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Je profite du passage de DGC, guitariste de THE LOSTS, à Paris.
Le groupe vient de sortir son premier album « … Of Shades And deadlands » après un EP et pas mal de dates dans le Nord, l’Est et la Belgique. Une bonne occasion de revenir sur ce qui fait la nature particulière de ce nouvel album et sur les motivations du groupe.
Le tout bien sûr en passant son code…
Alors cet album, contents du résultat ?
Oui on peut dire ça, on avait quelques appréhensions, vu que l’on voulait quelque chose d’un peu roots, un peu old school niveau prod, sur la manière dont les gens le percevraient.
Au final, on est très contents du résultat même si on n’a pas tout fait dans les règles de l’art, avec des choses organiques, des guitares pas nécessairement super gonflées.
Ensuite, on est contents car l’album nous représente et que les retours sont positifs.
Pour la production justement, c’est un choix strictement personnel ou vous êtes –vous fiés à des avis extérieurs, vous avez comparé des mixes de différentes personnes ?
En fait, ça vient de ce qu’on écoute, on n’a jamais été très metal moderne, moi je suis très Metallica des débuts par exemple.
Pour choisir la personne avec qui on allait bosser, on s’est inspirés de groupes de chez nous (le nord) avec un son assez « under », notamment Haircuts that kill, et qui avaient enregistré au Boss Hog. En fait, ça a marché de suite avec Clément. On est restés là bas assez instinctivement.
Par contre, nous n’avons pas fait les prises son dans ce studio, on a fait la batterie chez un ingé son, lui-même batteur de black car le nôtre est à fond dedans.
Après, on a fait toutes les pistes d’instrus dans notre home studio pour avoir le temps, parce qu’en studio on a cette pression et on ne fait donc pas toujours ce qu’on veut. De ce fait là, on y a peut-être passé beaucoup de temps mais on a pu tester plein de trucs, YGC sur le chant par exemple. Il a pu faire beaucoup plus de choses que sur l’EP, ça fait partie de son univers qui est très éclectique dans le metal.
Il y a pas mal de gens qui ont fait des petites featurings sur cet album, ça s’est fait par rapport à ce qu’ils savaient faire, plutôt par amitié ?
C’est un peu tout ça, beaucoup par amitié quand même. Les gens qui sont intervenus sur cet album sont des personnes avec qui on a pas mal tourné. Au début on pensait les faire intervenir un peu partout puis on s’est dit que ce serait un peu lourd, d’où le choix de le concentrer sur un morceau en particulier.
C’est un peu un hommage à cette scène underground qui s’éclate, qui fait des choses mais qui n’est pas forcément connue. On a voulu mettre des Égarés, plein d’Égarés !
Vous avez fait votre release party ce week-end, ça s’est passé comment, vous êtes contents ?
En fait, on a voulu lui donner une orientation un peu différente d’une release classique ou des concerts qu’on a l’habitude de faire, on voulait faire un truc où notre famille et nos amis proches qui n’étaient jamais venus nous voir, parce qu’ils avaient des craintes infondées ou parce qu’ils n’étaient pas forcément à l’aise, puissent venir.
On avait nos petiotes au premier rang et donc on lui a donné un coté familial, au final il n’y avait même plus de place dans le bar. Ca a dégueulé jusqu’à dehors! Voilà, c’était cool!
Bah en fait, je préférerais prendre l’apéro aussi !
Mais je reconnais que le A me va bien quand même…
Par rapport à l’Ep il y a pas mal d’évolutions à la fois coté prod et technique mais aussi sur l’univers, on a l’impression qu’il y a moins de notion de concept sur l’album, non ?
En fait c’est plutôt sur l’EP qu’on s’est un peu trop formaté.
A cette époque on avait ni trop de temps ni trop de thune, on s’est dit qu’il nous fallait un support pour démarcher. On a du coup pris un peu tous les morceaux les plus pêchus de l’époque et notre choix s’est porté sur des titres très heavy mais ça a donné un coté linéaire à l’ensemble alors que ça ne représentait pas notre univers et toutes les autres compos.
On a eu des bons retours mais tout le monde relevait ce coté un peu heavy collector qui pouvait manquer d’originalité. Après coup on l’a un peu regretté, on aurait bien voulu montrer tout de suite quelque chose d’un peu plus riche.
Après, pour l’album, il y a aussi une maturité probablement plus importante du groupe, on a mûri beaucoup de choses, il y a eu deux ans et demi entre les deux. On a notamment développé notre univers visuel sur scène, ça a eu une influence sur les nouvelles compos, il n’y avait par exemple pas de voix black avant.
Moi je ne suis pas très rafale, je bosse dans une boite concurrente alors B.
Sur les retours de l’album, vous êtes contents, vous êtes compris ?
Alors oui, super contents! Sur les retours que l’on a, c’est assez marrant, il y a beaucoup de gens qui sont assez justes dans la lecture de l’album et de son univers, tu en fais partie d’ailleurs.
Nous sommes vraiment étonnés que les gens saisissent bien ce qu’il y a derrière les différents morceaux, on craignait que nos choix de prod ne soient pas acceptés, notamment avec des guitares qui ne sont pas forcément sur-gonflées. C’est assez marrant aussi car des gens qui viennent du metal extrême nous ont dit qu’ils ne supportaient pas le heavy mais qu’ils avaient accroché là… et c’est pareil avec des gens qui nous disaient ne pas aimer le metal.
Bon je dirais la réponse A !
Niveau composition chez The Losts, ça se passe comment ? C’est plutôt un ou deux qui amènent le gros et les autres qui habillent, tout le monde qui compose collégialement ?
A 90% c’est YGC qui arrive avec la base de la compo et après, on ramène nos parties.
On en a quelques unes tout de même composées au feeling, en répétition, sur une idée mais la majorité c’est YGC, c’est lui qui fait les textes aussi mais on apporte tous quelque chose dans le groupe : YGC sur les compos, moi je suis plus sur l’univers visuel du groupe, par exemple. On a JCR et GGV sur l’orga. En fait, chacun utilise ce qu’il sait faire à son niveau.
Une particularité du groupe semble être la stabilité de son line-up, c’est une question d’entente, d’intelligence ?
C’est vrai. Je ne sais pas bien s’il y a une explication à ça mais c’est vrai qu’on a tous, à un moment donné, des périodes avec des événements familiaux ou professionnels mais on a toujours accepté les contraintes des autres.
Donc on n’a jamais eu à se dire que ce n’était plus tenable avec un membre et, à l’inverse, personne ne s’est jamais senti trop sous pression.
…. Je dirais D. Mais à la fin on a les résultats d’un test de personnalité ou un trophée ?
Non mais on verra si tu as ton permis. Question 13 ça porte malheur ?
Non, je ne suis pas superstitieux.
Putain merde, j’ai pas de question 14 du coup ! On va finir sur vos projets, vous pensez tourner plus loin, monter une tournée ?
Alors non, pas forcément une tournée, on a prévu de faire des dates un peu par période. Là, par exemple, on prévoit de faire 3 dates à Londres.
On ne sera jamais capables de se mobiliser sur une longue période pour une grosse tournée, ça faisait partie de nos contraintes. Ajourd’hui on cherche surtout à se faire plaisir et ça se fait souvent par opportunité.
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