[Chronique] LURKING – Nightmare Visions

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lurking-coverLurking fait partie des groupes dont on vous a déjà parlés au travers de leur premier album, nous leur avions d’ailleurs accordé une interview de présentation.

Après moult péripéties et problèmes, Lurking qui ne lâche rien revient deux ans après sur le devant de la scène avec une nouvelle sortie: l’EP « Nightmare Visions ». Je n’ai du coup pas peur de parler d’un renouveau.

Venons directement à cet Ep, plutôt généreux puisqu’il contient tout de même six titres d’une bonne durée moyenne et qu’il est édité dans un digipack plutôt réussi (sauf le texte au fond sous le plexi, c’est un peu chiant à lire, hein, les enfants) et illustré par une oeuvre de Jeff Grimal.

« They haunt these walls », premier titre, nous emmène dans l’univers de Lurking tel qu’il était lors du premier album. On reconnaît ce mélange assumé de Thrash, Heavy et Black très représentatif de ce qui se faisait dans les années 90. Un peu vintage diront certains, surtout très bien digéré et donc constructif ai-je envie de répondre.

On retrouve donc d’entrée le mélange de voix claire mais néanmoins plutôt grave et de growl de Delora, toujours aussi juste (en live aussi, je le souligne, c ‘est suffisamment rare dans ce type de chant). On retrouve aussi ce mélange d’ambiances horrifiques et à la fois très speed là aussi très caractéristiques de Lurking.

Rapidement, on ne peut s’empêcher de penser à l’influence de groupes comme Virgin Steele dans la mise en place des refrains (les transitions de synthé en excès en moins).

Apparaît littéralement ensuite « The fallen » qui nous emmène dans le côté plus black de Lurking. Quelque chose qui pioche dans le « earlier » Cradle Of Filth et Dimmu Borgir. Pour le chant, ce sera l’occasion de se risquer à un contre rythme très convaincant, c’est une prise de risque qui pouvait ne pas être payante mais qui est ici très réussie. Sur ce titre, le travail de la section rythmique est prédominant. L’ensemble nous emmène vers un Horror Metal digne des meilleures compositions de Cadaveria.

La surprise vient de « Mirror Jail ». Avec son intro très Rock Redneck et la voix de gorge de Delora très roulée (je parle de sa voix, bande de petits pervers, c’est un webzine musical ici ! Bien que…). D’autres contre-rythmes, eux aussi réussis, ponctuent cette composition qui est complétée par des riffs très Thrash Bay Area (oui, le gratteux est fan de Metallica et ça s’entend).

« Obed’s Bargain » est lui très « cradlien » avec sa voix étouffée, c’est concrètement le morceau le plus Black de cet EP notamment du fait de sa batterie « savatée ».

« Dimensional Wargs » pourrait être défini par une affirmation, quand les blackeux font du Thrash, je suppose que c’est ce que c’est sensé donner : Une sorte de Kreator mélodique, jugez vous même ICI.

On termine donc cet EP sur « My Tomb », titre festif destiné à chanter le printemps nouveau et l’amour naissant.  Non, bien sûr que non, la thématique de cet EP reste celle dont je n’ai pas encore parlé : l’oeuvre et la vie de HP Lovecraft. Musicalement la structure et certains accords de ce titre en feraient un excellent Maiden s’il sortait sur un album actuel dudit groupe.

Vous l’aurez compris, cet EP de Lurking est à mon sens une réussite entre audace, références et surtout personnalité car si l’on peut aisément deviner les références on reconnait surtout immédiatement Lurking.

Maintenant, je n’attends qu’une chose de Lurking, des dates certes mais surtout : un Full Album !

 

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