[Interview] DESILLUSION

Bernard-Henri Leviathan

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Juillet, c’est l’été, le milieu de l’année, un moment tout à fait opportun pour faire un premier bilan des sorties d’albums qu’on a vu passer, tenues entre les mains, appréciées ou oubliées. Dans ce retour en arrière, « Metal Influences », troisième album des normands de DESILLUSION sorti il y a une paire de mois, ne m’aura pas laissé indifférent (chronique à retrouver ici).

Juillet, c’est l’été, le milieu de l’année, un moment tout à fait opportun pour prendre le temps de revenir sur cette sortie marquante et faire le bilan avec ses très sympathiques géniteurs.

Salut à vous et merci de nous accorder un peu de votre temps. Tout d’abord, DESILLUSION, c’est qui, c’est quoi?

DESILLUSION est un groupe de Metal normand formé en 1999 par Yvon (basse) et Jimmy (chant). Au départ, il y avait Franck Ridel à la guitare et Olivier Mahé à la batterie mais ils ont quitté le groupe à diverses périodes pour raisons personnelles. Ils ont été remplacés par Sébastien, qui a repris le poste de guitariste en 2004, puis sont venus se greffer Félix en seconde guitare en 2006 et enfin Maxime à la batterie en 2009. Nous sommes avant tout des passionnés qui cherchent à évoluer sans aucune prétention ni prise de tête !

Vous venez de sortir « Metal Influences », votre troisième album qui est chroniqué dans ces colonnes. Pouvez-vous en dire quelques mots.

Cet album est le 1er composé totalement par tous les membres du groupe. En effet, les deux premiers contenaient des titres des anciens groupes dans lesquels Yvon officiait (NUISANCE et ANCESTRAL), en totalité pour le premier. Le deuxième contenait aussi deux titres puis deux reprises. Donc nous sommes fiers cette fois-ci de présenter du cent pour cent DESILLUSION ! Il est, comme son nom l’indique, composé de toutes nos diverses influences !

Pour faire découvrir votre album en trois titres à un copain, je choisirais « Addiction », « Etat D’Âme » et « La Bête Du Gévaudan » parce que se sont les chansons qui me prennent le plus aux tripes. Et vous? Pourquoi?

Je pense que chacun de nous a ses préférences mais, dans l’ensemble et objectivement, nous n’avons pas de parti pris en ce qui concerne les titres. Il y en a qui sont plus « joviaux » musicalement que d’autres, car il est vrai que nos textes sont assez sombres. Mais ce ne sont que des Désillusions en somme !

Quels retours sur cet album avez-vous reçus pour le moment?

Pour le moment, il est assez bien perçu et les ventes se portent bien. Il faut dire que cet album s’est fait attendre. Mais comme le dit l’ensemble des fans, ça valait le coup d’attendre. Donc c’est de bon augure !!!

Les groupes sont forcément toujours fiers de leur dernier bébé. C’est encore très neuf mais, en réécoutant cet album, y a t-il des choses que vous auriez faites différemment ?

Il ne s’est pas passé encore assez de temps pour faire une analyse parfaite de l’album donc nous allons dire que tout est parfait pour le moment.

Quelles évolutions pensez-vous avoir acquises par rapport à vos précédentes productions?

Nous avons tous évolué dans nos instruments respectifs. Jimmy a aussi gagné de l’assurance et une qualité vocale bien meilleure qu’auparavant. C’est le fruit d’un travail permanent ! L’arrivée de Maxime à la batterie y est pour beaucoup aussi. On peut aussi dire que notre expérience en studio s’est améliorée. Il y a aussi le fait de travailler une seconde fois avec le grand Marc Varez, qui lui aussi maitrise parfaitement son matériel, (il faut dire qu’il venait de finir les albums de THRASHBACK et VULCAIN juste avant, donc il était chaud). Le mastering aussi, qui a été réalisé par un monsieur qui a une grande expérience de la musique, j’ai nommé Mr Georges Moya ! Mais après tout, c’est un ensemble de paramètres qui font cette évolution et qui se ressentent lors de l’écoute de cet album !

Chacun tire parti de ses compétences musicales mais il y a notamment ce travail sur les guitares qui m’impressionne. Être soliste dans DESILLUSION est-il synonyme de passer des heures sur ses gammes, tous les jours de l’année ?

Séb : Pour ma part, il s’agit effectivement d’un travail régulier mais sans pour autant être quotidien. Il faut gérer la vie de famille et professionnelle qui laissent peu de temps à la pratique de la guitare. Je me contente d’essayer de suivre le rythme imposé !

Félix : En ce qui me concerne, oui. Cela me demande des heures et des heures de boulot, que ce soit pour travailler la technique, les gammes, l’harmonie, le rythme etc… En fait, je veux être capable de jouer parfaitement ce dont j’ai envie et ne pas me contenter de ce que je connais déjà. Sur ce, je retourne à mon ermitage musical !

Pour l’illustration, votre choix s’est porté vers Stan W. Decker. Pourquoi ce choix et comment s’est passée votre collaboration?

C’est Speed de THRASHBACK qui nous a fait connaître le travail de Stan. Ensuite, nous sommes rentrés en contact avec lui et il s’est avéré qu’on le connaissait déjà. En effet, nous l’avions rencontré lors d’un concert qu’il donnait avec son groupe AWACKS quelques années auparavant ! Ensuite nous lui avons suggéré nos idées et on lui a donné carte blanche en ce qui concernait son travail. Et le résultat est juste énorme ! Quel talent ! Un Grand Artiste, cet homme !!!

La chanson « Dr Stein » d’HELLOWEEN est-elle intervenue dans l’idée de base de l’illustration ou est-ce le fruit de mon imagination?

Il est vrai que ça fait tout de suite penser à « Dr Stein » mais il y a aussi du « Hangar18 » de MEGADETH dans l’air ainsi qu’un film de SF qui s’appelle « Life Force ». Enfin, dans la pochette comme dans la musique, on met en avant ces fameuses « Metal Influences ». On ne ment à personne sur ce coup là.

La seconde partie de l’interview est adressée à Titi, votre manager. Qu’est-ce qui a changé pour vous depuis son arrivé ?

A vrai dire il nous a donné un bon coup de main pour trouver des dates et pas des moindres puisque l’une d’entre elles nous a permis de jouer avec LONEWOLF et Blaze Bayley. Il nous a aussi fait connaître pas mal de personnes qui sont aussi implantées dans le Metal en France : radios, webzines, fanzines, etc….En fait, il fait partie intégrante de la famille DESILLUSION, c’est un membre a part entière en somme ! Il nous permet de nous consacrer essentiellement à notre musique, ce qui est assez confortable ma foi. C’est une personne très dévouée et un grand passionné ainsi que sa petite femme !!!

Avec « Esprit Maudit », votre précédent album, vous étiez signés chez Brennus. Vous êtes maintenant chez Emanes Metal Records. Qu’est-ce qui a motivé ce changement ? Comment ce deal a-t-il vu le jour?

Nous avons collaboré avec Alain Ricard et Brennus sans que ce soit officiel avec notre 1er album déjà et il a donc accepté de distribuer « Esprit Maudit ». Ce fut une bonne expérience mais nous avons rencontré d’autres formations sur la route et, en parlant avec eux, nous nous sommes aperçus qu’il serait plus judicieux de travailler avec Laurent de Emanes. Il nous proposait des choses que notre ancien label ne faisait pas, entre autres, la promo, la sortie de l’album en vinyl. Emanes est aussi beaucoup plus présent sur les évènements live et, ce, dans toute l’Europe. Ce qui n’est pas négligeable ! Nous avons donc contacté Laurent et depuis nous sommes rentrés dans la famille Emanes qui s’agrandit de jour en jour !

J’imagine que maintenant que l’album est dans les bacs vous vous tournez vers sa promotion. Quels sont vos projets de concerts?

Pour l’instant, tout est un peu flou. Pas mal de choses sont à venir mais ce n’est pas la meilleure période en ce moment pour trouver des dates. En ce qui concerne les festivals, je pense que ça se fait un an à l’avance. Donc on y croit pour l’année prochaine, pour les fest, suivant l’accueil de l’album, bien sûr.

DESILLUSION… un nom satirique, accompagné de textes pointant les déséquilibres de notre société. Quel regard portez-vous sur ce monde qui est le nôtre?

Nous ne sommes pas des donneurs de leçons mais simplement nous relatons des faits qui sont malheureusement d’actualité. On se sert, en général, de ce qu’on peut entendre au JT ou bien même de ce dont les gens parlent autour de nous. Car quoi que l’on dise ou quoi que l’on fasse, de la vie à la mort, à chaque instant de nos vies, nous somme confrontés à des désillusions. Mais, à part ça, la vie est belle (rires) !

Le mot de la fin?

Nous remercions toute votre équipe pour votre attention et votre soutien ainsi que tous les lecteurs. On vous donne à tous rendez-vous sur la route le plus vite possible !!!

 

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