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Label : Frontiers Records
Note : 8/10
Chroniquer un live de WHITESNAKE (Ndr : mon groupe préféré ! ^^) de 1984 en 2015, c’est pour moi un peu retomber en enfance, voire plutôt en adolescence ! 1984 fut en effet l’année de mes 17 ans… sic !
J’ai entendu ça et là des commentaires quant à l’utilité de sortir ce live en 2015, rapport au son de l’époque, du line-up totalement différent etc… Oui, et alors ? Ne ressort-on pas régulièrement des lives de DEEP PURPLE ou d’autres groupes des seventies, pourquoi cela poserait-il un problème pour WHITESNAKE ? Je vais donc tenter de vous démontrer pourquoi il était utile de sortir ce live…
Tout d’abord, et c’est pour moi l’argument clé du pour de la sortie officielle de ce live, c’est qu’il est un des rares existant témoignant du passage très remarqué de John Sykes dans le groupe, fraîchement recruté par le gourou de chez Geffen, John Kalodner pour faciliter la conquête du marché américain, ce qui arrivera avec le fameux album « 1987 ». Le deuxième argument principal étant l’existence d’une version bootleg qui circule depuis belle lurette et que tout bon fan du serpent blanc qui se respecte possède dans sa collection ! Il était donc important de pouvoir mettre la main sur une version (enfin) officielle de ce concert.
Ce live a la pèche, on sent un groupe re-dynamisé par l’arrivée de John à la six cordes, même si parfois on sent que l’entrain rajoute quelques pulses au tempo des morceaux (Guilty Of Love), et Coverdale semble très fier de sa nouvelle recrue !
Certes, certains trouveront peut-être le son un peu daté… Oui…. Et non…. Le son est ce qu’il est, le son d’une époque… et c’est très bien comme ça. John Sykes, tout juste sorti du défunt Thin Lizzy, est en forme olympique et nous assène des soli incendiaires sortis de sa fameuse Les Paul custom chrome noire… Les standards pré-1987 du groupe défilent, avec au passage une reprise de « Soldier Of Fortune », souvenir du passage de Coverdale dans DP.
On a droit en bonus à quatre titres de la dernière apparition live de Jon Lord avec WHITESNAKE, ce qui constitue en lui-même un document, d’autant que le son est vraiment excellent.
Bref, si vous êtes déjà fan de Coverdale et des différentes mues de son serpent, nul doute que vous apprécierez de redécouvrir un document qui nous permet d’enfin pouvoir profiter de ce live avec une qualité d’image et de son digne de cette formation légendaire !
WHITESNAKE : Live In ‘84 – Back To The Bone – CD
Chroniqué par Blackdog
Probablement moins fan de Whitesnake que mon collègue Wicasa mais absolument admiratif de Coverdale, je dois dire que je me suis passé de l’image pour me concentrer sur le son.
Effectivement, ce live a le mérite pour les fans de représenter un line up rare du groupe.
Pourtant je ne peux m’empêcher de me dire que cette époque du serpent blanc, si elle est commercialement faste, est aussi une des plus mauvaises en terme artistique.
Coverdale est de toute évidence une des plus grande voix du metal dans son registre.
Je pense particulièrement à cet instant au duo parfait de fait de voix qui existait entre la sienne et celle de Glenn Hughes lors de leur cohabitation au sein de Deep purple.
On avait de quoi faire oublier le frontman historique de la formation car les morceaux étaient puissants et les interprétations en live folles mais très bluesy et intimistes même si souvent démonstratives.
Là objectivement, outre le son d’époque qui pourra déconcerter les plus jeunes mais qui à mon avis devait effectivement être conservé, c’est ce noyage sous le synthé qui me gêne.
Une des plus mauvaises caractéristiques de Whitesnake selon moi.
Sur ce live en particulier il étouffe absolument tout.
L’autre mauvaise caractéristique, relevée par Wicasa d’ailleurs, c’est cette augmentation de tempo sur certains morceaux qui ne donne de mon point de vue, rien d’intéressant.
Je retiens donc l’intérêt historique de ce live pour les fans qui ne seraient déjà heureux possesseurs d’un bootleg mais je reste plus sceptique sur l’intérêt réel de la prestation.
Vous voyez donc qu’avec deux observations convergentes nous avons, avec Wicasa, deux ressentis différents sur cet objet…
PS : Et moi j’avais huit ans et les chevelus de la télé c’était merveilleux !