- [Interview] AcoD - 10 octobre 2017
- [Chronique] Dyscarnate – With all their might - 5 octobre 2017
- [Chronique] Dark Waters End – Submersion - 4 octobre 2017
Submersion nous invite à une immersion immédiate, sonar à l’intro d ‘Immortal Consciousness » (première piste), dans un monde sous marin rempli de monstres et de créatures inquiétantes, monde obscur, ténébreux et abyssal, sur une tonalité très agressive et avec un punch torpilleur.
On ressent les influences Slayeresques dans les riffs, les solos, et Cannibalcorpsiennes pour la voix. A écouter méditativement avec obligation de headbanger malgré la tenue de scaphandrier lol… et de s’arracher les tripes car c’est leur souhait ; c’est bien « boucher ». Ici on hurle, on vocifère, c’est un hymne à la guerre métallique subaquatique, espions sous marins déambulant et ondulant dans des calypsos métalliques, golgoths terrifiants de la mer dont l’imagination nous fait envisager le pire.
On continue la mission avec « Empty skies », toujours autant d’entrain tourbillonesque à la D.R.I. : style assez sportif martelé par une batterie déferlante tel un tsunami.
« Mass Grave » est une invitation à déguster de la fraîche barbaque, dépecée par ces monstres et à s’en badigeonner tout le corps. Perfusion de sang d’hybrides marins, le sous marin en surpression explose ainsi que nos tympans sous cette pression inhumaine et déchirante, morceau court mais qui claque tel un fouet !
« Congenital Vice » part sur un rythme speed avec toujours autant de guttural, technique impressionnante et ravageuse, c’est un tank des mers qui va tout broyer sous sa chenille. Vos os, moelle, flegme, chair, arrachage de langue jusqu’au sang dont on entoure les proies dont nous nous abreuvons sur cette merveilleuse symphonie gargantuesquement métallique que je ne peux vous préconiser qu’à haute dose.
Des relents à la Anthrax, Suicidal Tendencies, ces mecs sont influencés par le heavy en speedé, une recherche folle dans la création des compositions musicales, du saccadé, ça part en solos, on s’élève avec des arpèges magiques on redescend dans une noirceur mélodique et de toute beauté. Le tout orchestré dans une harmonie insufflée par une inspiration diaboliquement divine et irréelle qu’animent ces musicos dont je salue la créativité et cet accomplissement musical qui mérite toute notre reconnaissance.
En un mot, je suis conquise.
Note réelle : 3,5 /5