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Hahaha !! Cette pochette !! Est-ce que c’est possible de faire preuve de mauvais goût à ce point là ? On dirait 4 morts de faim avec une pauvre fille qui avait besoin d’argent et qui n’a pas trouvé mieux que de poser a moitié nue pour faire la cover d’un disque. Surtout que, si comme moi vous avez la version LP, ce n’est pas la seule photo de la demoiselle et de ses 4 bourreaux…
Bref, passons le détail de la pochette et parlons un peu du groupe en question, SEXTRASH, littéralement « Sexe Poubelle », est un groupe brésilien de Belo Horizonte composé de « Pussy Ripper » au chant, « Krueger » à la basse, « Damned Sentry » à la guitare et « D.D. Crazy à la batterie. Ce dernier officiait dans SARCOFAGO juste avant de rejoindre SEXTRASH. « Sexual Carnage » (trop classe le nom du disque) sort en septembre 90 chez Cogumelo (réputé pour avoir produit SARCOFAGO, MUTILATOR, CHAKAL, HOLOCAUSTO, VULCANO et SEPULTURA).
Et pour ne pas déroger à la règle, on a droit à du Metal bien rapide et violent qui tente de se frayer un chemin à travers votre virginité auditive avec la délicatesse d’un certain « Rocco ». SEXTRASH balance sa musique qui oscille entre un Thrash relativement rapide et un Black/Death joué à une vitesse vertigineuse. On notera que l’ombre de SARCOFAGO plane tout le long du disque grâce aux vocaux tantôt growlés voire grognés, tantôt hurlés à la « I.N.R.I. » bien que le tout soit un peu plus bestial. Oui, car ici il n’est pas question de temps mort. Les titres défilent à la vitesse de la lumière et en 10 minutes la moitié du disque est déjà terminée.
Concrètement, il n’y a pas grand-chose à dire sur les morceaux. La majeure partie du temps, ça blast, ça gueule, ça break un peu par-ci par-là, ça Thrash de temps en temps (« Seduced By Evil », « Delirium Tremens », « Psychoneurosis ») et c’est parfois carrément Black (« Black Church » ainsi que l’intro), ça ralentit le tempo avec « Alcoholic Mosh » (qui me fait penser à « Sex, Drinks & Metal » de SARCOFAGO pour le thème).On rigole sur le niveau d’anglais du chanteur qui prononce « Seduced By Evil » comme ceci : sédUssed baï ivoOol.
Un album de Metal extrême sympathique mais pas indispensable, sauf pour les mordus du genre et autres férus de la scène brésilienne. Loin d’être parfait, mais aussi loin d’être une bouse. SEXTRASH prépare sa tambouille de son côté en proposant une musique radicale et assez efficace mais hélas, en 90 le style a déjà bien évolué et « Sexual Carnage » sent un peu le réchauffé. Puis l’imagerie « satanico-sexuelle » fait plus penser à un délire d’ado en manque qu’autre chose et m’empêche de les prendre au sérieux. Mais bon, une majeur partie des gens connaissant le groupe affirme et clame haut et fort à qui veut l’entendre que c’est un album culte. Pour ma part, c’est un bon album à ressortir de temps en temps.