Voilà le genre de chronique qui vous donne du fil à retordre… car sans pour autant résumer le groupe à un simple ersatz du grand Pink Floyd, difficile de ne pas nommer le groupe britannique à chaque phrase. Alors une bonne fois pour toutes : les norvégiens nous proposent ici un rock atmosphérique, mélancolique voire dépressif directement dans la The Dark Side of the Moon, Wish you Were Here, Animals (et ce n’est surement pas les premières mesures de « Broken » qui prouveront le contraire), avec en prime un son très David Gilmour dans les guitares.

Après, et bien il faut tout de même reconnaître que c’est bien fait ! Les harmonies de guitare sont belles et ce sont elles qui portent et subliment les compositions soutenues par une batterie tantôt technique, tantôt discrète. Le chant aussi est maîtrise et véhicule son lot d’émotions quelque part entre mélancolie, désillusion et détachement. D’autant plus que l’équilibre trouvé entre l’instrumental et le chant est bon. Les titres s’enchaînent bien, que l’on fasse une écoute attentive ou distraite, même si l’on constate au fil des minutes que les chansons sont toutes construites sur le même modèle. C’est à mon sens la seule critique négative à propos de cet album. Lorsque vous arrivez à la moitié de l’écoute vous vous demandez si tel ou tel passage n’a pas déjà été utilisé…

Alors les réactions seront diverses : certains diront que ça ne vaut pas l’original et repasseront leurs vieux vinyles, d’autres auront peut-être été déçu par le dernier opus des britanniques et trouveront une sorte de consolation avec ce Disconnected. Enfin d’autres encore, moi y compris, prendront cette offrande comme un bon album et se le passeront dans les moments les plus mélancoliques entre 2 titres du Floyd.

Tracklist :

1. Killer
2. Broken
3. Slave
4. Sleepwalker
5. Diconnected
6. Returned

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