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Note : 7,5/10
Du Black/Folk Metal? Mmmmmhhhh… De Bergen en Norvège? Mmmmmhhh??? Le tout produit par un certain Bjørnar E. Nilsen (VULTURE INDUSTRIES)? Allez c’est bon je prends! Me voici donc parti pour chroniquer ce De gjenlevende, 3ème album des norvégien de GALAR. Presque 2 années ont été nécessaires pour accoucher de cet album qui sort au mois de mars 2015 chez Dark Essence Records.
A la première écoute je me dis tout de suite qu’il y a du WINDIR dans leur musique, mais les influences sont finement utilisées pour ne pas plagier les regrettés vikings. Les guitares se font très aériennes tandis que la batterie fuse et que le chant crache sa haine. D’emblée on a droit à de belles envolées mélodiques sur une musique très froide, alternées avec de nombreux passages atmosphériques à la guitare sèche qui allongent mais qui allègent également les compositions. Quelques passages purement folkloriques avec violons particulièrement bien choisis font leur apparition. Le plans sont répétitifs mais loin d’être monotones. Ils sont même suffisamment riches pour que l’on puisse se focaliser sur différents instruments à chaque passage.
« Natt… og taust et forglemt liv » se fait plus brute avec ses guitares très Heavy. Le groupe n’hésite pas à proposer des passages au piano qui s’intègrent très bien aux morceaux. Les mélodies propres au 1er titre refont leurs apparitions avec toujours cette sorte de fascination qui vous prendra. Sensation renforcée par la magnifique intro au piano de « Broken Hymne ». Ce titre pourra rappeler les tout premiers DIMMU BORGIR jusqu’à l’arrivée des trompettes, plutôt surprenant mais en tout cas très original. La première moitié de l’album s’écoute avec plaisir même si le manque de variété entre les 3 compositions pointe le bout de son nez.
Heureusement le titre suivant, judicieusement bien placé, « Ljós » et ses 3 minutes de piano, violons et autres instruments à vent fait office de pause bienvenue. On commence à cerner le caractère vraiment épique de l’œuvre avec l’utilisation de ces instruments additionnels. « Gjeternes tunge steg » repart de plus belle sur le même schéma : alternance de blasts avec passages plus Folk saupoudré de chant clair. Après un break digne d’un SUMMONING, la montée finale de pur Folk/Black avec guitares Heavy à souhait sur base batterie/basse soutenues est une pure merveille.
« Tusen kall til solsang ny » finira de vous rallier à la cause des norvégiens. L’alternance des chants Black/clairs à la BORKNAGAR atteint ici son paroxysme. Notons tout de même un petit bémol sur l’ensemble de l’album : le chant clair, un peu niais, tranche parfois un peu trop avec la musique triste et froide. Mes connaissances en norvégien étant plutôt limitées je ne saurais expliquer le teneur des propos, mais on a parfois le sentiment qu’au lieu de chants de guerriers se préparant au combat on aurait plutôt affaire à un groupe de scouts chantant autour d’un feu de camp et dégustant des Pépito aux Chamallows…
Malgré ce léger écueil je vous invite franchement à vous pencher sur cette œuvre à la fois simple mais drôlement efficace. Un superbe voyage à travers les paysages et le folklore norvégiens.
Tracklist :
- De gjenlevende
- Natt… og taust et forglemt liv
- Bokens hymne
- Ljós
- Gjeternes tunge steg
- Tusen kall til solsang ny