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La première chose qui surprend avec ce premier album de Tranzat c’est son ambiance particulière et sa voix. Intellectuellement et en quelques secondes, je me retrouve à penser à deux groupes emblématiques des 90’s: Forbidden et Soundgarden. L’approche de Tranzat se place entre ces deux groupes, le premier d’un point de vue sonorité, le second dans le mélanges d’influences de la composition.
Revenons déja un peu sur le groupe, il s’agit d’un trio de « Power stoner » brestois aux influences visiblement très larges et marquées par la profusion de styles cohabitants dans les années 90. Ce premier album narre la descente aux enfers d’un personnage égaré dans une forêt fantastique peuplée de personnages excentriques.
Dès l’intro « Into the woods » on ne peut qu’être surpris par la rapidité avec laquelle le groupe installe son univers et surtout l’ambiance de l’album. La remarquable production de cet album pourtant proche du DIY absolu fait partie des raisons de cette réussite. Dès l’intro donc on se trouve confronté à un chant profond, presque crooner metal. Dans ce seul morceau Tranzat nous offre un premier instrumental intermédiaire, élégant et doux qui nous emmènera sur une reprise à la limite du death avant de nous remmener dans une ambiance toute « Sabbathique ».
Cet album comporte sept titres, tous , vous l’aurez deviné, relativement longs et riches, ayant tous une particularité forte, comme l’incroyable rythmique de « Crystal ball » ou les parties de guitares de « In and Out Asylum » tout à fait dignes de Ram Jam. Le long développement abyssal et la frénésie finale de « Enter the Freaks » qui oscile du Nü Metal au Dark en sont tout aussi représentatifs.
Ecoutez donc vous- même là c’est la meilleure chronique du monde!
Concrètement Tranzat réussi là où de nombreux groupes ont échoué. D’un point de vue stylistique déja, si les influences Stoner Rock sont très présentes le groupe n’est en aucun cas une énième formation à les aborder comme un tribute band de Black Sabbath ou une imitation de Wo Fat. Ce sont des éléments connus qui sont digérées et restituées dans les morceaux comme elles auraient pu l’être dans des titres comme « Let Me drown » de Soundgarden puisque j’en parlais plus haut.
Tranzat réussi aussi très clairement grâce à la production choisie, on a l’impression d’avoir ressorti une grosse production américaine et surtout pas d’être en face d’un premier album fait maison.
Du coté des critiques légèrement négatives, je ne vois qu’une chose : Si l’on sent que le groupe a les moyens techniques à la hauteur de son imagination, cet album reste inscrit dans une idée d’héritage, Tranzat montre ici sa qualité mais peu de modernité…
Si tous les premiers album etaient aussi aboutis que celui-ci….
really good sound