[Chronique] MAX PIE – « Passengers »

Bernard-Henri Leviathan
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Sorti il y a déjà un an, le dernier album des virtuoses belges de MAX PIE prend enfin ancrage dans nos colonnes ! Nous avons frôlé le rappel à l’ordre de son Eminence Michel Serry, Cardinal de la plume transfrontalière. Mais je suis sûr que le groupe ne nous tiendra pas rigueur de tendre l’élastique de la promotion et ainsi étaler dans le temps la lumière sur son dernier bébé.

Quelles nouveautés pour ce quatrième effort ? Une signature chez Rock City mais surtout la première apparition studio de Thibaut Basely (Guitare) au sein de la troupe! Pour ce qui est de la musique, on parle ici de voyage (dont nous sommes justement les passagers)… Et un voyage, ça se vit. Un voyage, ça se sent, se ressent… pas sûr que mes mots puissent alors pleinement rendre compte de ce que mes oreilles ont pu recueillir. Mais essayons…

Avant toute chose, pour celles et ceux n’ayant encore jamais eu la chance de croiser la route du groupe, il est ici question de Metal progressif, de Power symphonique, de Metal mélodique… Appelez ça comme vous le souhaitez, mais il est en tout cas question de maitrises instrumentale et vocale, et surtout de mélodies de haute musicalité ! De celles, presque scientifiques, taillées pour émouvoir. On peut se référer éventuellement à l’essence de LUCA TURILLI dès « Ignition », introduction électro-symphonique ne dérogeant pas à la règle de ce type d’album, au grand ANGRA dans les interprétations angéliques de Tony Carlino (chant), ROYAL HUNT dans ces chœurs travaillés mais débarrassés d’atours trop FM (« Lucy »), MYRATH sur l’orientalisant « Breath Of The World », AYREON (« Ariadne’s Thread »), Tintin (ben oui… aussi étrange que cela puisse paraître, le lancement de la partie instrumentale sur « Only Silence Remains » me rappelle la musique de la série animée… sans doute le patrimoine belge qui parle!), du, du, du… oui mais non. Moi je vous donne juste à imaginer… même si ces références laissent rêveur, n’allez pas non plus vous faire l’idée d’un groupe « Best Of » ! MAX PIE, c’est MAX PIE !

Laissez-vous simplement envoûter par cette succession d’arrangements symphoniques foisonnants et véloces, parfois plus acoustiques, de rythmiques saccadées – marque de fabrique néo-progressive – et au groove imparable endossé par Sylvain Godenne (Batterie) et Lucas Boudina (basse). Dégustez cette approche guitaristique descendue des enseignements du père MALMSTEEN et de ses divers enfantements, se déroulant tout au long des 11 titres de l’album. Et au milieu de ce florilège instrumental flotte le timbre poignant de Tony, aux envolées lyriques nous couvrant de frissons (ce refrain sur « Only Silence Remains » !!!). Cerise sur le gâteau, on notera la présence de Simone Mularoni (DGM) en guest sur « Lucy » mais également responsable du mastering de l’album.

L’album se referme sur le titre éponyme, longue pièce classieuse de 10 minutes, qui confirme, s’il le fallait encore, que « Passengers » est un album magnifiquement écrit et composé, porté par une équipe au haut potentiel. Et même si je lui reprocherais juste une recette un peu trop semblable au fil des titres pour me maintenir complétement en haleine sur une écoute d’une traite, nous avons là un album extrêmement solide et mature, permettant à MAX PIE de s’approcher toujours plus près du panthéon des grands noms du style. C’est tout ce qu’on peut lui souhaiter !

PS : Michel, tu peux ranger ta main dans la poche! Ce n’est pas encore l’heure de la fessée!

 

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