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C’est en 86 que MORBID ANGEL souhaitait sortir son premier album mais après avoir murement réfléchi, Trey Azagthoth décida de se raviser et d’attendre 3 ans de plus avant de sortir un album complet.
Une bonne décision quand on voit la qualité d’ « Altars Of Madness » mais qu’est donc devenu cet album perdu ?? Et bien, il refera surface en 91 pour faire plaisir aux fans, j’imagine. A moins que ce ne soit qu’une question de pognon ou alors de révéler ce qu’aurait dû être le premier album… Aucune idée…
Alors qu’en est-il de ce « Abominations Of Desolation » ??
Qu’on se le dise tout de suite, si vous vous attendez à des inédits en pagaille comme il semble être le cas en lisant tous ces titres qui paraissent inconnus, vous vous plantez royalement. Le seul titre inédit sera « Demon Seed ». Le titre « Azagthoth » n’est autre que le titre « The Ancient Ones » sur « Blessed Are The Sicks », « Welcome To Hell » est le titre « Evil Spells » présent sur « Altars Of Madness » et « Hellspawn » sera rebaptisé plus tard « Hellspawn : The Rebirth » sur « Formulas Fatal To The Flesh ». En nouveautés, si on peut appeler ça comme ça, les morceaux « Chapel Of Ghouls » et « Lord Of All Fevers » sont agrémentés d’une intro mais c’est un détail plutôt inutile.
La différence se sent surtout sur la vitesse avec laquelle les titres sont joués. Ainsi, « Chapel Of Ghouls » et « Welcome To Hell » sont plus lentes que sur la version de 89. Le chant de Mike Browning est beaucoup moins profond que celui de David Vincent et sonne plus Black Metal. Les parties de batterie sont moins précises et fulgurantes que celle de Pete Sandoval.
Par contre, Trey Azagthoth nous montre déjà qu’il est doué de ses doigts et qu’il sait comment faire hurler sa guitare jusqu’à la mort !!
Et puis, il y a ce son si particulier qui rend la musique de MORBID ANGEL beaucoup plus hargneuse que les futures productions. On a une impression de chaos mais tout semble maitrisé malgré ce côté sans pitié qui saute à la gorge. « Altars Of Madness » est direct tandis qu’ « Abominations Of Desolation » est plus vicieux grâce à son atmosphère macabre et malsain qui plane tout le long du disque et qui rend chaque morceau plus violent encore que sur leurs versions définitives.
Sans être vraiment l’outil le plus indispensable, ce disque permet de découvrir le groupe comme il était dans sa jeunesse avant de devenir le monstre que l’on connait tous. On y retrouve un groupe acharné qui en avait dans le ventre et qui n’avait pas besoin d’une grosse production pour envoyer le pâté comme il faut !! Et puis, il faut se remettre dans le contexte que pour l’époque, c’était ultra brutal par rapport à ce qui se faisait habituellement.