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Les deux dernières sorties, et pas les moindres, de chez EMANES METAL RECORDS s’inscrivaient dans le Doom, pour THE BOTTLE DOOM LAZY BAND (chroniqué ici), et dans le Thrash, pour OMISSION (chroniqué ici). C’est donc assez logiquement que la suivante, remontant déjà à quelques mois maintenant, soit estampillée Heavy Metal – troisième larron du trio gagnant, spécialité du label nordiste chasseur de talents.
L’air de rien, « Digital Overload » est déjà le troisième album des Suisses de SIN STARLETT – groupe dont il est question aujourd’hui – et les 8 titres qui le composent sont moulés, j’ai déjà gâché la surprise alors allons-y, dans un Heavy pur jus avec des origines reconnaissables entre toutes.
Car si l’on tend une oreille distraite, on fera très vite le rapprochement avec les Grands Ainés, JUDAS PRIEST et SAXON en tête. Après les premières mesures me renvoyant, allez savoir pourquoi, à du David Guetta, « Electric Expander » – titre d’ouverture – ne trompe pas tant les accents vocaux rappellent le Metal God et les riffs semblent tout droit sortis de la manufacture britannique (d’ailleurs, ce visuel ne vous évoque-t-il rien?). Mais si l’on se pose, que l’on prend le temps d’entrer dans ces chansons, de les explorer, on y entendra… euh… et bien les Grands Ainés, JUDAS PRIEST et SAXON en tête MAIS avec une force d’interprétation et cette classe digne de l’héritage emprunté. En gros, si la nouveauté n’étouffe pas SIN STARLETT, son aisance et l’habileté de ses compositions le placent facilement dans le haut de gamme des enfants de la grande époque.
Enfin, quand je parle de « nouveauté », c’est sur le plan international que je me base car au-delà de quelques grands noms comme la CELTIC FROST family, CORONER, LACRIMOSA, ALASTIS ou SAMAEL, que connais-je au paysage du Metal helvète ?!
Au milieu des riffs directs et autres guitares mélodiques, les morceaux sont emmenés par un chanteur à la présence charismatique. Si les deux groupes cités plus haut reviennent souvent en tête, Elias Ferber me rappellera également le timbre nasillard moins courant mais ô combien solide de Per Johansson, chanteur de milieu de carrière des Danois de FATE (groupe au départ monté par Hank Shermann de MERCYFUL FATE) voire, plus étonnant, DC Cooper (ROYAL HUNT, SILENT FORCE, etc) sur le refrain très mélodique de « Righteous Saviours ».
Les refrains, tiens, entre recette mélodique qui fait mouche et chœurs virils qui donnent du poil au slip, voilà un élément bien étudié par SIN STARLETT !
Alors quand même, le groupe nous fait quelques frayeurs en débutant 3 titres sur 8 avec des arpèges clairs (dont 2 quasi-similaires). On sent le truc venir et, bien heureusement, seul « The Last Straw » se poursuivra en véritable ballade. Pour les autres, « Force And Thunder » rendra au final justice à son nom et « Sideways Warriors » servira de clôture fleuve typique mais tout à fait réussie.
« Digital Overload » est donc un disque au potentiel qui ravira les amateurs du genre. Et pour ceux qui avaient déjà suivi les premiers pas de SIN STARLETT, vous y trouverez une production d’un niveau au dessus, très pro, qui ouvrira certainement de nouvelles portes au groupe mais qui, à mon humble avis, leur enlève un autre petit grain de personnalité… Mince, voilà que je recommence!
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