[Chronique] BETO VÀZQUEZ INFINITY – Humanity

Album sorti le 28 juillet 2018 chez BVI Records.

Note : 7/10

Cela fait de nombreuses années que je suis la carrière de Beto Vázquez, qui n’a jamais été chroniqué ici apparemment. Pour faire une présentation rapide, le bassiste argentin s’est fait une renommée en 2000 et la sortie de son album éponyme (sur lequel on pouvait trouver Tarja Turunen ou Fabio Lione) et depuis, il s’évertue à développer son concept de metal principalement « à chanteuse, avec de nombreux guests » au gré de divers albums.

Infatigable travailleur donc, Beto Vázquez remet le couvert, presque 6 ans après la sortie de Beyond Space Without Limits. Six ans, c’est long entre deux albums, mais il faut savoir que le projet n’a pas été mis en veille pour autant puisque deux (oui, deux!) DVD sont sortis en 2014 : Live in Buenos Aires et 15 Years Alive. Le manque de temps m’a empêché de chroniquer ces deux sorties, mais pour les avoir en ma possession, je peux vous dire qu’elles témoignent d’une sacrée énergie en concert et qu’elles ne font pas doublon vu la diversité des setlists proposées.

Le cliché, souvent moqué par ceux qui s’intéressent un peu aux communiqués de presse des groupes, est d’annoncer « l’album le plus heavy de [notre carrière] ». Et bien je vous mets au défi de retrouver le nom du groupe si je vous mets « Man at War » et « Breaking the Silence » au milieu d’une playlist avec divers titres au hasard. Ces deux morceaux (en ouverture d’album, de plus, c’est culotté) sonnent tout sauf du BVI. « Man at War » lorgne ici plus du côté du thrash ou du death pour les riffs, avec de la double-pédale à fond les ballons, de la basse qui claque et un chant agressif lorgnant vers le heavy. Chant masculin hein, je vous ai bien dit que ça ne sonnait pas comme les standards du groupe. Et c’est un très bon opener ! « Breaking the Silence » est plus lourd, bien exécuté mais moins marquant en ce qui me concerne.

Le côté « extrême » (je mets des guillemets, on n’est pas en train d’écouter le dernier Napalm Death non plus!) se retrouve sur le chant guttural de « Hate » la bien-nommée, (encore un titre complètement à part dans la discographie du groupe!), les backings d’ « Embrace the Pain », de « Master of Fools » ou encore les cris de « Stop !!! ».

L’habitué des productions de chez Beto se sentira un peu plus en terrain conquis sur les envolées lyriques, mais moins marquées que dans les précédentes livraisons, l’exemple le plus marquant étant « The Letter » ou l’émouvante « Sweet Northern Soul », dédiée à une jeune fan décédée. Un morceau BVI pur jus. Les velléités power metal sont toujours présentes (comme depuis Existence), notamment sur « Evolution » et ses soli de claviers, ou « Humanity », mais je n’ai jamais rencontré une telle variété d’influences et de styles sur un album de Beto Vázquez , ce qui peut aussi avoir l’inconvénient d’être particulièrement déstabilisant. Passée la bonne surprise d’être confronté à des morceaux agressifs, il m’aura fallu plusieurs écoutes pour digérer l’absence d’homogénéité du disque.

En résumé, on a ici une sacrée prise de risque de la part du bassiste argentin et de sa bande, qui sort de sa zone de confort et qui, une fois n’est pas coutume, propose en effet son « album le plus heavy ». Peut-être pas le meilleur album du groupe (ce titre demeure la propriété du double-CD Existence pour moi), mais un bon disque quoiqu’il en soit. De quoi être très curieux quant à la suite de la carrière du groupe, car on ne peut pas reprocher à Beto de sortir deux fois le même album…

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1 commentaire sur “[Chronique] BETO VÀZQUEZ INFINITY – Humanity”

  1. Thanks a lot for the review !!! the upcoming album is a cluster of different styles and generes, being the trademark of BVI, to do different styles in the same album, and that also each album is different toone another. Beto has a mind that cant be controlled and has music for years to come !!!!
    Hugs !!!
    Lola.

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