d’outre tombe ?
Je suis sûr que, si Eddie avait prit de la meth’, il ressemblerait à ça, à moins qu’il ne s’agisse de sa grand-mère ou de Jeanne Calmant après exhumation (ou comment rejoindre la 1ère phrase de cette chronique : outre tombe/exhumation. Non, vous ne voyez pas ? Laissez tomber). Comme disait un pote : Va savoir quand tu ne sais pas…
Pourquoi j’en arrive à parler d’un disque qui date de 88 et dont (presque) tout le monde se fout royalement ? Plusieurs raisons. La 1ère c’est qu’il s’agit d’un album que j’ai découvert étant ado et qui a eu un impact incroyable sur ma vie car c’est le tout 1er vieux groupe underground de Thrash que j’ai découvert et grâce auquel j’ai pu constater que le Thrash ne se limitait pas à SLAYER, METALLICA ET PANTERA (J’avais 15 ans et je venais tout juste de découvrir les joies du net chez soit). La 2ème, c’est le 1er groupe vraiment extrême que j’ai écouté et aussitôt adoré. Et enfin la 3ème, j’étais le seul de mon entourage à connaître un truc aussi sauvage et ça foutait les miquettes aux émos et autres Falses et c’était cool !! hahaha !!
Quand je parle de « vraiment extrême » faut comprendre que pour moi, à l’époque, le plus violent c’était SLAYER et qu’un groupe puisse être plus violent m’était inimaginable (je découvrirais le Death Metal un peu plus tard). A la 1ère écoute, je suis resté scotché sur ma chaise. Je me demandais ce qui se passait et qu’est-ce qui sortait de mes enceintes. Pourtant, cette pochette hideuse, ce logo étrange et cliché donne une vague idée du contenu mais pour moi, ça dépassait l’entendement.
Amoureux de production propre et léchée, de mélodies et de sonorités douces et agréables passez votre chemin, vous vomirez du sang jusqu’à vous en vider !
Le son ignoble, le chant (limite Black) est vomit, les rythmiques et les solos sont épileptiques, les breaks sont dévastateurs (« Assassin », « Burn At The Stake ») et ne demandent qu’à vous vriller les tympans. Si DARK ANGEL avait copulé avec DARKTHRONE ça aurait donné ça, c’est dire.
L’intensité est éprouvante, la vitesse d’exécution donne le tournis (« Damien ») et la seule accalmie que l’on a c’est un arpège tout droit sortit des tripes de Satan lui-même tellement qu’il est dégueulasse (« Spectrum Of Death »), 40 secondes d’une mélodie qui semble à l’agonie et pour qui exister est une souffrance et qui ne souhaite qu’une chose : disparaître dans le néant.
Même SADUS semble plus doux à côté de cette boucherie sonore.
Les titres « Assassin » et « Scars », du haut de leur 7min semblent interminables et pourtant c’est comme un épisode de Télétubies, impossible de décrocher. Cette violence se jette sur vous, vous saisie à la gorge et refuse de vous lâcher, la suffocation est proche. Le chant sur « Damien » est juste incroyable dans son exécution, c’est ultra rapide et je vous mets au défi d’arriver à chanter les couplets (son break est d’ailleurs plus que jouissif). « Crying For Death » possède surement le refrain le plus infâme mais aussi le plus accrocheur et puis son démarrage à 200km/h aaaaaah !!!! Mon titre préféré ! Je ne compte plus le nombre de fois ou j’ai scandé ce refrain :
Crying for death
I feel no pain for you
Pounding vibrations
Of death in the air
Crying for death, no mercy
No agony, crying for death
Oula !! oula !! Je vais me calmer un peu moi ! Ou sont mes médocs déjà ?
Oui, j’écris ces ligne et j’écoute l’album en même temps, donc quand vient ce morceau, bah je le hurle dans l’appart’ et les voisins tape du balai contre le plafond !! Ne me jugez pas ! Et c’est pareil pour le refrain de « Scars » mais là, c’est plus simple, il suffit d’une bonne inspiration et ensuite s’époumoner avec un gros : Scaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaars ! Facile, essayez.
Vous l’aurez compris, ce disque fait parti de mes chouchous depuis 10 ans malgré ses défauts. Car oui, il en est plein. La prod’ en repoussera plus d’un à mon avis mais ravira les fans de sonorités « raw à l’état pur ». Et puis ça reste quand même de la série B du Thrash. Pourtant, en restant dans l’anonymat, cet album fait bénéficier le groupe du statut de « culte » et j’ignore pourquoi. Peut être à cause de la rareté des 1ères presses en vinyles, ou peut être parce qu’ils ouvraient pour DEATH à l’époque ou peut être parce que le groupe joue dans un registre qui se situe entre le Thrash et le Black et qu’il fait office de « pont » si je puis dire… Va savoir quand tu … ne sais pas, 2 points pour les lèches bottes !