[Chronique] SIXX : A.M. – Prayers For The Damned Vol.1

Bernard-Henri Leviathan
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Note : 5.5/10

Quatrième album pour la troupe de Nikki Sixx et le groupe, qui en est bien devenu un, continue son évolution.

Jusqu’à présent et pour moi, SIXX: A.M. se décline selon une règle algorithmique primaire : j’accroche à un album, je n’accroche pas au suivant, j’accroche à un album, je n’accroche pas au suivant… malheureusement, le suivant c’est celui-ci !

Et je vois d’ici le monde entier crier au scandale ! « Qu’on lui arrache les vêtements et les poils avec au Bernard-Henri Leviathan ! » Oui, j’ose toucher au chouchou, à ce premier de la classe dont on ne tarit pas d’éloges et ce, même si je dois me couvrir de mollards! Si on trouve toujours trace dans ce « Prayers For The Damned vol.1 » de quelques bonnes idées qui ont fait la renommée du groupe, SIXX : A.M. avance toujours plus vers le produit de producteur (James Michael au hasard). C’est à dire le truc bien américain, partisan de la massification, calibré pour les grosses ondes et sur fond de gosses qui font du skate en Californie… un peu à la manière de PAPA ROACH ou d’un MUSE pour hard-rocker, et tout ça avec un son ultra propre et joli et…. d’un ennui profond ou, au choix, générateur d’indifférence.

Si j’avais adhéré, contre toute attente, au « Modern Vintage » de 2014 pour ses prises de risques et ses échappées stylistiques, je concluais déjà à l’aspect trop aseptisé de la chose. Ici, j’atteins simplement mes limites. J’ai beau m’accrocher, je ne suis plus dans la cible. Je repense avec une certaine nostalgie au jour où j’ai découvert « The Heroin Diaries Soundtrack », album si magnifiquement torturé, et le virage est maintenant trop serré pour que je ne me casse pas la tronche sur le bas-côté.

Je parlais des bonnes idées. On retrouve cette manière particulière d’orchestrer les voix, la déclinaison de quelques ambiances intéressantes, la science du refrain catchy (usé ici jusqu’à plus soif). On retrouve un peu de folie du groupe aussi mais tout de même nettement plus étouffée qu’auparavant. Et au final, on avance sur un terrain sans grand danger (enfin tout de même plus rugueux que le « This Is Gonna Hurt » qui m’horripile encore rien qu’à y penser!). Même Dj Ashba se cache derrière une montagne d’effets.

Il faut attendre la seconde moitié du disque pour que je commence à me laisser séduire (un tout petit peu) par le song-writing qui faisait la force du groupe. C’est sur cette moitié-là que SIXX : A.M. développe davantage un côté indus (« Can’t Stop » au relents MÖTLEY CRÜE, le réussi et noir « When We Were Gods », le groovy « Belly Of The Beast », « Everything Went To Hell » et son riff emprunté à RAMMSTEIN). Certaines ambiances auraient néanmoins pu être davantage creusées, je prends pour exemple cette ambiance fantomatique sur « Rise Of The Melancholy Empire », qui permet une clôture d’album en tension.

Bref, « Prayers For The Damned Vol.1 » est un album que je risque de vite oublier mais que je vais conserver tout de même, au cas où, pour emballer si d’aventure un jour Mme Leviathan se faisait la malle avec un mec en skate l’ayant séduite à coups de…. SIXX : A.M. ? Bon, ça va, le scénar’ ne me semble pas très effrayant…tout du moins jusqu’au prochain disque si j’en crois ma règle mathématique !

PS: Ah oui et s’il-vous-plaît… DJ Ashba et sa tête en plastique, c’est vraiment plus possible… on peut faire quelque chose?

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