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Note : 8/10
DRUDKH propose depuis leurs débuts des productions tiraillées entre clarté à l’atmosphère céleste et Black Metal ténébreux et grésillant. Leur musique se compose de riffs touchants, se répétant dans de longues boucles, et soutenus par un chant riche en émotions le tout parsemé d’envolées mélodiques sublimant les compositions. Je ne reviendrai pas dans cette chronique sur les toutes premières productions du combo ukrainien car à l’instar de cet album je vais attaquer directement le vif du sujet. J’invite néanmoins ceux qui ne connaissent pas DRUDKH à se plonger dans leur discographie déjà bien fournie.
A la première écoute, DRUDKH semble opérer un retour aux sources, allant puiser jusqu’aux racines profondes de leur Black Metal sorti de terre il y a plus de 10 ans maintenant. Le groupe propose une musique brute, carrée et ne vous laissant pas prendre votre respiration. Si les morceaux donnent l’impression d’être oppressants ou pesants, le groupe sait proposer des passages plus calmes et aérés au milieu des blasts furieux et les titres, oscillant de 6 à plus de 9 minutes, prennent forme dans la durée. Après plusieurs écoutes on se rend compte que, même si nous n’avons pas affaire à quelque chose d’aussi mélodique et froid comme ce qui a été proposé sur les 2 derniers albums Eternal Turn of the Wheel ou Handful of Stars, en grattant un peu l’épaisse couche d’écorce on découvre de très belles mélodies cachées derrière la dureté des riffs. Un petit défaut à noter tout de même : le son très massif et très gros, ni trop propre ni trop sale pour ce genre de formation, ne met pas assez en avant les envolées de guitare. Les vocaux haineux et gorgés d’émotions viennent se rajouter aux longues boucles instrumentales et aux changements subtils de tonalités. L’ensemble s’imbrique parfaitement pour obtenir un résultat réellement touchant.
DRUDKH possède bel et bien l’art et la manière de nous faire découvrir grâce à leur musique les tourments passés et présents des gens de cette contrée du fin fond de l’Europe de l’Est. En trois mots : une œuvre poignante.
Tracklist :
- Cursed Sons I
- Cursed Sons II
- To the Epoch of Unbowed Poets
- Embers
- Dishonour I
- Dishonour II
- Till Foreign Ground Shall Cover Eyes
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