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Pour ma première sortie en live report de 2015, c’est à Reims que je suis convié afin d’assister aux rites païens de nos amis vikings, flanqués pour l’occasion de comparses choisis sur le volet !
C’est donc en horde que nous partons, un ami, mon bassiste et Fred Leclercq, oui, oui, le bassiste de Dragonforce (mon ami et voisin ! Note du relecteur : quel crâneur ce Wicasa ! ), bien décidés à rejoindre le lieu du sacrifice. Quelques bières plus tard, histoire d’augmenter notre ardeur au combat, nous arrivons sur le champ de bataille plongé dans un froid glacial ! A croire que nos Suédois voyagent avec leur climat !
Malheureusement pour moi, après m’être présenté au guichet, il y a visiblement une info qui est restée à quai car personne n’attend ma venue et je suis inconnu au bataillon ! Je me dis que le combat va être rude et qu’on va me retrouver congelé sur le trottoir… Mais c’était sans compter sur la gentillesse et la compréhension d’Hélène, déesse des lieux, qui sur ma bonne mine et ma foi inébranlable m’accorde sa confiance et me conduit directement dans l’antre des SAVAGE MESSIAH, afin que je puisse les soumettre à la question.
Dix minutes plus tard, me voici plongé dans la fosse, les hostilités sont sur le point de démarrer. Et quel départ ! Nos amis d’outre-manche ne font pas dans la dentelle (de Calais) et nous refont le coup de la guerre de cent ans, on se croirait en pleine NWOBHM ! Le quatuor fait parler la poudre et nous assène son Heavy Metal aux relents d’Iron Maiden et Judas Priest old school, mâtiné de Megadeth, Testament, bref, une sorte de glissement de terrain qui aurait rapproché les côtes anglaises de la Bay Area ! Ca joue, il y a une bonne cohésion, c’est net, précis et drôlement bien envoyé. Le choix de la set-list fait la part belle au dernier album puisque sur les six titres interprétés, six sont extraits de « The Fatefull Dark », dont les très remarqués « Iconocaust » qui ouvre le bal et « Hellblazer », dont vous pouvez retrouver le clip en rotation sur Youtube ! Bref, nous passons un bon moment en compagnie de SAVAGE MESSIAH, et c’est sous les ovations méritées du public que le combo quitte la scène, mission accomplie, la messe est dite !
Avec HUNTRESS, un peu de féminité dans cette soirée où l’on frise l’overdose de testostérone est bienvenue, mais c’est sans compter sur la hargne de Jill Janus qui semble visiblement équipée d’une bonne paire de co****** !!! La demoiselle ne se déplace pas pour tâter le terrain ni pour minauder, c’est le moins que l’on puisse dire ! La chasseresse vous prend pour gibier et ne vous lâche plus, et tant pis pour celui qui tombe dans ses griffes, il succombera au chant (hurlements ? ^^) de la sirène maléfique ! Accompagnée de musiciens dévoués à sa cause, notre chef de meute est servie de fort belle manière par ses compagnons de chasse. Jill et ses sbires nous servent leurs titres emblématiques dont « Spell Eater », « Zenith », ou encore cette charmante invitation à batifoler qu’est « I Want To Fuck You To Death », tout un programme ! Notre ami Fred (Leclercq) se fond d’une intervention orale, invité par Jill, et harangue le public, l’enjoignant de donner tout ce qu’il a afin de pas le démentir, lui qui a promis à Jill qu’elle affronterait le public le plus chaud de France, ici, en Champagne-Ardenne ! La chasse à courre reprend et se termine sur « Eight Of Swords », histoire d’achever de nous couper en huit… OUF !
Vient le moment que tous attendent avec impatience. Pour ma part je dois dire que je me trouve dans le scepticisme le plus total, n’ayant jamais écouté le moindre album des Suédois et n’étant guère rompu au Death Metal, fut-il mélodique… Le Drakkar nous prend à l’abordage et nos 5 guerriers empoignent leur glaive la bave aux lèvres ! Le moins que l’on puisse dire est que ces gaillards-là ne manquent pas de conviction et prennent littéralement la scène d’assaut après une intro dramatique bien sentie. Rapidement les envahisseurs venus du froid nous embarquent dans leurs histoires, et la magie opère… Après avoir pu les photographier au plus près lors des 4 premiers titres, je rejoins mes compagnons de voyage, et me laisse prendre par la machine de guerre AMON AMARTH… Je finis par me sentir au beau milieu d’un épisode de la série « Viking » tant le charme opère… Moi qui n’ai jamais porté beaucoup d’intérêt aux genres et sous-genres du Death, me voilà embarqué dans un drôle de trip ! Il faut dire que le coté mélodique de la musique y est pour beaucoup et me fait finalement apprécier le chant rauque et râpeux de Johan Hegg qui, malgré tout, s’il est grave et d’outre-tombe, n’est pas si agressif que cela et se fond dans le paysage. Le choix de la set-list me séduit et les « Deceiver Of The Gods », « Live for The Kill » et « For Victory Or Death », s’enchainent comme une équipée punitive ! Je me laisse porté par le magique « Cry Of The Blackbirds » qui me transporte au cœur des contrées nordiques… avant que l’épopée ne prenne fin sur « Victorious March », et quelle marche victorieuse, je suis conquis !
Histoire d’enfoncer le clou le groupe revient nous finir avec « Twilight Of The Thunder God » et « The Pursuit Of Vikings » où tout le monde semble sauter de joie en signe de victoire finale ! Quelle claque !
Il est des soirées où vous partez plein d’attentes, d’esprit de découverte, mais aussi pétris de doutes et d’incertitudes… Appréciant le groupe sur disque, j’attendais de SAVAGE MESSIAH la transformation de l’essai sur scène et nos européens (Deux Anglais, un Tchèque et un Italien) confirment leur statut de groupe en devenir, parfaitement à l’aise sur scène et délivrant leurs brûlots avec une grande maîtrise et un entrain faisant plaisir à voir.
Je ne connaissais HUNTRESS que de nom, et si je ne suis pas plus sensible que ça au style des Américains, un peu trop agressif à mon goût, je dois admettre que l’abnégation et la hargne mis en œuvre par Jill Janus et ses troupes forcent le respect et l’admiration, un groupe que ses fans ont raison d’aimer comme il se doit.
La grosse surprise de cette affiche fut donc pour moi AMON AMARTH, groupe auquel je ne pensais jamais adhérer et qui en l’espace d’un concert a su me convaincre qu’il y a parfois de bonnes surprises derrière les portes de ses propres a priori ! Je suis reparti sans aucun doute fan et les vikings m’ont conquis de bout en bout, à croire que l’esprit de conquête est inscrit dans les gènes de ces valeureux guerriers ! Aaaaarrghhh !!!
Une très belle affiche donc, une belle organisation et au final environ 900 pèlerins se seront rendus à l’appel des envahisseurs du Nord, ce qui constitue tout de même une bonne affluence pour un mardi en province. Vivement la prochaine !