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Aujourd’hui nous allons parler de l’album « FEAST » c’est à dire « Festin » d’Annihilator.
Ce festin arrive donc à point pour vous rappeler non seulement qui est Annihilator mais aussi pour vous reprendre quelques règles de savoir vivre en société non black labélisée.
Donc bande de bouffeurs de saucisses frites de festival de hordes sauvages de zombies sataniques, lorsque vous vous trouvez malencontreusement invités dans une soirée d’êtres civilisés, vous aurez remarqué qu’autour de votre assiette (le truc rond qui casse qui sert de barquette à frites) se trouvent divers ustensiles. Tous très rigolos comme l’espèce de trident qui sert à remplacer vos gros doigts huileux ou comme ces petites armes placées à droite et au-dessus du truc rond.
Alors ça ce sont les couteaux dont vous me direz qu’ils ne servent à rien puisqu’ils ne sont affutés que d’un côté et qu’ils ont le bout rond.
Donc comme pour les vrais couteaux que vous connaissez, il y a les premiers, les plus grands, qui servent au plat de « RESISTANCE ! Dans ce monde….. », désolé un retour d’ADX en pleine poire juste avant le fromage…
Donc ces premiers couteaux sont un peu à la table ce que SLAYER et METALLICA sont au thrash, les outils principaux et indispensable à la ripaille.
Mais il y a aussi les troisièmes, ceux qui sont au-dessus de l’assiette et qui servent pour le fromage, ils sont comme les millions de petites formations anonymes mais néanmoins talentueuses œuvrant dans le thrash.
Enfin vous avez le second couteau à côté du très grand, celui que vous connaitrez dorénavant sous le nom de couteau Annihilator.
« Garçon, mon Annihilator a été mal lavé, en auriez-vous un autre ? » question que je posais aussi à ma mère il y a longtemps en sortie de machine à laver.
Revenons à nos couteaux et ce n’est pas à mots couverts que je vous dirai qu’Annihilator est l’éternel second couteau du Thrash voire speed Thrash.
Le groupe qui existe depuis près d’un quart de siècle et nous offre aujourd’hui son quatorzième album studio est un éternel second couteau ; pourquoi ?
Si je vous dis METALLICA, vous me direz « Black album » ou « Hit the light » ou encore plein d’autres choses. Si je vous dis SLAYER, vous me direz « War ensemble » ou « God hates us all » ou « Reign in blood ». Si je vous dis ANNIHILATOR, la plupart d’entre vous ne me dira… rien du tout. Il faudra que je m’adresse à la vieille garde métalleuse pour que l’on me dise « Alice in hell » ou « Never neverland ».
Ce groupe canadien à la croisée stylistique de METALLICA et SLAYER mené inlassablement par son guitariste JEFF WATERS souffre depuis toujours de son style hybride qui l’a empêché d’avoir des hits absolus et une personnalité immédiate. C’est pourtant injuste au vu du niveau de jeu et de composition de son leader.
Des variations de line up fréquentes n’ont pas facilité les choses bien que celui-ci semble enfin stabilisé. D’autre part, des niveaux de production très aléatoires ont nui à la qualité des différents opus.
Aujourd’hui, c’est festin enfin « FEAST » que nous allons étudier.
On attaque l’apéro avec le fulgurant « Deadlock » bon vieux speed Thrash terriblement efficace ou tout vieux thrasheux retrouvera ses codes et sa bière.
On passe à “No way out” qui nous descend les gammes de manière très conventionnelle bien qu’efficace pendant trois minutes avant de mener à un propos très mélodiquement rock et surtout très bon.
Vient « Smear campaign » morceau évolutif selon un principe similaire mais qui finit à la vitesse de la lumière.
« No surrender » est un morceau un peu fourre-tout ou l’on commence sur un jam avant de passer sur un chant un peu, comment dire, un peu bofbof. Pourtant c’est à partir de là que la guitare va se lacher comme seul Annihilator sait le faire.
On enchaine sur un très rock’n’roll et réjouissant « Wrapped ».
Là, pas de pot, on se prend la ballade « Perfect angel eyes ». Très chiante et conventionnelle, celle-ci a été composée par Jeff pour sa fiancée, alors comme c’est beau et romantique un mec tatoué avec une gueule de pas commode qui écrit un truc pour une fille je ne dis rien de plus.
« Demon code » nous permet de revenir à des choses plus sérieuses et « guitaristiquement » jouissives. On passe à « Fight the world » titre ultime de cet album du genre « treat me like a princess » pour la première minute et « fuck me like a whore » pour la suite.
Nous finirons sur « One falls two rise » morceau sur lequel je suis partagé car les ressorts de composition sont un peu trop les mêmes que ceux des précédents.
Précisons que cet album existe en version collector avec un CD de titres passés réenregistrés avec le line up actuel, je me demande si ça a vraiment un intérêt mais sachez qu’il existe.