[Chronique] CEREVISIA – Trails of a Walker (2014)

Arvana De Ségalas
Rating:

Pour les amoureux du Pagan Metal, il est difficile de faire mieux que les grands de ce monde. Et pourtant, certains essaient de les égaler, ou du moins l’espèrent ! Et c’est ce que fait avec brio Cerevisia, une bande de chevelus vikings de la cité phocéenne, depuis 2010. Du Metal à Marseille ? Du Pagan en plus !?

Voui voui, vous lisez bien, vous ne rêvez pas, c’est bien la réalité. Et une réalité assez bien ancrée dans le paysage vu que nos 5 garçons commencent à se faire un petit nom au sein de la scène française en enchaînant les dates avec des noms assez… comment dire… Bref je suis jalouse !! Ensiferum (live-report ici par mon collègue Herbert Al West), Equilibrium, Moonsorrow, Arkona et dans un registre plus pagan que metal, The Moon and the Nightspirit, Wardruna et StilleVolk, dans des festivals tels que le Cernunnos (Paris 18ème), De Chair et d’Acier (Mâcon) et le Ragnard Rock (pas loin de Bourg-en-Bresse), tout ça depuis la sortie en mai 2014 de leur premier opus, Trails of a Walker, chez Send the Wood Music. Stéphane (lead vocals), Johan (back vocals – keyboards), Marty (rythmic guitar), Maxime (bass) et Anthony (lead guitar) en ont bouffé des kilomètres et de l’asphalte (tiens, ça me rappelle moi avec Alwaid au mois de mai ahah).

Justement, parlons-en un peu, de cet album… Et on va commencer par l’artwork qui nous annonce direct la couleur. Un homme, vêtu de fourrures et armé d’un bâton de marche, se dirigeant vers un village en contrebas noyé sous la neige… Ça sent les bonnes histoires racontées au coin du feu durant une tempête ! Et étonnant pour un album de Pagan, c’est coloré, c’est vivant. Bref, ça change de ce qu’on peut voir d’habitude.

Et à l’écoute, ça se ressent également, ne serait-ce que par l’intro, Brace Yourself, avec basse et guitare folk, suivi du clavier. C’est doux… jusqu’à un certain point. Et on entre dans le vif du sujet. Les guitares et la batterie, appuyées par les sons chorus du clavier ont la part belle dans ce premier morceau ! Puis on entre dans la taverne… c’est Sword’s Dance qui nous accueille, et on découvre le chant Death et les growls de Stéphane, puissants et profonds, mais qui je trouve ont perdu en prestance au mixage, ce qui est un peu dommage. Accompagné par Johan qui gère le chant clair, l’album se déroule vraiment comme un récit épique de batailles nordiques tout en ayant quelques petits « délires » de compostions – Summon the Nightbringer en est une belle preuve, avec ce son totalement différent et son intro malsaine digne d’un film d’horreur (coucou Slenderman !!!), mais l’ambiance générale du morceau me ferait plus penser à du psychédélique à la Tim Burton.

Il y a aussi d’autres morceaux où l’epicness est de rigueur, tels Diviciacos – mon coup de cœur sur cette galette, elle me donne des frissons à chaque écoute – avec son duo Death-clair sur le refrain et son final de chœurs, et aussi Heroic Charge, où l’on est vraiment plongé dans le champ de bataille avec ces mêmes chœurs qui seront au final présents tout au long de l’album et qui apportent ce petit charme épique, ce qui fait que Cerevisia arrive à se démarquer de ses aînés. Charme accentué avec le « bonus track », One More Beer, invitation à la célébration et à festoyer toute la nuit.

Coté technique, c’est propre pour un premier album ! On sent que les membres bossent depuis quelques années ensemble malgré les différents changements de lineup, qu’ils ont trouvé leur équilibre et qu’ils sont prêt à aller vers de nouvelles aventures, à évoluer, à grimper les échelons. Franchement de ce côté là je trouve rien à redire.

Pour les amoureux du Pagan Metal (et les autres aussi), ce groupe est à suivre de très près !!! Je n’ai pas encore eu l’occasion de les voir sur scène (sniff), mais j’espère pouvoir les voir un jour près de chez moi !

Share This:

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *