[Chronique] OCTANE – « C8H18 », le bolide tout droit venu de Laval!

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Octane C8H18 Le bolide venu de Laval

Si il y a bien un groupe qui arpente assidûment nos planches hexagonales et laisse derrière lui une traînée de soufre incandescente depuis 2 ans, c’est bien le quatuor déchaîné d’Octane.

N’avez-vous pas entendu le rugissement des moteurs ? Ce mélange d’odeur de kérosène et de pneus brûlés dans l’air ? Ne cherchez plus ça vient de ce nouvel Ep C8H18 et de ses 7 titres !

Au programme, une évolution détonante de ce petit groupe créé en 2014 dans les recoins sauvage de la Mayenne proposée par Morgane, Laurent, Alex et Fabien.

Leur crédo ? Un Rock/Metal hautement inflammable et original qui vient vous chatouiller les esgourdes à coups de décibels et de refrains explosifs.

Après un premier EP 3 titres éponyme de reconnaissance sorti en 2016, le combo a décidé de mettre les bouchées doubles et de venir taper là où ça fait mal.

Place à cette nouvelle offrande et, comme le dit si bien le titre de l’intro, Start Your Engines !!

On commence par un véritable hymne pour biker qui réveillera votre côté 1 % et vous donnera envie de vous re-mater au choix Sons of Anarchy ou Easy Rider. Ça dégouline de testostérone, de gomme brûlée et de coups de feu. A tel point que le refrain vous secoue comme si vous sortiez en trombe d’un braquage à main armée sur votre Harley vrombissante, les poches pleines de dollars et le sourire aux lèvres.

Vous l’aurez compris dès la première écoute, la clé de voûte du groupe repose sur le duo de voix de Morgane et d’Alex qui dispose d’une alchimie incroyable et qui ajoute une puissance originale sur chaque titre. Pour moi véritable hymne de cet EP, ce premier titre fleure bon la liberté, la rage, le danger et viendra faire ressortir le côté « Biker Outlaw » qui sommeille en chacun d’entre nous.

La suite est, elle aussi, un bon florilège de riffs d’acier (In Your Head) , de rythmiques solides et d’harmonies vocales. Laurent, impérial à la basse, tient la section rythmique d’un gant de fer et ne semble pas déterminé à rendre les armes (Remember). Quant à Fabien, sa précision est un régal. Chaque battement est calibré pour servir le morceau au maximum sans en faire trop, un must !

Cette harmonie de voix, parlons-en plus en détail ! Véritable geyser alchimique, arc-en-ciel d’octaves et d’octane, comment est-elle obtenue ? Mystère ? Tout ce que je peux vous dire c’est qu’elle surgit comme un grizzli en colère dans votre salon, la voix rocailleuse d’Alex est un véritable Shrapnel vocal sentant bon le bourbon et les kilomètres parcouru sur la route 66, alors que Morgane vient apporter cette rage puissante et sensuelle qui vient étoffer chaque mot et en faire un véritable rayon de feu et de glace.

Mention spéciale à « I Saw the Light » et ses harmoniques si agressives. La dualité est ici encore au rendez vous soulignant la rythmique saccadée et un refrain encore une fois diablement entêtant.

Véritable écurie de course et famille du rock’n’roll en même temps, le groupe bénéficie d’un vrai cocon qui lui a permis de se dépasser sur ce nouvel effort. Ainsi vous ne verrez jamais nos 4 larrons sans Karol et Florence Lemaître, leurs managers, qui ne comptent pas leurs heures pour promouvoir leur inestimable trouvaille metallique. De même, aucun show ne saurait être aussi percutant sans la maîtrise remarquable d’Antoine, le sondier officiel du combo, qui vient ajouter son petit coup de baguette magique pour faire sonner aussi bien un bar de 50 personnes qu’une scène festivalière démesurée. Le groupe prend résolument chaque jour un peu de bouteille et leur évolution fait plaisir à entendre ! Loin du cliché d’un metal moderne avec un bonus négligeable de chant féminin, c’est bien ici un ensemble familial et cohérent qui transpire la sincérité et le rock’n’roll.

Je vous laisse entre de bonnes mains avec le clip « Bullshit » issu de cet EP C8H18 qui, décidément, sera le compagnon idéal pour vos roadtrip rock’n’roll au coucher du soleil, Ray-Ban vissées sur le crâne, santiags usées jusqu’à la moelle, le pied à fond sur l’accélérateur de votre Camaro ss de 67.

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