Guy Hoc (chant), Jean-Pierre Napoletano (guitare sur l’album) et Thierry Fronty (guitare) se retrouvent contre toute attente et nous offrent un album hors du temps de STILL SQUARE.

Vous ne connaissez pas Still Square ? C’est excusable.

Vous avez forcément entendu parler de DEEP PURPLE, IRON MAIDEN, de la NWOBHM. Si ce n’est pas le cas, je vous l’annonce sans gants, vous avez un problème culturel majeur, une absence totale de culture générale,  ou vous avez 4 ans.

On se plait à croire que seul le Royaume Uni a marqué cette époque mais il faut avoir à l’idée que chaque pays européen avait sa scène et que la scène française n’avait pas à rougir.

On y trouvait ADX, VULCAIN et notamment SQUARE.

Le groupe sort un premier album en 1985, il se nomme « Rock Star » et rencontre immédiatement un succès d’estime et un  vrai public qui d’ailleurs le suit toujours.

Le label qui devait sortir le second album plante le groupe qui se démotive et renonce à continuer.

Pêché de jeunesse, bonne raison, aucune idée pour ma part, c’est une bonne question d’interview  ne trouvez-vous pas ?

Ce qui est certain, c’est qu’en 2008  un membre dʼADX (Betov) pousse SQUARE, rebaptisé “STILL SQUARE” pour des raisons de droits, à reprendre la scène.

Ce sera aussi cette impulsion qui fera que le groupe sortira son second album de la cave et l’éditera.

Cela vous paraitra surement incroyable, mais là où on pourrait facilement penser qu’il y a un risque de « Hasbeenisme », le groupe fonctionne, ça marche en live, c’est terriblement efficace.

Fin  2015, dans la période troublée que nous connaissions, STILL SQUARE sort ce nouvel album, ce vrai nouvel album avec de vraies nouvelles compos.

Douze titres, plus d’une heure, à l’ancienne, loin du EP de 8 mn auquel certains groupes nous habituent, STILL SQUARE met la barre assez haut.

On trouve le son caractéristique du groupe, mélange de hard-rock et de rock.

Le tout en Français dans le texte, et lorsque je dis en Français, je vous parle bien de titres adroitement écrits, avec une grammaire et un sens, le tout incroyablement bien placé par Guy.

C’est l’avantage de ce type de groupes, l’identification de son public.

Tentez un concert de STILL SQUARE juste une fois, vous finirez immanquablement dans leurs bras.

Déjà parce que le groupe a un réel capital sympathie et ensuite parce qu’il a une qualité de jeu sur scène absolument professionnelle.

Douze titres pour cet album disais-je, une idée claire pour chacun d’entre eux, un son vintage mais de qualité actuelle, il ne séduira pas le metalcoreux, mais tant pis, il en faut pour tout le monde.

C’est album est un vrai voyage, dans des expériences, dans un style, dans une époque, dans une approche de la musique, bref il fait plaisir.

On se laisse surprendre par certains morceaux qui changent de visage entre le début et la fin, certains font preuve d’un humour certain, voire d’un certain humour.

Cet album va demander un peu de recul néanmoins, il m’a fallu de nombreuses écoutes pour déjà tout écouter d’un coup et ensuite pour vraiment me pencher sur chaque titre.

Et puisque cet album me parle et que fondamentalement, si ce n’est pas votre cas je m’en tape, j’en dédie deux titres : « Hard Rock ‘n’ Roll » à mon ami Phill’em’All pour sa passion intacte du genre et « Juste une fois » à ….