[Chronique] INFERNÄL MÄJESTY – None Shall Defy

Mike Elektrökuthör
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On a souvent tendance à minimiser l’impact qu’a eu l’album « Hell Awaits » sur les formations de seconde division du Thrash. INFERNÄL MÄJESTY fait partie de ces groupes qui ont dû user le disque à force de l’écouter. L’ombre d’«Hell Awaits» plane tout le long de ce « None Shall Defy », que ce soit dans la structure des morceaux, leur longueur et l’ambiance, tout transpire SLAYER made in 85.

De ce fait, la formation canadienne pratique un Thrash diabolique aux ambiances qui suintent le satanisme et l’occulte. Que ce soit avec les 2 instrumentales « RIP » et « Path Of The Psycho » ou avec le titre « Night Of The Living Dead », on est plongé dans une ambiance sombre et malsaine digne d’un film d’horreur traitant de zombies et autres incantations démoniaques.

Contrairement à ses voisins de palier, SLAUGHTER et SACRIFICE, INFERNÄL MÄJESTY propose des riffs variés et des rythmiques techniques complexes et percutantes. La paire Terror/Psycopath (mouarf) brille par la maitrise de leurs instruments. Les parties solos sont de vrais tourbillons de notes qui filent à la vitesse de la lumière. Les changements de riffs, de tempo sont quasi constants (« Night Of The Living Dead », « SOS », « None Shall Defy »), ce qui évite d’avoir des titres répétitifs et vu la longueur des morceaux, cet aspect « prog » est le bienvenu (à l’exception de 2 titres et des 2 instrumentaux, tous les titres atteignent presque les 6- 7min).
Mais tout ça n’aurait pas été aussi percutant sans la voix de Rick Nemes. Ses vociférations semi « gutturales » (« None Shall Defy », « Overlord ») renforcent la musique du groupe et lui donnent un aspect encore plus sombre et luciférien. La bestialité de ce Thrash sauvage est alors décuplée et on se retrouve à flirter avec le Death Metal (« SOS » et son blast furieux sur le refrain et la rythmique furieuse de « Skeletons In The Closet » en sont l’apogée).
Si la plupart des groupes aiment bien commencer leurs albums par une intro (parfois inutile et trop longue), INFERNÄL MÄJESTY choisit de commencer directement sur les chapeaux de roues avec « Overlord », qui démarre avec une agressivité rare, et de terminer avec « Path Of The Psycho », qui pour la peine aurait pu servir d’intro (comme « RIP »), mais c’est très bien comme ça.

Si on ne compte pas les 2 instrumentaux (de très bonne qualité mais un peu kitsch aujourd’hui), on a donc 6 vrais morceaux. Comme je dis souvent, la qualité vaut mieux que la quantité et INFERNÄL MÄJESTY nous gratifie de 6 tueries. Ni plus, Ni moins. Une œuvre incontournable qui aurait mérité plus d’intérêt mais la scène canadienne n’a pas attiré autant de monde que la scène américaine ou germanique… à tort.

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