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THY CATAFALQUE est un groupe qui semble avoir toujours fait partie du paysage sonore métallique mais sans avoir vraiment percé… C’est en tout cas dans cet état d’esprit que je découvre cet album en me disant que j’ai sûrement déjà dû écouter cet artiste d’une oreille distraite. Et à l’écoute de ce Sgùrr ce sentiment mitigé ne va malheureusement pas évoluer.
Au commencement c’était plutôt pas mal : après une très courte intro parlée, le second morceau est une superbe entrée en matière avec guitares folk et violons. Ça plane, le rythme est entraînant, les mélodies sont belles c’est super agréable à l’oreille. Le titre suivant s’annonce d’emblée différent avec l’apparition de guitares électriques ainsi que des premières lignes de chants : des vocaux harsh s’approchant d’un certain RUOSKA. Au fil de l’écoute on a cette drôle d’impression d’écouter un mix tribal quelque part entre la musique d’un PRODIGY et le folklore d’un TRI YANN… Autant dire que la mayonnaise a du mal à prendre. D’autant plus que le morceau (de plus de 15 minutes) traîne en longueur et la pause à la moitié du titre est plus que bienvenue. La fin du morceau et notamment ce superbe riff de guitare relève le niveau général.
Changement de décor avec « A hajnal kék kapuja » et son paysage exclusivement folk et instrumental dans la lignée du titre d’ouverture. S’ensuit un retour au trip-hop avec « Élő lény » qui reprend exactement le même pattern de boite à rythme que « Alföldi kozmosz »… Seules les rythmiques speed et les nappes de clavier sont différentes. Dommage car le morceau jouit de superbes parties aux envolées qui pourront rappeler un certain MIKE OLDFIELD et ses « cloches tubulaires ». « Jura », le morceau suivant, contraste avec le reste des compositions et on se dit que cet album sonne très disparate. Il donne l’impression d’un split CD voire d’une compilation de plusieurs groupes.
2nd titre de plus de 15 minutes, « Sgùrr Eilde Mòr » tranche dans le gras avec son riff Speed Thrash qui déboule de nulle part. La suite du morceau lorgne vers un Blackened Doom pachydermique aux guitares sonnant très 70’s (BLACK SABBATH en tête). Sans doute attiré par les sirènes de la modernité on peut entendre de-ci de-là des touches de Post Black Metal avec les guitares aériennes caractéristiques. Le passage rétro-futuriste atmosphérique de 2nde partie du morceau me conforte dans l’idée que le géniteur de ce projet a souhaité exposer tout le panel de sa créativité dans un seul et même titre. Dernier changement de décors (encore…) avec « Keringo » et sa mélodie jouée au xylophone ou autre instrument similaire soutenue par une rythmique rock plus traditionnel et des accords de guitares électriques ainsi qu’un violon. L’album se termine de façon très surprenante avec l’intervention d’une voix lyrique féminine.
Réelle œuvre à part, avec ses 2 morceaux de plus de 15 minutes qui auraient pu être coupés pour faire quelque chose de plus digeste, Sgùrr s’écoute plus distraitement qu’attentivement et malgré de très bons passages je doute que ce disque fasse éclater la formation au grand jour.
Tracklist :
- Zúgó
- Alföldi kozmosz
- Oldódó formák a halál titokzatos birodalmáb
- A hajnal kék kapuja
- Élő lény
- Jura
- Sgùrr Eilde Mòr
- Keringo
- Zúgó
Note : 6/10