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Note : 6,5/10

«ANNIHILATOR» fait partie de ces groupes dont on reçoit régulièrement des nouvelles. Avec 15 albums studio au compteur en 31 ans autant dire que l’ami «Jeff Waters» ne chôme pas car comme vous le savez tous, et ce dès le début du groupe, «ANNIHILATOR» est «Jeff Waters», tout comme «Jeff Waters» est «ANNIHILATOR».

«On n’est jamais mieux servi que par soit-même» doit certainement être son adage préféré, car pour ce «Suicide Society», non seulement il en a composé les titres et a enregistré les guitares, mais il s’est occupé également de la basse, des paroles, de la prod, du mastering, du mixage et du chant, simplement secondé par «Mike Harshaw» pour la batterie.

Du chant ? Ben oui, car suite au départ de l’excellent (et regretté ?) «Dave Padden», après une bonne dizaine d’années de bons et loyaux services, c’est The «Jeff» himself qui se charge des vocaux. Bon c’est vrai que ce n’est pas nouveau ni pour lui, ni pour nous, s’y étant déjà essayé sur les albums «King Of The Kill» (94), «Refresh The Demon» (96) et «Remains» (97). Malheureusement, au niveau qualité discographique ça ne nous rassure pas vraiment.

Alors que nous réserve ce 15ème opus ? Hé bien du bon et du moins bon, en gros ce skeud contient pour ainsi dire 2 parties. «Suicide Society» ne restera pas dans les annales et ne sera pas à ranger parmi les meilleurs albums du groupe (enfin du groupe ! vite dit), mais pour autant, il ne sera pas non plus à mettre du côté des pires.

– Mais qu’est-ce qu’il raconte ce Ian ! Pfff ! Il travaille du ciboulot !

– Minute papillon, je m’explique :

L’un des soucis de cette galette, comme je le disais précédemment c’est de contenir pratiquement 2 entités. La première, composée des 4 premier titres en est le point faible (vous êtes le maillon faible, allez hop, circulez !) car ces derniers ressemblent un peu trop à certains morceaux déjà écrits par d’autres groupes bien connus, comme «My Revenge» qui est vraiment très (très) proche d’un «Damage Inc.» de qui vous savez ou «Snap» dont le riff paraît venir direct du «Ich Tu Dir Weh» de RAMMSTEIN. Quant aux morceaux «Suicide Society» et «Creeping Again» ceux-ci sont très proches de ce qu’a déjà pu faire «MEGADETH». Dommage quand on connaît le talent de «Jeff Waters» et dont les derniers albums (notamment «Annihilator» et «Feast») avait plutôt convaincu.

Heureusement la seconde partie contient de bien meilleurs moments («Narcotic Avenue», «The One You Serve», «Break, Enter», «Death Scent» et «Every Minute»), de bons riffs Thrash et Heavy ainsi qu’un côté mélodique assez développé. Nous avons ici, des compos efficaces, variées, «Jeff Waters», on le sait, est un musicien hors pair et il réussit toujours à nous offrir des riffs assassins. Mais malgré ces bonnes compos, on reste un peu sur notre faim avec une impression de déjà-vu, car tout ceci sent le «ANNIHILATOR» classique, bon, puissant, mais sans surprise.

Pour ce qui est du chant, «Jeff» s’en sort plutôt bien, mais c’est clair qu’il ne fait pas oublier «Dave Padden», qui, lui, aurait peu-être rendu ce disque plus hargneux, je dis bien ‘peut-être’. Reste que sa voix n’est pas désagréable, elle colle assez bien à la musique, elle a même parfois quelques relents ‘Hetfieldiens’.

Bref ! Au risque de me répéter, «Suicide Society» n’est pas un chef-d’œuvre, mais ce n’est pas une daube non plus (ça y est il recommence !), seulement on est en droit d’en attendre beaucoup plus d’un groupe comme «ANNIHILATOR» connaissant la carrière et le talent de son chef d’orchestre, c’est vraiment dommage. Heureusement qu’il reste la scène où, avec une setlist aux petits oignons «ANNIHILATOR» est capable de mettre le feu, de nous rallier à sa cause et de nous faire oublier ce petit faux pas qui, je l’espère sera balayé par un album digne de ce groupe logiquement dans 2/3 ans, comme d’hab.

Tiens c’est bizarre, j’ai l’impression d’avoir fait pratiquement la même chronique pour le dernier «UGLY KID JOE» ???