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Paris, Hard Rock café 28 mai 2014
C’est à l’occasion de la sortie de « For the kingdom », nouvel Ep d’Unisonic et annonçant la sortie prochaine du second album en août que j’ai eu le plaisir de rencontrer Dennis Ward. L’occasion de parler un peu de toute leur actualité, de rencontrer une légende et de faire la groupie, j’ai donc recueilli les réponses, déjà données cent fois à d’autres, de ce musicien modeste et au demeurant très sympathique. Je me permets de le souligner tant certains, bien moins influents où à la carrière bien moins démonstrative, semblent déjà afficher des difficultés à uriner simplement.
Pour commencer, on vous connait déjà, ne revenons pas sur vos carrières mais revenons rapidement sur les débuts d’Unisonic. Quel était le projet, pourquoi, comment ?
Et bien au début c’était un concept, une idée qui est venue car nous voulions repartir en tournée, au départ Kosta (zafiriou) et moi, juste Kosta et moi. Mais nous avions besoin de monde et avons proposé à Michael Kiske qui a dit oui au concept et a amené Mandy Meyer en nous disant qu’il avait fait du bon boulot avec lui. A partir de là, nous sommes « nés » et on a commencé à travailler sur des démos. Dans le même temps, Kiske était en tournée avec Avantasia en co-affiche avec Helloween et donc Kai Hansen qu’il n’avait pas vu depuis des années. Il nous manquait quelqu’un, ils ont parlé du projet, se sont entendus et à partir de là nous avons pu retravailler les compositions.
Ca a pourtant pris du temps entre 2009 et la sortie du premier EP « Ignition » (2012), pourquoi était-ce si long ?
Et bien déjà on avait besoin d’une année pour terminer ce que nous avions en cours, notamment Kai avec Gamma Ray qui n’a été libre que l’été suivant. Après nous voulions vraiment être satisfaits de nos compositions et finalement c’était le temps « normal ».
Je sais que c’est un projet différent mais, avoir deux anciens Helloween dans Unisonic, n’était-ce pas un peu difficile pour marquer son identité ?
En fait, les fans viennent de partout, bien sûr que certains sont venus pour ça, d’ailleurs on en joue sur scène, ce n’est pas un problème. Maintenant on ne se pose pas trop la question lorsque nous composons, on veut faire de bons morceaux, on ne se demande pas si ça ressemble ou non à Helloween . Tu sais, je suis moi-même fan du groupe, j’ai grandi avec ces autres grands groupes donc ce n’est pas un problème, notre travail c’est de composer des chansons et c’est ce qu’on fait simplement.
Pour en venir au prochain album qui sort en aout, peux-tu me dire quelles sont les grandes différences ?
Et bien je vais te dire que pour le premier album on se cherchait et on a composé par étapes.
Pour celui-ci, nous savions où nous allions notamment pour les guitares et on voulait vraiment mettre la voix de Michael en évidence. Je crois que c’est mieux à écouter.
Comment vois-tu Unisonic? Plus comme un super groupe ou comme un side project entre amis ?
D’abord c’est vraiment une histoire d’amitié. Mais je dois être honnête, je sais que c’est une chance de travailler avec des musiciens de ce niveau. J’ai souvent eu Kosta dans mes projets, pour moi c’est un des meilleurs batteurs au monde J’ai eu pas mal de projets et certains n’ont pas pu devenir ce dont je rêvais parce que tu n’as pas toujours les bonnes personnes sur la même entente. C’est très important car le niveau des membres d’un groupe détermine ce que tu vas pouvoir faire. Par exemple, des gens comme Mandy Meyer ont un champ très large, il peut jouer beaucoup de choses dans beaucoup de styles différents et Kai Hansen joue depuis si longtemps, c’est un guitariste inimitable.
Avant le premier album vous aviez sorti un EP, je suppose que c’était à cause du délai dont nous avons parlé, mais pourquoi choisir de refaire pareil aujourd’hui ?
Pour le premier c’est exact. Pour le second, il y avait deux raisons. On voulait placer quelques titres live et ensuite on a voulu composer deux titres tout particulièrement pour cet EP qui soient comme un teaser de l’album.
Et tu ne crois pas que seuls les vrais fans vont s’y intéresser ?
Bien sûr que si, c’est pour eux !
Je m’intéresse toujours à l’artwork des albums. Qui a choisi celui-ci ?
Et bien on a choisi de retravailler avec Martin Hausler qui avait déjà fait le premier. On était venus avec une idée simple autour du logo et de faire quelque chose autour de la première lettre du nom. Ils nous a envoyé des choses par mail avec ça mais c’était un peu décevant et en même temps ils nous a envoyé un autre projet qu’on a trouvé génial. On est venus avec un concept, il a sorti un meilleur concept. Que dire sinon qu’on la trouve géniale?
Sur l’extrait live de l’Ep vous utilisez une intro de Wagner (dont on célébrait les 200 anniversaires en 2013, lors de l’enregistrement live, et compositeur allemand de surcroit). Considères-tu qu’il y ait une culture de la musique en générale différente en Allemagne ?
Je vois ce que tu veux dire (note: il faut dire j’en ai chié pour la poser celle-là dans un moment d’impro). Je crois que ça vient surtout de nos racines qui sont différentes. Presque tous les allemands ont une guitare chez eux, il n’y a qu’une petite ligne qui sépare les genres.
Et sens –tu une différence lorsque tu joues en France par exemple ?
Chaque pays est différent. Les américains sont des gros passionnés de rock et de guitare par exemple. L’Allemagne de l’est est toujours plus conservatrice. Au japon, ils deviennent fous et d’un seul coup ils s’arrêtent, mais en général il y a toujours un feeling qui passe et montrant qu’ils sont bien venus pour toi. D’ailleurs, quand tu joues dans des festivals, il y plein de gens qui ne sont pas forcément là pour toi et le sentiment peut être plus différent.
Je suppose que vous allez partir en tournée bientôt pour défendre votre nouvel album ?
Bien sûr, nous finissons la promotion (Note: merci à la toujours si disponible et organisée Elodie de Verycords en passant), ensuite la semaine prochaine nous enregistrons un clip. Ce sera, ensuite, les festivals d’été et la sortie de l’album en août et donc nous partirons en tournée à partir de septembre, je n’ai pas encore les dates précises. Nous avons un projet de tournée au japon avec Edguy, deux têtes d’affiches et des invités spéciaux.
Une question à propos de toi, comment fais-tu pour produire et participer à autant de choses en une seule année ?
(Amusé ) Tu sais, c’est mon boulot. En fait, je me suis habitué. Je suis toujours en train de réunir des idées, j’essaie toujours de m’investir au maximum. En fait, il n’y a pas de secret, je travaille énormément et je m’organise beaucoup pour ne pas perdre de temps.
Après ces quelques minutes passées avec Dennis, d’ailleurs rejoint à la fin par Michal Kiske (content Blackdog), j’ai pu faire la démonstration de mon immense volonté et des limites de mon allemand.