[Interview] STUBORA

Fondé en 1998 le groupe français sort le 20 novembre son 5ème album « Horizon Noir ». Rencontre avec Niala Sabel (batterie)

Bonjour, pourrais-tu présenter le groupe et ce que vous faites pour les lecteurs qui ne vous connaissent peut-être pas encore?

Cyril (guitare) travaille sur Paris, Mick (basse, guitare) travaille sur Nancy et moi même qui suis sur Pont à Mousson,

Vous venez d’endroits assez différents, comment vous êtes-vous rencontrés?

Quand je suis arrivée en Lorraine, je suis tombée sur une annonce sur un site spécialisé qui disait que le groupe cherchait un nouveau batteur, on s’est rencontrés et ça a fonctionné.

Au niveau du style, comment vous vous définiriez?

On parle de Rock Metal Mélodique. Rock parce qu’il y a une influence surtout depuis le dernier album, Metal parce que certains des riffs ont un son bien pêchu et Mélodique car on a des refrains qui peuvent vraiment s’envoler grâce à la voix de Mick qui donne un rendu assez planant et très mélodique, on est loin par exemple du Death et des voix plus agressives. Ce que j’adore dans notre groupe c’est que les voix se complètent très bien et le mariage des 2 est vraiment un plus pour le groupe. C’est d’ailleurs ce qui m’a vraiment séduit au départ.

Alors que de plus en plus de groupes français choisissent d’écrire leurs textes en Anglais, vous choisissez de les écrire en Français…

Il y a une certaine puissance du chant en Français, qu’on retrouve par exemple chez un groupe que j’adore qui est MASS HYSTERIA. Les premiers albums de STUBORA étaient en Anglais mais cela demande une excellente maîtrise de la langue et surtout de l’accent. Il faut un minimum de respect pour la langue et pour les fans qui nous écoutent, on a donc choisi de maintenant écrire toutes nos paroles en Français.

J’imagine aussi que cela est plus facile pour faire passer vos messages

Oui, avec l’anglais le message est assez global, tandis qu’en français on arrive à être plus pointus notamment par les tournures de phrases, les intonations. On essaye de sensibiliser les auditeurs avec tout ce qui se passe en France et sur la planète en général et c’est plus facile en français. On arrive à toucher là où il faut toucher.

On va maintenant parler un peu plus de l’album, Horizon Noir. Il est sorti hier, comment vous sentez-vous?

A la fois anxieux et soulagés, c’est quand même un album qui nous a pris 2 ans, 1 an de préparation et 1 an d’enregistrement. Ça peut paraître long mais on voulait vraiment prendre le temps de peaufiner, il faut penser aussi que l’on bosse chacun depuis chez soi et qu’on s’envoie les morceaux, cela prend donc plus de temps et c’est la même chose pour l’enregistrement. On ne loue pas un studio mais on a chacun un studio chez soi et on s’envoie les fichiers. Il y a donc une pointe de soulagement car on est contents et fiers de ce que l’on a fait mais aussi un peu d’angoisse car on se demande si ça va plaire, parce qu’on veut se faire plaisir mais on veut aussi faire plaisir au public, à ceux qui vont nous découvrir mais aussi aux fans qui nous connaissent déjà et qui suivent le groupe.

On a déjà évoqué les textes, mais je voudrais également revenir sur l’artwork de l’album, je trouve la pochette très belle et intéressante, peux-tu m’en dire plus?

On la doit à Cyril qui est sur Paris. Il connait bien le milieu et la technique (il est aussi notre ingénieur du son). Il touche un peu à tout et a le matériel qu’il faut et il y passe beaucoup de temps. Tout est en auto production et il nous a envoyé des ébauches, on donne notre avis et il retouche jusqu’au produit fini.

Cet album est aujourd’hui le 5ème du groupe, quel regard portes-tu sur l’évolution du groupe?

Ce n’est pas pour rien si l’album de 2015 s’appelle « Résurrection », tout a évolué dans le groupe. En 1998, le groupe naît, sur des bases plutôt hard core, assez agressif. A son arrivée, Mick a apporté des influences un peu plus Rock et fin 2014, c’est moi qui suis arrivé dans le groupe avec mon savoir-faire et j’ai beaucoup travaillé la batterie et ma touche personnelle. Ce cocktail a donné les 2 derniers albums.

A propos d’évolution, d’un point de vue plus général, quel regard tu portes sur l’évolution de la musique et de la scène française depuis tes débuts dans la musique?

Le rock et le metal ont et ont toujours eu de l’avenir, alors qu’on peut observer des tendances dans le rap ou les musiques plus commerciales. J’aime toutes les musiques, je pense qu’il en faut pour tous les goûts et je trouve du talent chez tous les artistes. Certains styles traversent le temps et je pense que le rock, le metal ou encore le blues en font partie, ce sont des bases pour d’autres styles.

Quels sont les groupes qui t’ont donné envie de faire de la musique, qui t’ont inspiré, quand tu étais plus jeune ou encore aujourd’hui?

Je suis déjà un fils de saltimbanque, mon père jouait de 14 instruments différents et dès l’âge de 6 ans j’ai reçu ma 1ère batterie et je m’y suis tout de suite intéressé. J’ai commencé en jouant de la musette avec un accordéon et j’ai tout de suite su que j’adorais ça alors dès que je sortais des cours, j’allais à l’académie de musique, suivre des cours de batterie et de percussions et en parallèle je travaillais aussi de manière autodidacte. Il faut dire qu’à l’académie on ne t’apprends pas forcément à jouer du rock du metal ou même du jazz. J’ai beaucoup travaillé les batteurs de Jazz et très rapidement j’ai connu DREAM THEATER et son batteur de l’époque, Mike Portnoy. C’est comme ça que j’ai vraiment connu le metal.

Maintenant que l’album est sorti, allez-vous partir en tournée?

Pour l’instant rien n’est prévu, on commence à chercher des dates, car effectivement, maintenant que l’album est sorti il faut le travailler pour pouvoir le proposer en live, ce qui est totalement différent. Il y a le scénario, le jeu de scène etc. Pour l’instant on se concentre sur la promo puis on commencera à vraiment travailler le live.

Vous êtes sur les réseaux sociaux, quel regard portez-vous sur cet outil?

C’est génial mais à côté de ça il faut s’en méfier. Les gens déversent tout et n’importe quoi et parce qu’ils n’aiment pas un morceau deviennent très agressifs. On se méfie mais on est contents de la musique que l’on fait avec notre cœur et nos tripes. Il faut garder à l’esprit qu’il faut de tout pour faire un monde.

Je n’ai plus de questions, je te laisse le mot de la fin…

Je suis vraiment super content de faire partie de ce groupe depuis 2014, je travaille avec 2 musiciens qui ont un cœur énorme, un vécu, ils ne se prennent pas la tête, ils sont sérieux, je suis très fier de travailler avec eux! On travaille, on échange, c’est un vrai travail de professionnel même si nous ne le sommes pas encore.

Je te remercie et bon courage pour cette journée promo et à bientôt

Merci, au revoir!

 

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