[Chronique] YAYO -33

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Photo par Sylmi FotoGraphe
Il y a quelques temps maintenant j’échangeais avec un musicien submergé par sa passion, « Yayo » membre fondateur et pour ainsi dire unique musicien studio de ce premier album.

Je dois bien avouer que je me trimbale cet album depuis un moment, non pas parce qu’il est mauvais et qu’il n’y a rien à en dire mais simplement parce qu’il regorge de choses qui en font à la fois la grande qualité mais aussi les défauts.

Bref un projet qu’il faut prendre le temps de décortiquer suffisamment pour se faire un avis objectif.

Alors pour ne pas faire comme Yayo qui délaye et se disperse dans  20 000 directions ( j’ai pas la patience de lire une bio comme ça), je vais essayer d’être assez synthétique.

Côté défauts je note plusieurs choses indiscutables  à mon sens qui sont les erreurs systématiques du « All done by myself ».

D’un côté, un mix très équitable des instruments qui rend l’ensemble un peu froid, forcément, lorsqu’on est seul, qu’on fait tout et que l’on a pas d’oreille extérieure, on ne décèle pas à mon avis aussi bien les choses qui mériteraient d’être poussées en avant du mix.

L’autre point négatif, les conditions d’enregistrement, ça sonne le placoplâtre, à l’écoute je pourrais vous décrire la pièce dans laquelle ça a été enregistré ainsi que les chœurs tout seul, la  triple voix unique, c’est dur.

Dernier point négatif, c’est un peu le bordel de la démonstration. Yayo est un musicien talentueux à n’en pas douter, avec beaucoup de références rock sous toutes ses formes, des franchouillards Téléphone en passant par les mondiaux Genesis (époque Phil Collins) et là, on pourrait faire une page de références, Status  Quo, Tears For Fears, The Shadows…. Un live Knebworth 1990 à lui tout seul !

Pourquoi je considère que c’est un défaut ? Tout simplement parce que malgré la très bonne exécution et la très bonne construction des titres, cela donne un côté un peu scolaire qui rebute un peu.

Maintenant que l’on a vu le côté obscur, passons aux points positifs.

Une intro d’une classe totale, je suis très souvent anti-intro tant peu de groupes savent en réaliser une qui présente un intérêt, celle-ci est captivante et nous emmène parfaitement vers le premier titre (auquel je reproche les fameux chœurs sus-cités).

On trouve quelques touches d’humour assez décalées comme entendre  Yayo nous dire « Enfin un truc dans le genre » après un morceau loti d’une partie de gratte tout de même bien classe.

On trouve des titres absolument parfaits en termes de composition (The pack) ou encore absolument entraînants (Cabin Fever).

Au total, dix titres qui balayent l’ensemble des possibilités de Yayo et qui sont tous identifiables, c’est la force du rock, il y a du riff et non pas que de la rythmique, on y trouve beaucoup de détails qui font l’intérêt de titres qui, immanquablement, font écho à ceux d’autres artistes.

Je sais que Yayo a réussi a former un Line-up live, je suis particulièrement curieux de voir ce que cela va pouvoir rendre, je suis assez confiant.

Si rien n’a été créé dans cet album, nous avons tout de même des éléments très prometteurs.

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