[Chronique] FIREFORCE – Deathbringer

Bernard-Henri Leviathan
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Note : 8/10

Il y a des groupes comme ça, que tu as l’impression de connaître mais que tu découvres réellement le jour où tu les vois sur scène. C’est un peu le cas, pour moi, avec FIREFORCE. Des morceaux, j’en avais écoutés, avec attention même. J’avais vu passer sur les réseaux sociaux leur programmation au PPM Fest (Belgique), malheureusement deux années consécutives où je n’avais pu m’y rendre. Je m’étais fait une idée, pas mauvaise en soi loin de là. Mais la claque est arrivée le 05 octobre 2014 lorsque je les ai vus monter sur scène à l’occasion de la release party de DRAKKAR, release d’un album chroniqué précédemment.

Comme DRAKKAR d’ailleurs, FIREFORCE arrive de Belgique et l’on peut dire que le pays nous révèle une scène bien balaise ces derniers temps si on y ajoute des noms tels que WARCKON, EVIL INVADERS, etc.

Comme pour le live, il y a une chose qui frappe l’esprit à l’écoute de ce « DeathBringer », c’est le poids de l’expérience! Car si nous sommes sur un second album, et signé pour l’occasion sur LIMB Production, les membres de FIREFORCE n’en sont pas à leur coup d’essai, retenons entre autres DOUBLE DIAMOND. Les mecs ne sont pas des manches donc, ils connaissent leur taf.

« Combat Metal », c’est le terme qu’utilise le groupe pour décrire sa musique et il faut dire que dès la première plage, on veut bien leur apporter crédit : pas d’intro, pas de fioritures inutiles, ce Heavy Metal est musclé, il va droit à l’essentiel et décharge sans détours un monticule d’adrénaline.

« Combat Metal », si l’idée et son illustration scénique guerrière nous renvoient forcément à SABATON, nous n’en sommes heureusement pas au dérapage conventionnel vendu par le groupe précité. La recette Power est là, on pense parfois à PRIMAL FEAR (et ce n’est pas ce visuel typique, point noir de cet album de mon humble avis, qui nous induira en erreur) mais on table également sur du JUDAS PRIEST pur jus ou du pur jus d’asprist si vous préférez… dans l’approche de titres comme « All Guns Blazing » ou « Painkiller ». D’ailleurs, on peut préciser que Filip Lemmens, vocaliste de la bande, est moulé (sur scène du moins) façon Rob Halford autant dans la présence scénique que dans les hautes sphères vocales… sur scène du moins précisais-je car sur album, le timbre rocailleux, râpeux mais profond du monsieur prend le dessus et ce n’est pas plus mal car cette voix a un véritable pouvoir d’accroche ! Curieusement d’ailleurs, cette voix me fait penser à celle de Frederica De Boni dans WHITE SKULL… groupe musicalement pas si éloigné en fin de compte.

Sur 12 titres, nous n’avons que très peu d’occasions de nous reposer. L’album est compact avec peu de cassures rythmiques évidentes. De la mélodie, on en a pour notre compte, les titres sont taillés pour être repris en live mais, je l’ai dit plus haut, ça tabasse sévère. La double pédale et les rythmiques l’accompagnant sont légion. Les titres comme « DeathBringer », « Combat Metal », « To The Battle » ou « Words Of Hatred » viendront regraisser la machine à secouer les cheveux. Côté soli, les gratteux en donnent pour notre argent, pas d’arnaque là-dessous.

Par ailleurs, « Attracted To Sin And Lust » ou « Aeons », dans lequel le chant posé sur la basse se fait plus rampant et captivant, nous ouvre à la possibilité d’avoir également des titres plus mid-tempo avec une puissance qui n’est cependant pas à sous-estimer. Une piste peut-être à explorer pour les prochaines compositions ? Voici en tout cas ce qui permettrait d’ajouter une diversité à ne pas négliger. La dernière partie de l’album très égyptienne dans l’âme, entre « Anubis – Lord Of The Dead » et « Sekhmet – Warrior Goddess », apporte un côté plus exotique avec quelques arrangements plus inquiétants.

En treizième piste, la reprise bonus du « Gangland » de TYGERS OF PAN TANG viendra réaffirmer la passion du groupe pour la NWOBHM, source intarissable d’influences au fil des décennies.

« Deathbringer », sans réinventer notre microcosme, apporte sa pierre à l’édifice avec un album mature, au bombardement imparable, bref, qui a des couilles ! S’il n’est pas toujours évident d’émerger de la masse d’albums publiés dans ce style, FIREFORCE sait convaincre par des arguments travaillés. Tu veux la baston, viens la chercher ici !

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