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Label : G Records
Note : 9,5/10
Comment peut-on surmonter la perte d’un frontman comme Steve Lee ? C’est la question que l’on s’est tous posée lors de ce tragique événement. Aller de l’avant dans le respect de l’héritage était je pense la meilleure approche alors… GOTTHARD s’en était donc revenu avec un nouveau chanteur, Nic Maeder, et nous avait proposé « Firebirth » en guise de retour. Un retour certes réussit et intéressant, mais qui laissait quand même une marge de transformation de l’essai.
GOTTHARD nous revient donc avec en plat de résistance le bien nommé « Bang », car cet album nous explose littéralement à la tronche !
Si quelques doutes et fébrilités subsistaient encore sur « Firebirth », mais on serait fébrile à moins, le temps à fait son affaire et le groupe nous revient fort et en grande forme. Et si on retrouve volontiers de nombreux ingrédients qui ont fait le succès de la recette, « Get Up Move On » pur brûlot made in Gotthard, « Feel What I Feel » single Ô combien Gotthardesque, « My Belief », « Red On A Sleeve », « Mr Ticket Man », nous avons droit également à quelques innovations bienvenues où Nick s’affirme en maître à bord, « Bang », « Jump The Gun », « I Won’t Look Down » et ses relents « Kashmiriens », « What You Get », morceau assez rapide et très envoutant à la fois avec un refrain très catchy ! Le magnifique « Spread Your Wings » marche quant à lui brillamment sur les terres de DEEP PURPLE, ça groove et l’orgue Hamond ronfle à mort !
Un album de GOTTHARD n’en serait pas un sans la traditionnelle ballade et « C’est La Vie » fait son job de fort belle manière, aux accents de la guitare cordes nylons et de l’accordéon, mais oui, et c’est très réussi !!! « Maybe » est une autre chanson cool en duo avec une chanteuse, chose assez nouvelle pour GOTTHARD, mais la grande surprise de l’album est l’incroyable ballade symphonique « Thank You », aux airs de movie score et grandiloquente, et croyez-moi pour oser faire une ballade symphonique de 10 min en 2014, y’en faut une bonne paire !!! 10 min, certes, mais qui ne génèrent pas d’ennui, ça regorge de moments sublimes et finalement on se dit que l’esprit « November Rain » n’est pas très loin et on se prend à rêver d’un clip avec Leo Leoni en haut d’une colline en plein vent délivrant ses notes au gré des éléments ! Magique ! Disposant d’une version avec deux titres bonus, ces derniers bien rock, ne nuisent pas à l’ensemble et s’intègrent parfaitement, c’est le cadeau « bonu(x)s » en somme !!!
La grande force de cet album réside également dans son homogénéité et dans son équilibre. L’ensemble est très rock, ça groove, il y a de l’envie, ça transpire le Hard Rock de grande classe. Si l’album comporte trois titres s’apparentant à des ballades, celles-ci sont très bien réparties et ne cassent en rien l’ordre établi. Le « running order » est parfait et on ne s’ennuie jamais au long des 1h10 et 16 titres de cette version.
GOTTHARD nous prouve ici qu’ils ont réussi à surmonter la terrible épreuve de la perte de Steve Lee, non seulement en conservant son héritage, mais en allant de l’avant en s’émancipant de son influence. Nic Maeder a posé ses valises et la greffe a pris. Si le style de Steve transparait dans celui de Nic, ce dernier le fait toujours avec respect et l’esprit Rock ‘N Roll, et on sent qu’il s’affirme en osant plus s’aventurer dans son propre univers… Cet album est une grande réussite et mérite d’entrer au panthéon des meilleurs opus du combo. Nos amis du Tessin ont posé une bombe et elle ne demande qu’à vous péter en pleine face ! BANG !!!
Bonjour !
Tout à fait d’accord avec cette critique !
Cependant quelques petites erreurs dans le texte qui font mal aux yeux, le prénom du chanteur ne s’écrit pas « Nick », mais « Nic » et surtout son 1er album avec Gotthard ne se nommait pas « Rebirth », mais « Firebirth » !
En effet! Coquilles corrigées, merci pour ta vigilance!