- [Concert] All Out War / No Heavens / Nuisible / Bearded Bastards/ Mindslow – 07/07/2017 - 9 juin 2017
- [Fest] VAR WEST FEST -08/07/2017 - 9 juin 2017
- [Vidéo] MOTHER’S CAKE – No Rhyme No Reason - 7 juin 2017
Ressortez le moule burnes en cuir, The Losts est de retour !
On les avait trouvé égarés en double file entre le passé et le présent criant ni dieu ni diable à qui voulait bien les entendre.
Aujourd’hui ce n’est pas un nouvel EP garage qu’ils nous proposent mais bien un vrai premier album, nous vous en avions d’ailleurs proposé un premier extrait.
Très bonne surprise, The Losts semble avoir trouvé son créneau et on peut noter une réelle et même surprenante évolution depuis l’EP.
Si l’on regarde un peu dans le rétro, on se souvient que le son garage du premier EP était certes plutôt sympathique mais n’aidait pas à la manœuvre comme dirait Philippe.
Pour « Of Shades and Deadlands », The Losts a choisi de se faire assister dans une nouvelle direction.
Coté enregistrement tout d’abord, les prises de batterie ont été enregistrées par Jean-charis Cauliez batteur du groupe de Black Metal franco-belge ADRASTE au Nectar Records Studio. Le mixage et le mastering sont l’œuvre de Clément Decrock au Boss Hog Studio.
Et effectivement cela s’entend, la production est beaucoup moins « plate » que celle de l’EP même si pour le coup j’aurais peut-être aimé quelque chose d’un peu plus « compressé » encore par endroits.
Côté artwork, c’est Stan W. Decker , autant dire que même l’option peinture métallisée a été prise, si l’on rajoute à ça que l’on trouve aujourd’hui THE LOSTS dans l’écurie Ellie Promotion, nous n’avons plus aucune inquiétude pour le pilotage.
On attaque sur les chapeaux de roues, dans le riff cet album avec « My devil’s rising ». Ce qui ne peut que me réjouir car les intros pourries au synthé sur les albums de heavy ça me fait chier. D’ailleurs, petit aparté, arrêtez de faire ça tous les groupes de heavy. C’est chiant, c’est vraiment chiant ces intros de piano en plastique et ça ne sert à rien, tout le monde les zappe, même vous. En plus on n’est pas dupe, on sait bien que vous avez eu la flemme de composer un titre et que vous avez gonflé la setlist avec une daube !
En tous cas pour ce morceau, on a vraiment des guitares efficaces et beaucoup plus fluides qu’auparavant (il faut dire que le groupe joue beaucoup, au bout d’un moment ça aide). On remarque que la voix a pris le parti de quelque chose d’un peu plus aboyé à la Ozzy, qui est un choix assez pertinent pour gagner un peu de puissance. On trouve des chœurs à la Manowar, sans excès mais qui donnent une nouvelle dimension intéressante aux compositions du groupe.
« Free Wings are Burning » arrive derrière avec une apparition en fondu et un vraiment beau riff de gratte à l’esprit NWOBHM.
Au troisième titre « Synthetic Head » nous avons une certitude, The Losts ne manque pas d’inspiration. Nous avons là un titre encore différent. Plus lourd en intro qui va passer par une belle partie instrumentale à l’esprit black sous-jacent.
« Genesis: Livre III » nous met une minute et demi de transition avant « Witchcraft » qui nous emmène doucement vers Iced Earth dans l’esprit, c’est probablement d’ailleurs ce qui va dans l’avenir caractériser le groupe.
On enchaîne à fond de cale sur « Motörcry » qui démontre encore une fois que si quelque chose manque au groupe ce ne sont pas des idées. D’ailleurs à force de rouler à fond on se retrouve sur les rythmiques orientalisantes de « Lema Sabachthani ». Ce titre un peu différent nous emmène de manière très surprenante mais non moins réussie dans l’univers de Therion ( période Snowy m’voyez ?) avec un certain coté prog.
« Never Come, Never Gone », mais on s’y croit, on veut emballer de l’auto-stoppeuse à l’acoustique dites-moi, tout ça dans un mix Maiden Manowar ? Bon, ok…
Vient ensuite le court titre éponyme, avec sa basse prépondérante qui nous emmène à « Holy faces of Cinspiracy »: là chapeau c’est vraiment un très beau morceau dans lequel il se passe beaucoup de choses.
Il est suivi de « Venus Kills Mars » (une histoire de beaux pare-chocs sûrement) qui re-Thérionne gentiment avec un peu de lourdeur et de voix saturée puis de l’ingénieux « Dr Punkelstein » qui mixe esprit black, frénésie heavy et saccades punks. Un bon délire à déconseiller devant la maréchaussée.
En conclusion, nous avons là un album prometteur pour un groupe sur les starting-blocks et qui s’adresse certes à des fans de heavy mais pas uniquement.
2 commentaires sur “[Chronique] THE LOSTS- Of Shades And Deadlands”