[Chronique] HERRSCHAFT – Les 12 vertiges

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herrschaft

Note : 8/10

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C’est sur le label Code666, et relayé par Dooweet en France, que nous retrouvons le troisième méfait des parisiens de HERRSCHAFT : « Les 12 vertiges ». Ce label abrite en son sein des formations italiennes d’électro-métal comme ABORYM ou THEE MALDOROR KOLLECTIVE (ou TEXTBOOK OF MODERNE KARATE pour les plus jeunes d’entre nous) et il faudra désormais compter avec HERRSCHAFT.

« Les 12 vertiges » c’est douze titres de métal moderne, électronique et teinté de touches black et thrash. C’est donc sans surprise que l’on retrouve des guitares très lourdes qui peuvent faire penser aux pionniers du genre : RAMMSTEIN. Mais on ressent surtout des influences plus modernes et on songe à des formations comme THE KOVENANT et bien sûr THE CNK (normal puisque Zoé H., guitare, basse et production pour HERRSCHAFT officie également aux côtés de messieurs Heinrich Von B et Hreidmarr). Là où le groupe va plus loin dans l’expérimentation c’est qu’une grande place est laissée à des passages purement électro, qui permettront à HERRSCHAFT de trouver une place sur les Dancefloor aux côtés de titres purement EBM (Electro Body Music pour les néophytes).

« Gates to Dream » ouvre l’album et le ton est immédiatement donné. On se dit que ce sera difficile de ne pas taper du pied ou de bouger son popotin au moins une fois à l’écoute de ce disque. La section rythmique est entrainante, les guitares très incisives et syncopées. La montée mélodique sur la fin du titre est tout simplement géniale. Le groupe a été bien inspiré de proposer ce titre en introduction. Le seul petit bémol à mon goût vient de la fin du titre en fade out… mais bon là je chipote. On bascule ensuite dans l’électro avec le titre suivant : « Kimi Ga Yo » et son intro synthé/beatbox. Les guitares et les voix arrivent et là on pense immédiatement à la bande à Nagash (idem sur « Rat In Cage »). Le titre est très agressif et les interventions de voix parlées façon jeu de de baston ou les chœurs féminins bien amenés enfoncent encore plus le clou. HERRSCHAFT : 2 / Auditeur : 0. L’écoute se poursuit avec « Disorder Mind Mechanics », « Endlessly Revolving » ou encore « Virtual Medication » et cette bonne alchimie entre musique électronique et métal. HERRSCHAFT sait aussi ralentir le tempo et proposer des titres comme « Seducing Dementia » ou « Whispering Clouds » avec l’incursion d’une voix féminine très douce (celle de Jessy Christ) qui donne du relief aux morceaux. La fin de l’album ne perd pas en intensité. Mention spéciale pour « Thirty-Six » : véritable BO de film post apocalyptique qui finit en thrash metal et qui prouve que nos musiciens manient aussi bien les ordinateurs que leurs instruments.

Métaleux, métaleuses de tout bord, si vous aimez les incursions « cyber-dark-electro-punkisante » dans un métal bien burné, jetez-vous sur cette galette car c’est du bon ! Du très bon !

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