(Chronique) ATHEIST – Unquestionable Presence

Mike Elektrökuthör
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Lorsque je me penche sur les groupes de Death Metal actuels, une chose me frappe sans cesse. C’est quoi cette course à celui qui sera le plus technique, le plus rapide, le plus bourrin etc ? Arrêtez moi si je me trompe, mais j’ai l’impression que chaque groupe essai de dépasser une limite virtuelle pour prouver je ne sais quoi. Non, inutile de parler à votre écran, je ne vous entends pas. Entre le moment où j’écris et le moment où vous lisez, il y a à peu près 2-3 semaines voire 1 mois d’écart… Donc arrêtez de hurler sur votre écran… ou prenez vos médocs.

Bref, si le Death Technique actuel se suicidant en jouant à la compétition ne me contente pas, je vais aller voir du côté des anciens. Là au moins c’est une valeur sûre. Qu’avons-nous principalement ? CYNIC, PESTILENCE, DEATH (sur la fin) et ATHEIST. J’ai dis principalement, je sais bien qu’il y en a plein d’autres !!

ATHEIST fait parti des groupes maudits qui n’ont pas eu l’estime qui leur était due. Pourtant le groupe possède toutes les qualités pour percer, des musiciens talentueux, inventifs avec un sens de la composition rare. « Unquestionable Presence » est le 2ème album du groupe et il dépasse 100 fois ce que le combo proposait sur « Piece Of Time ».
Sur ce disque, ATHEIST s’est tout simplement gratté minutieusement l’occiput afin de trouver la formule pour rendre leur musique pleine de feeling avec une accroche parfaite. Le tout à base de riffs syncopés et de notes schismatiques (merci le dictionnaire musical) qui peut désorienter les non-initiés. La force de cet album tient dans le son qui est clair (Scott Burns a encore frappé mais mieux que d’habitude), chaque instrument est audible, surtout la basse et c’est un plaisir à entendre, et on peut mesurer la virtuosité de tous les membres du groupe. Il en ressort un disque de Death Metal vraiment à part, fluide, homogène aux influences purement Jazz et presque expérimentales. Une créativité qui atteint son paroxysme (je parle super bien aujourd’hui !) avec « Mother Man », « Unquestionable Presence », « An Incarnation’s Dream » et « And The Psychic Saw ». Les thèmes abordés ne donnent pas dans le cliché habituel du Death (horreurs, gore, mort, mauvais films) puisqu’ici il est question d’existentialisme et autres broutilles dans le genre.

ATHEIST réussit un incroyable tour de force en proposant une musique avec de multiples plans techniques et expérimentaux, avec des relents Jazz évidents tout en ayant de quoi rassasier le fan de Death Metal avec des rythmiques bien lourdes (« Enthralled In Essence »).
« Unquestionable Presence » est un pur joyau de Metal technique qui ne tombe pas dans le piège en ayant des morceaux trop longs. 32min 29 ont suffit à ATHEIST pour étaler son savoir faire sans tomber dans l’indigeste et le bourratif.

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