[Chronique] DEBACKLINER – Bring the Past To the Future

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11053445_1570257686574022_6595545971022212692_oMarty !! Marty ! Vient par là nom de d’Zeus !! On est en 2016 ma gueule ! Et je viens de recevoir un disque provenant de la Citée Phocéenne qui envoie du lourd ! Un espèce de voyage sponsorisé par une Dolorean Steampunk qui aurait mixé le passé avec le présent  pour faire du futur ( Holy Shit ! )! Quoi il faut que je prenne mes cachets ? D’accord mais d’abord viens écouter ça !!

C’est en 2006 que le projet prend forme sous le nom The Omega. L’idée principale était déjà d’insuffler un vent de modernité sur des braises de Heavy traditionnel tout en y ajoutant le melting pot des influences de chacun .

Après plusieurs déboires de Line Up et un flot d’alcool indécent, le groupe devient finalement DEBACKLINER et se compose dorénavant, d’ Eric Luvera à la guitare rythmique, Bob Saliba au chant (Stonecast, Bob Oliver Lee, Ninmah, Galderia, Quiet Human…), Rémi Caleca à la guitare lead, Thomas Pognante à la basse et de Maxime Guerin derrière les fûts .

Maintenant que le décor est planté, il est temps de lancer tout ça et de se laisser entraîner par l’énergie des Marseillais .

L’immersion est immédiate, la première chanson intitulée « Pandora » porte plutôt bien son nom, on l’impression d’avoir transgresser les lois antiques et d’avoir libéré l’énergie impie du combo sans retour possible .

Première impression ! Whaouw ça va vite mec ! La construction du morceau est très agréable, la mélodie bien trouvée . Le mix est très équilibré et tout nous parvient d’une manière assez fluide pour chaque instrument . Le lead est très inspiré et l’ensemble est soutenu par une double pédale du plus bel effet. La chanson est très rythmée et s’écoule parfaitement soulignée par un chant plutôt agressif mais tout en restant dans des aiguës très agréables .

Le morceau convent parfaitement pour faire l’introduction à la fois du groupe mais aussi de l’album on sent qu’on va être projeté dans de multiples univers où le groupe fait la loi avec une poigne de fer . Chacun a sa zone de confort et compte bien nous faire passer un très bon moment en mélangeant des sonorités à la fois modernes mais avec une inspiration résolument old school.

Vient ensuite le Single de l’album, « Rise of Angel ».

Ici tout est réalisé pour faire monter la sauce et proposer un univers assez fantastique .

A mon sens c’est une des chansons les plus modernes de l’album. Le son de guitare y est assez agressif ce qui sert plutôt bien le côté épique de l’univers proposé . Les chœurs seront pour le coup plutôt hurlés alternant ainsi des montées dans les aiguës avec des répliques plus rauques .

Vient alors un break intéressant plus calme que ce qui nous avait déjà été proposé.

La chanson a un côté plus « grand public » à mon sens mais pas dans un sens péjoratif .

Elle est adéquate à la progression de l’album qui au début vient prendre la main de l’auditeur pour l’habituer à l’univers du groupe pour ensuite le lâcher progressivement et le laisser se perdre dans les méandres torturées de son contenu .

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Maintenant que l’innocent petit auditeur (oui toi là bas, fais pas ta mijaurée ! ) a pris ses marque, il est laché dans le grand bain et c’est « Children of the Night » qui va venir le cueillir entre ses mains occultes . Je ne vais pas vous le cacher, c est ma préférée de l’album un vrai plaisir old school dans la pure veine des hits Maidennien , ici ce qui nous frappe le plus ( Aië) c’est la basse si chaude et si ronde de notre ami Thomas qui vient apporter une force incontournable portant littéralement le morceau sur ses épaules .

Les deux guitares nous fournissent un rythme réellement endiablé et enlacé de mélodies magnifiques rappelant encore ici les géants britanniques .

On sent qu’en live ça va être un point fort du show et les lyrics y prendront alors tout leurs sens .

La chanson se fait vite entêtante et on sent immédiatement le potentiel de hit de cette Compo . Que dire de la maîtrise de la batterie nous propulsant à la proue de ce navire de guerre !

La prod quant à elle, nous scotche à l’ensemble, précise et efficace, j’aime !

Le break venant vers les 4 minutes nous apporte quant à lui la mélodicité attendue avant un lead épique des sieurs Rémi et Eric, vraiment une belle démonstration qui te scotche l’auditoire en mode hypnotique .

Il est l’heure ( Du DDDDueeelll euh non ) d’ « Erase The Hordes » , portée par un Riff très rythmé et plutôt bien structurée cette song nous transporte dans la complexité et la dureté de la bataille.

On se sent investi d’une mission , plongé dans l’ambiance d’une guerre sauvage où il faudra lever le glaive haut et vaincre parmi les siens .

Très belle prestation ici de Bob qui souligne la touche possédée et impliquée des lyrics, on est au cœur du front et on sent presque l’odeur de la mort et l’oppression environnante.

La seule bouffée d’air frais et d’espoir viendra encore une fois de la paire de guitariste qui viendront nous montrer à la fois leur diversité de jeu mais leur adaptabilité à la signification de la chanson.

Chaque plan et technique de lead est calculé et adéquate à l’histoire, on sent ici la volonté Manowaresque de se dresser pour vaincre l’ennemi .

La prod et le mix sont ici encore extrêmement bien dosés ne survendant jamais le combo mais en étant toujours là pour en souligner les points forts , du très bon boulot .

Le Freaky Dog Studio a vraiment réalisé ici un travail remarquable sur l’entiéreté du disque et on doit cela aux mains expertes de THOMAS TIBERI qui a prouvé une fois de plus que son implication et ses skills faisaient toujours merveille .

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« Mr Jack » ne nous laisse aucun temps de répit et vient directement asséner un crochet du droit à l’audience. C’est en effet avec un véritable riff très puissant et sauvage que la chanson débute .

Là encore, la basse ne passe pas inaperçue , elle est percutante et indispensable. On sent que les mecs prennent un pied phénoménal et que DEBACKLINER c’est avant tout une histoire de pote qui aime faire du bon son ensemble .

On remue la tête instinctivement , et la mélodie omniprésente permets de rester pied au planche à 88 miles à l’heure tout le long .

La force de l’album vient également de son côté très équilibré et réfléchis, on ne se dit jamais tient celui là est un peu long (plus c est long,….plus c est … long..) ou celui là aurait mérité une minute de plus . On sent l’ensemble vraiment maîtrisé et travaillé .

« Jolly Roger » apporte réellement une hausse de niveau dans l’inventivité du groupe.

Tu sentais l’embrun sur ta tronche et la pinte de rhum à portée de main  ? Maintenant oui !

Mais attention ici on ne va pas lorgner vers du Alestorm ni dans un répertoire pirate festif mais plutôt au cœur d’une meute de pirate valeureux qui triment pour vivre leurs vies de vagabonds pleine d’aventures, de désespoir , de taverne embrumées et de souquage effréné .

On admirera la facilité du groupe a nous emporter dans un univers différent et à rester crédible ! Honnêtement très bon morceau avec une structure un peu plus travaillée et complexe que les autres mais nécessaire à ce que ce changement d’univers opère sans accros . (n’est ce pas la A Team ? )

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« Circle » restera mon seul désaccord avec le groupe et encore . J’ai juste décroché sur ce titre, l’univers m’a moins parlé et les quelques expérimentations présentes m’ont laissé sur le carreau mais je suppose que le côté prog et haché du titre y est pour beaucoup . Le chant me semble également y être bien en dessous que sur les autres chansons et à mon humble avis, j’aurais fait sauter cette song sur le mix final ^^ (roooh l’autre comment il se permet des choses:D )

Mais que vaut un unique désaccord quand l’ensemble te laisse une pêche d’enfer et la petite fierté de te dire que t’as passé un très bon moment sur un bon disque de Heavy Metal français  ?

Bah oui Msieur Dame c’est peut être très franchouillard de se dire ça mais merde on a tendance à être encore un peu plus exigeant avec nos compatriotes ! Et de voir que nos marseillais nous proposent un disque très pro alliant puissance et mélodie et bah ça te rassure sur l’état de notre scène hexagonale .

Blague à part si il y a bien quelque chose qui m’a rendu très enthousiaste sur cet album éponyme c’est bien la qualité des compositions, Toujours très soignées et réalisées avec une bonne alchimie de groupe .

L’idée principale que m’a inspiré cet effort c’est aussi le mix délicat entre un son résolument moderne mais transpirant des racines old school . On sent que les ptits gars ont probablement été élevés à grand coup de Live After Death , d’ Annihilator ou ptètre bien d’un Screaming for vengeance des Familles !

Que ça soit dans la structure des lead, des harmonies et balancements de rythmique on retrouve les grandes heures du Heavy tout en ne pouvant nier la Patte Debackliner .

En effet, tout en écoutant « The Omega » la dernière chanson de cet album, j’ai l’impression de voir une nette progression dans les titres et dans l’identité du combo, comme si certain étaient bien plus vieux que d’autres et qu’entre temps, ses membres avaient grandis. Grandis non seulement à propos de leurs instruments respectifs mais aussi dans la direction qu’ils ont choisis pour l’ensemble des song . C’est comme ça qu’on se retrouve avec un album réellement mature et puissant , une représentation des différents facettes de ce Groupe qui à mon avis n’a pas fini de nous surprendre !

Hâte de voir la future tournée et d’entendre ces quelques bijoux en live, mention spéciale pour Children of the Night , Jolly Roger et Mr Jack qui devraient changer le public en horde de berzerkers assoiffés de houblon, de headbang et de Sueurs ! .

Hunter pour LoC


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