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Si vous avez commis ce crime de lèse-majesté que de négliger la reine du plus élégant Extreme Metal qui soit, je vais vous faire quelque rappel.
CADAVERIA est initialement la chanteuse du groupe de Classical Black Metal OPERA IX.
Ce groupe sortira quelques pièces maitresses du genre dont l’album « The Black Opera ».
En 2002 elle forme son propre groupe avec FLEGIAS, autre membre sortant d’OPERA IX et sort dans la foulée son premier album « The shadow’s Madame ».
Chaudement accueilli par la critique, cet album ouvrait sur La Traviata de VERDI (NB : acte II scène XV pour les tachons qui pensent que les metalleux n’ont pas de culture) dont CADAVERIA reprenait férocement le thème pour dérouler le premier titre intitulé « Spell ».
Ce titre assurait une adroite transition entre les deux projets alors que les titres suivant engageaient la mutation vers ce que le groupe CADAVERIA allait devenir.
Il y a deux signatures dans le style CADAVERIA.
La première est dans l’univers des titres qui alternent de la plus dépressive et gothique monotonie au metal le plus rageur.
La seconde réside dans la voix elle-même de la belle italienne qui peut passer du timbre le plus hard-rock qui soit au plus élégant timbre black tout en ne se refusant pas quelques beaux brins de voix clairs et suaves.
Une sorte d’érotisme guttural en quelque sorte.
Ce «Silence» est tout à fait digne, voire dépasse certains de ses prédécesseurs, il ne faut pas plus de trois à quatre secondes du premier titre «Velo» qui commence sans aucune intro, en plein vif pour vous happer dans son univers.
Impossible de s’échapper avant la fin des onze titres.
On retrouve tous les éléments caractéristiques du groupe, des titres incroyablement mélodieux, ambiants qui peuvent passer d’un esprit hard-rock à doom mais toujours dans cette ambiance sombre.
Des tempi tantôt lents, tantôt rapides sans qu’ils n’y paraissent.
Bon, vous l’avez compris, je suis un fan convaincu.
Convaincu par cette idée que l’élégance peut être aussi noire et puissante que la violence.
Et cette voix, cette voix…
