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Chuck Schuldiner aura marqué le petit monde du Metal avec DEATH. On connait tous l’histoire du bonhomme parti beaucoup trop tôt en laissant derrière lui des albums incroyables. Créateur du Death Metal pour beaucoup (pour moi c’est POSSESSED, d’ailleurs même Chuck avouait s’être beaucoup inspiré d’eux) et compositeur hors pair, il est donc logique que l’on retrouve des hommages à la pelle, que ce soit dans les bacs à CD ou en live (Cf : DEATH To All). C’est ainsi que Matt Harvey (DEKAPITATOR, EXHUMED), après sa participation à la première tournée DTA, décide de monter un nouveau projet, GRUESOME, avec Daniel Gonzales (POSSESSED), Robin Mazen (DERKETA) et Gus Rios (MALEVOLENT CREATION).
Avant même d’écouter le disque, on se penche sur la pochette et on note beaucoup de clin d’œil à « Leprosy ». Déjà, le logo. Typographie quasi-identique avec les croix renversée, l’araignée et sa toile sont même passées faire un coucou. Ensuite, le dessin signé Ed Repka, tout comme celle de « Leprosy », les couleurs sont similaires (Cf le ciel), la disposition des personnages est pareille, 1 au premier plan et 2 en retrait.
Maintenant passons à la musique. Et là le constat est clair, « Savage Land » pourrait être « Leprosy part 2 ». Que ce soit, le son, les riffs, la voix, on se retrouve face à un album que Chuck aurait pu composer à l’époque. Quelques morceaux font penser à des titres de DEATH, comme « Demonized » qui rappelle « Born Dead », « Closed Casket » (avec James Murphy en guest star pour un solo) qui fait penser à « Open Casket ». On a aussi droit à quelques clins d’œil à « Scream Bloody Gore » avec « Trapped In Hell » qui possède la ligne mélodique de « Zombie Ritual »(Et accessoirement celle de « Severed Survival » d’AUTOPSY). En fait, il y’en a tellement que je ne pourrais pas tous les énumérer parce que d’une part, ça spolierait tout le plaisir de découvrir cet album et ensuite… baaaah… j’ai la flemme et puis c’est MA chronique, je fais ce que je veux !! NAH !!
Un autre point commun très intéressant, les SOLOS. On retrouve le même style de jeu à la guitare, des solos bien construits avec des enchaînements de notes bien distinctes (comme Chuck) et des solos entièrement réalisés au floyd (à la Rick Rozz, qui d’ailleurs n’a pas progressé en 20 ans, écoutez « Leprosy », puis passez à MASSACRE avec « From Beyond » et « Back From Beyond »(quelle originalité… ) pour vous en convaincre) pour renforcer l’impression d’être en train d’écouter « Leprosy ».
On serait tenté de se dire que tout ça n’est qu’un plagiat camouflé par le principe de vouloir rendre hommage. C’est d’ailleurs ce que j’ai pensé la première fois mais venant de quelqu’un qui a fait parti de la tournée DTA, j’ai un peu de mal à y croire et je pense que Matt Harvey avait vraiment envie de faire revivre la musique de DEATH dans cet album, loin de toute idée de plagier bêtement. Et puis il faut dire que c’est relativement bien exécuté. Les 8 titres de l’album sont vraiment excellents, et malgré leur simplicité, ce sont de véritables tueries et ont tout pour plaire, même aux fans Die Hard de DEATH qui pourraient n’y voir qu’une pâle copie des œuvres de Chuck. Même moi qui suis un gros fan de « Leprosy » (une dose le matin, une a midi et une le soir, si les symptômes persistent combinez avec l’album « Symbolic »), j’ai été conquis.
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