[Interview] Tracer

Tracer est un groupe australien fondé en 2004. Leur dernier album « Water for thirsty dogs » est sorti en juillet de cette année. Ils ont assuré la première partie des Finlandais d’Apocalyptica sur leur « Shadowmaker tour » européen. Entretien à cette occasion avec Jett, bassiste de la formation.

Bonjour Jett. Tout d’abord, merci de m’accorder cette interview. Pour commencer, pour ceux qui ne connaissent pas Tracer, comment décrirais-tu le groupe ?

Bonjour! Tout d’abord, je dirais que Tracer est avant tout une performance « live ». Voir le groupe en concert, c’est une expérience forte et intense, c’est du pur Rock !

C’est le moins que l’on puisse dire ! Je vous ai découverts en live ce soir et c’est une véritable révélation, le pur esprit du Rock en effet !

C’est très important. Aujourd’hui, nos vies sont tellement « digitales », il nous faut un endroit où l’ont peut ressortir ce que l’on a de primal, d’animal en soi. Sur scène nous partageons ce même air, cette même chaleur avec les gens, ce qui n’est pas si facile quand tu vas sur Facebook (rires).

Vous jouez du Rock’n’Roll assez « moderne », quels sont les groupes qui ont fait de vous ce que vous êtes aujourd’hui, quels ont été vos influences ?

Quand tu es ado, tout est nouveau et potentiellement génial. Quand j’ai eu 17 ans, mon meilleur ami m’a prêté un album de Metallica, probablement « Ride The Lightning », et je me suis dit « Oh Mon Dieu ! » Avant ça, quand j’étais encore plus jeune, j’étais super fan de Queen mais ce n’était pas pareil, pour moi ils n’étaient même pas des Hommes mais des Dieux (rires); Mais cette découverte de Metallica m’a fait prendre conscience qu’ils étaient eux aussi faits de chair et de sang et que des êtres humains pouvaient concevoir d’aussi belles choses. A partir de ce moment, je me suis fait la promesse que si je pouvais faire de ma vie la musique et aider les gens, comme Metallica m’a aidé à vivre cette putain de vie, alors ce serait gagné.

En parlant de cette « putain de vie » à quoi ressemble votre vie lorsque vous êtes en tournée ?

En fait, c’est ma vie en dehors des tournées qui est étrange. Je suis dedans depuis que j’ai 19 ans alors c’est ce que je connais le mieux et ce à quoi je suis le meilleur. C’est en fait de plus en plus difficile de me sortir des tournées. Quand tu es en tournée tu crées des liens très forts avec le groupe, avec l’équipe, tu développes ton propre langage.

Ça devient une sorte de famille ?

Tout à fait ! Et le retour à la vie « normale » est très difficile, tu as le sentiment d’être devenu un étranger auprès des gens qui te connaissent pourtant depuis toujours, c’est quelque chose de très difficile. En plus, rencontrer les gens qui aiment ce que tu fais et qui sont venus te voir, c’est vraiment une expérience magnifique.

Aujourd’hui vous avez ouvert pour Apocalyptica, mais comment s’est passée la rencontre ?

Ils sont adorables, vraiment super gentils. Par le passé, nous avons tourné avec d’autres groupes, parfois nous avons partagés les mêmes bus, mais cette fois, nous avons chacun le nôtre ce qui est super agréable car nous pouvons quand même avoir notre intimité et partager notre propre expérience entre nous. Mais quand nous sommes tous ensemble, ils ont une histoire tellement incroyable que tout ce que je me dis c’est « ferme-la et apprends ! ». Il y a tant à apprendre d’eux.

tracer albumVotre dernier album est sorti en juillet, quel regard portez vous sur celui-ci 6 mois plus tard ?

J’adore cet album, c’est un album très spécial pour nous tous mais, comme l’a dit Shopenhauer « la nature de l’Humain est d’être toujours insatisfait ». Alors voilà, j’adore cet album, mais tu apprends tellement constamment que tu es forcé de te dire « si j’avais su cela plutôt, j’aurai procéder autrement, etc». Mais c’est toujours comme ça. Je ne regarde pas en arrière. Je vais de l’avant.

Quels sont vos projets pour 2016 ?

Nous avons une tournée européenne en tête d’affiche en février. Mais avant ça il nous faut écrire un album entier. Tout l’été nous allons être sur les festivals, puis en octobre, novembre, décembre, nous repartons sur une autre tournée.

Et bien, n’oubliez pas de dormir un peu quand même !

(rires) Dormir ? C’est pour les faibles !

Merci beaucoup et à bientôt!

Merci à toi.

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