[Chronique] NE OBLIVISCARIS – Citadel

Rating:

neo

Note : 8,5/10

Facebook
Youtube

Il y a quelques temps je découvrais par hasard dans un magasin d’occasion un disque à l’artwork alléchant. Et là grosse claque : à l’écoute de ce « Portal of I » un nouveau fan de NE OBLIVISCARIS était né. Eh les jeunes, vous croyez qu’on faisait comment nous à l’époque pour découvrir de nouveaux groupes ? Bah on achetait des magasines et on écoutait les CD samplers ou on marchait des kilomètres avec nos New Rock de 10,5kg chacune et avec le lecteur MP3 à fond dans les oreilles (non je n’irai pas jusqu’au walkman… pour ça voyez avec mes collègues Ian ‘Kill’ Munster, ThrashManiac ou Herbert Al West) vers notre magasin d’occaz préféré. Cette année, NE OBLIVISCARIS propose un successeur à ce 1er album et c’est donc tout naturellement que lorsque j’ai eu la possibilité de chroniquer ce « Citadel » je m’y suis collé sans même avoir jeté une oreille sur une seule composition.

Le « Clan Campbell » ça vous dit quelque chose? Je vous vois déjà en train de hocher bêtement la tête bande de soiffards et bien sachez que, en plus du nom d’un whisky bien évidemment, c’est avant tout le nom d’un des plus grands clans des Highlands écossais. Leur devise : « Ne Obliviscaris » (« n’oubliez pas » en latin). Ne vous y trompez pas on ne baignera pas ici dans un Metal folklorique guerrier, bande son de la prochaine saison de « Game of Thrones », car les australiens originaires de Melbourne n’ont en commun avec les fiers représentant du clan écossais que l’esprit d’aventure et de conquête. La musique du combo se repose en fait sur une base de Black/Death Metal moderne avec des approches avant-gardiste, de jazz, de flamenco, de rock progressif et de nombreux autres éléments. En plus de la base classique Guitares/Basse/Batterie le groupe a comme particularité de comporter un violoniste et un chant divisé en parties clean et extrêmes.

Concrètement on retrouve deux types de titres sur cet album : les instrumentaux avec guitares, violon, piano, etc… qui servent de transitions sans coupure brutale avec les longues plages de Metal extrême progressif. Les compositions très complexes prouvent le talent de composition des membres de ce jeune groupe (une démo : The Aurora Veil en 2007 et un album : Portal of I en 2012). Ce n’est pas par hasard que l’on se voix offrir la première partie de formations comme OPETH ou DEVIN TOWNSEND. NE OBLIVISCARIS sait parfaitement captiver votre attention et se permet d’explorer de nombreuses facettes de la musique en creusant très profond mais sans jamais perdre de vue ce qui est important : le Metal. Le violon, qui sublime chaque composition (et qui me fait penser à la BO des derniers Final Fantasy pour les gamers) nous offre des moments inoubliables presque impossibles à trouver chez d’autres groupes de Metal. L’alternance des voix me fait penser à feu THE OLD DEAD TREE même si le chant clair pourra peut-être vous choquer au début car il est certes très pop mais il est surtout très agréable à écouter. Bien posé, tout en douceur sans en faire des caisses.

A l’instar de groupes comme DREAM THEATER, ULVER ou ARCTURUS, NE OBLIVISCARIS et ce Citadel en particulier est l’exemple même de l’opus qui vous donnera du fil à retorde, qu’il vous faudra tour à tour adorer ou détester et écouter à maintes reprises pour enfin l’appréhender. Mais lorsqu’on y parvient quel pied !!! En tout cas ça fait du bien de se faire secouer par l’originalité, la modernité et la fraicheur de cet album.

Tracklisting

  1. Painters of the Tempest (Part I): Wyrmholes
  2. Painters of the Tempest (Part II): Triptych Lux
  • Movement I: Creator
  • Movement II: Cynosure
  • Movement III: Curator
  1. Painters of the Tempest (Part III): Reveries from the Stained Glass Womb
  2. Pyrrhic
  3. Devour Me, Colossus (Part I): Blackholes
  4. Devour Me, Colossus (Part II): Contortions

Share This:

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *