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Dans mon activité au sein de Lords Of Chaos, ma préférence ira toujours à l’underground, vivier intarissable de spontanéité, de sincérité, d’innocence….
L’idée du jour, c’est de parler un peu d’HYBRID, groupe de Hard‘n’Heavy du Pas-de-Calais, qui a sorti son premier album il y a déjà plus de 6 mois, après environ 14 ans d’existence mais 6 ans avec ce line-up.
Alors, oui, on n’est plus vraiment dans la fraîche actualité mais ça, c’est de ma faute, il faut tout de même dire que j’ai un peu glandé question chronique ces derniers temps ! Cependant, dans l’underground, tout est bon à prendre quelque soit le calendrier et, de mon côté, quoi de mieux qu’un disque travaillé avec amour pour reprendre la rédaction là où je l’avais laissée.
Onze chansons, c’est ce que cet album éponyme compile. Onze titres qui ont eu le temps de voyager sur les scènes de la région et en Belgique, histoire de parfaire leur écriture. Et tout ceci pour près d’une heure de musique typiquement old-school et au goût prononcé pour IRON MAIDEN, MOTÖRHEAD, ACCEPT et consorts…. Mais plus IRON MAIDEN que « consorts » de par, je pense, le parfait lien que ce groupe anime entre les préférences des 5 membres.
Cette cultissime référence implique donc forcément un travail sur la mélodie, la complémentarité des guitares et, avec Julien Leleu et Fabien Bastin, c’est un élément immédiatement prégnant et maîtrisé dans la musique d’HYBRID. Les guitares murmurent, conversent, ou s’époumonent mais toujours dans un souci harmonique. Pour ce qui est de la voix, si on se réfère une fois de plus à MAIDEN, il y a 3 écoles : la désinvolture insolente de Di’Anno, le lyrisme fou-fou de Dickinson, la gravité menaçante de Bayley. David Humez, derrière le micro d’HYBRID, sera davantage à rapprocher de la première proposition. Parfois un peu l’élément plus faible de l’équipe en termes d’amplitude ou d’élocution so british, on est en effet ici face à un chanteur d’attitude plus qu’à un chanteur à voix, portant le côté rugueux du Hard Rock, emmenant le groupe par son énergie (bien palpable dans ses prestations scéniques !) et son grain pouvant également être rapproché de celui d’Alice Cooper. On sent néanmoins qu’il y a eu du travail pour progresser et ceci est à saluer.
« Hellgate », « Sweet Illusion », « Black Horses », « In the Name Of God », « Lost In a Maze », etc. des titres à l’approche directe, parfois hargneuse, aux refrains bien travaillés, croisent des morceaux plus ambiancés tels que « Another World » (et son intro progressive emmenée par le basse de Ludovic Regnier), « Lost Love » (aux arpèges clairs très inscrits dans un certain « X Factor »), ou encore « Devil’s Kiss ».
« Darkside of the Last Hero » et ses progressions d’accords plus posées me renvoient directement au « Don’t Look To The Eyes Of A Stranger », sans la profondeur charismatique de Blaze Bayley mais avec cette pêche et cette concision qui faisaient défaut à IRON MAIDEN sur la fin des années 90 (et encore actuellement…). Enfin, « Biker Is Back », tel l’hymne du groupe, fera une belle conclusion à cet album bien en place, bien produit (mention spéciale pour le traitement et le jeu de batterie de Romain Dhainaut, que je trouve particulièrement clairs et efficaces), un disque au son de rigueur l’inscrivant dans une mouvance old-school. Peut-être les soli de guitare auraient pu bénéficier de davantage de corps, de présence, d’effets pour éviter quelques déséquilibres mais ceci pourra être une piste de travail pour la prochaine production !
Ne boudons pas notre plaisir déjà ici. Avec cet album éponyme, HYBRID nous offre un voyage très agréable dans le classicisme du Hard et du Heavy Metal, un album prometteur, très facile d’écoute, pouvant s’adresser à un public large et qui devrait pouvoir permettre au groupe d’assoir sa place dans la scène française à plus large échelle.
Je parlais en début de chronique de l’underground comme vivier intarissable de spontanéité et de sincérité, c’est exactement ce pourquoi HYBRID m’interpelle…. Ça, c’est mon petit bonus personnel !
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