[Chronique] – SHINING – IX – Everyone, Everything, Everywhere, Ends

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Note : 6,5/10

SHINING et son leader Niklas Kvarforth font figure de valeurs sûres. Tout d’abord parce qu’avec le suédois on n’y coupera pas : que ce soit en live, en interview ou en chronique on aura forcément droit à quantité de confrontations, de critiques négatives ou de confidences sur le combat contre ses démons intérieurs. Ensuite parce que le groupe ne déroge pas à ses traditions : chaque album possède son lot de beauté malsaine, de blasts furieux et de mélodies entremêlés. Le tout enrobé dans une aura de noirceur et étiqueté de son chiffre romain. A quelques exceptions près comme Redefining Darkness, Lots of Girls Gonna Get Hurt (qui fait office de récréation musicale franchement réussie cela dit en passant) ou encore le 8 ½ – Feberdrömmar I Vaket Tillstånd qui lui était une compilation de titres plus anciens. Ce 9ème album à proprement parler propose donc le même schéma que les précédents avec le nombre habituel de 6 titres.

6 titres dont une intro, qui n’est pas inintéressante certes, mais qui fait un peu office d’OVNI sur l’ensemble de la galette. Un titre totalement instrumental et en décalage avec les sonorités habituelles du groupe. Un premier mauvais point pour la bande à Niklas… Malheureusement cet écueil n’est pas le seul : les titres sont dans l’ensemble sans réelle surprise, assez similaires et ne provoquent pas les sensations habituelles. La musique est simpliste avec des riffs peu recherchés, très proches de la pop. Heureusement la voix atypique du chanteur est quant à elle bien présente et bien mise en valeur (égocentrique le Niklas ??? Non !!!) On a l’impression que le groupe fonctionne en roue libre et a du mal à nous offrir quelque chose de vraiment convaincant. Les sonorités de Depressive & Suicidal Black Metal qui ont fait la notoriété du groupe sont de moins en moins présentes et laissent plus de place à l’acoustique. Il n’y a pas assez de fougue dans les passages plus rapides. Je n’aurai pas été contre un peu plus d’équilibre entre les différents passages comme sur les œuvres précédentes mais là on s’éloigne du SHINING que l’on aime. Je suis prêt à parier la prochaine tournée que le prochain album s’intitulera « X – Niklas Unplugged » !!!

Là ou a vu une réelle évolution pour les albums I à III avec leur Raw Black Metal puis les albums IV et la consécration V – Halmstad confirmée avec VI, j’avoue avoir été un peu déçu par le numéro VII et ce numéro IX. Peut-être assiste-t-on au déclin de la formation plus qu’à son épanouissement ? Comme si Redefining Darkness, Lots of Girls Gonna Get Hurt et quelques titres récents n’étaient qu’une sorte de sursaut de luminosité de l’étoile SHINING, ayant épuisé tout son combustible et s’effondrant petit à petit en trou noir. Finalement on aime peut-être davantage SHINING aujourd’hui pour les frasques de son frontman plus que pour sa musique. Difficile de dire si cette œuvre est très décevante ou juste en dessous des autres productions de SHINING mais elle risque bien d’en frustrer plus d’un… moi y compris.

Tracklist :

  1. Den Påtvingade Tvåsamheten
  2. Vilja & Dr
  3. Framtidsutsikter
  4. Människotankens Vägglösa Rum
  5. Inga Broar Kvar Att Bränna
  6. Besök Från I(ho)nom

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