[Chronique] DEADLYSINS – Anticlockwise – La chronique politiquement incorrecte

Bernard-Henri Leviathan
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Note : 8/10

Pire qu’un visuel de MAGÖ DE OZ… et pourtant il faut le faire ! Imagine-moi, l’innocence même, ouvrant ce livret et découvrant un Mickey, héros intouchable me semblait-il, désossant l’arrière train de Dark Vador, la larme à l’œil, alors qu’un babouin lui tend son priape bandé, Jack Black fumant l’illicite, la schtroumpfette découvrant les plaisirs de la cravache, des gars à la gueule brisée, Conchita Wurst, une femme à poil, et tout ça sous l’œil vandale du grand Ronnie James Dio. Pauvre de moi ! La finition picturale n’est peut-être pas du dernier cri de coup de crayon mais ô combien détaillée de manière truculente.

Il y a peu, mon pote Blackdog poussait sa gueulante – tel un orateur pendu au-dessus des chiottes turcs – sur le fait qu’il fut un temps (qui paraît lointain), écouter du Metal c’était pas gentil. On marchait sur les fleurs et les vieilles, bière à la main, main dans le froc, bière sous la douche, en emmerdant tout le monde.

Rassure-toi mon gars, baiser, boire, saigner, pisser, envoyer chier… tout est là, dans ce nouvel album des Lyonnais de DEADLYSINS. La seule chose à savoir à la limite sur ces 10 titres, c’est que la gratte bute, la basse bute, la batterie bute, les soli butent, les choeurs butent et la voix fait la pute. Oui parce que, question musique, tu prends tes standards Thrash à la MUNICIPAL WASTE, HIRAX, une intro de basse à la Dave Ellefson (MEGADETH) sur « Weekend Bored Shitless » et tu cales une bonne voix aux frontières du Black Metal dessus, un peu à la manière des espagnols de OMISSION. D’ailleurs, les gros blasts de « Stabbed In Black » poussent à penser que le blizzard du Nord ne se planque pas très loin. Il faudra attendre l’avant dernière piste, « Beauty Slept In… », pour avoir un semblant de pause… enfin, il ne faudrait pas non plus déconner, une pause qui aurait pu se caler sur le « South Of Heaven » de SLAYOU.

Attends-toi à t’enfiler cet album d’une traite, d’un bloc parce que tout se ressemble un peu mais on s’en tape, ça roule de partout, c’est pas mignon. Ca sent la pisse, le dessous de bras, le dégueulis, la bière bon marché, c’est mastoc comme du pain rassis et ça fait le plus grand bien ! Avec ça, tu te dis que ces mecs doivent être les rois de la scène !

« Anticlockwise », c’est un bon recueil de « je-m’en-foutisme » à l’ancienne, la punk attitude mais sans le punk et en jouant bien mieux. L’undisputed attitude, quoi ! Le bottage de cul tranquille et surtout sans bonnes manières. Le truc qui te fait sentir anticonformiste, un peu crado sur les bords, politiquement incorrect, antipolitique même, antitout. Et je vous emmerde tous, tiens.

Pour ceux prêts à tenter l’expérience, allez gagner cet album à la mandale, ce sera difficile d’avoir un regret. Les autres, filez écouter vos merdes !
Le genre de CD qu’on en envie de prendre en photo sur une nappe rose où il est écrit « LOVE » en pâte d’amande et de la coller sur le profil du groupe, juste comme ça, pour faire con.

Nota de blackdog :
Beauty slept in Sodom, tout le monde le sait, Sodom, une histoire de bite dans le cul et de trucs dégueu.
Je précisais juste pour chasser ces putains de moralisateurs de mes couilles au cas où il en serait resté.

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