Note : 8,5/10

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Amis de la poésie, du bon goût et de la zénitude, je vous propose de détailler la nouvelle offrande des finlandais d’IMPALED NAZARENE : Vigorous and Liberating Death. Autant dire qu’il y aura du gros mot !

Commençons par le visuel : la pochette, sans le logo du groupe ni titre d’album, est un dessin représentant une partouze de squelettes à pénis (forcément…) dans l’antre d’un démon femelle. Certains prenant du plaisir avec d’autres, l’un se flagellant les parties génitales ou encore, non contents de son partenaire apparemment, décapitant celui-ci… (ah bah oui désolé, je vous avais prévenu, IMPALED NAZARENE : c’est pas pour les enfants !) Ce visuel plutôt malsain, vous en conviendrez, se rapproche de celui du premier album des finlandais : Tol Cormp Norz Norz Norz… de 1993 !!! Car oui les finlandais sévissent depuis plus de 20 ans maintenant. Avec des albums comme Ugra Karma ou Suomi Finland Perkele, IMPALED NAZARENE s’est d’abord fait connaitre comme les inventeurs du « Nuclear Metal » (un mélange très violent de Death et de Black metal parsemé de hurlements d’outre-tombe, de cris orgasmiques ou encore de bêlements de chèvres…) Vers les années 2000 la musique du combo évolue avec l’arrivée d’une deuxième guitare qui propose alors quelques soli jusqu’alors inexistants (albums Nihil ou Absence of War does not mean Peace). Personnellement je trouve que les 2 périodes sont bonnes et que IMPALED NAZARENE a su évoluer tout en conservant une touche musicale bien à eux. C’est donc avec une musique Black metal teintée de punk proches des dernières réalisations du groupe (Road to the Octagon ou Manifest) que l’on retrouve le quatuor. L’album qui sortira le 14 avril 2014 chez Osmose Productions est de très bonne qualité.

Après cette petite introduction et après avoir souri bêtement à la vue de cette pochette appuyons sur « play » ! Et là : rien………… Les finlandais sont des coquins : ne montez surtout pas le son de votre platine, au risque de laisser s’échapper votre palpitant à l’extérieur de sa cage thoracique, car après quelques secondes de silence, juste le temps de vous demander si vous n’êtes pas devenu subitement sourd, le morceau débute sur les cris schizophrènes d’un Mikka Luttinen plus rageur que jamais pour mieux vous exploser les oreilles !

Sur les premières mesures de « King Reborn » on a vraiment l’impression d’avoir affaire à un nouvel album de MARDUK. La batterie est très précise et blaste comme une forcenée, les guitares sont incisives à souhait et la basse est audible ! Du gros black metal. Le côté punk des finlandais fait son apparition par la suite et là, plus de doute, c’est bien du IMPALED NAZARENE.

Les titres s’enchainent et on se retrouve vite en pleine débauche de décibels avec « Flaming Sword of Satan » (titre plus posé), du pur Punk/Black sur « Pathological Hunger for Violence » avec de supers soli de guitares. « Martial Law » et sa rythmique très rapide rappelle des morceaux plus anciens. On a même droit à un excellent solo de basse ! Les 2 titres chantés en finnois (enfin je crois…) « Riskiarvo » et « Kuoleman Varjot » sont d’une rare violence tout comme le chant de Mikka dans sa langue natale.

Pause bière avec le titre « Drink Consultation » (ouf !) et c’est reparti de plus belle. Le titre éponyme « Vigorous and Liberating Death » et « Dystopia AS » sont des pures pièces de black metal froides et haineuses. Et là vous me dites : « Bah il est où le morceau avec l’intro typique à la basse ? » Et bien il est là et il s’appelle « Sananvapaus » !!! Paf dans la tronche : 40 secondes et c’est torché. Le disque s’achève sur le très bon « Hostis Humani Generis » : et sa basse très audible, très technique avec des envolées dans les aigus : excellent ! (dommage qu’on en ait pas eu plus droit le long du disque…). Le titre ainsi l’album se terminent en fade out et laissent l’impression que le temps est passé vite, très vite ! En fait c’est le cas car avec 13 titres de 2 minutes 30 en moyenne pour un total de moins de 35 minutes c’est un peu court… Surtout quand on aime IMPALED NAZARENE : c’est qu’on est un peu masochiste. Mais ne boudons pas notre plaisir. Ce qui est sûr c’est que cet album viendra compléter ma collection de disques des finlandais et je vous en conseille tout autant.