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Une fois n’est pas coutume soyons sérieux : on se frotte à une institution metallique quand même !  C’est en fan absolu de Kai Hansen que je m’exprime. Ce mec c’est un peu le Steve Harris allemand : une figure, un créateur, un de ces rares musiciens qui ont changé quelque chose à la musique des années 80.

Comme il y a eu un avant et après Iron Maiden, Metallica, ou encore Judas Priest, il y a eu un avant et après Helloween, …

A l’instar du maitre incontesté Steve Harris (bah oui! Encore lui!), il est capable de composer des hymnes éternels autant que des morceaux complètement ratés quand il n’est pas inspiré (d’ailleurs, comment le même cerveau a-t-il pu composer « The trooper » et «  The angel and the gambler » ?????)

Mais je ne peux pas arriver à leur en vouloir… Ils ont cette classe, cette tête de mec sympa, cette énergie et charisme sur scène  qui en font des légendes sillonnant encore les scènes du monde entier à l’âge ou un cheminot aurait déjà pris sa retraite depuis longtemps.

A coté de ça  je me dois d’avouer ne pas être fan du côté « happy metal » des Keeper de Helloween. Et en 1990 lorsque Kai, fatigué des problèmes de business et de l’égo de Weikath, monte son nouveau groupe, il est encore imprégné de ce courant musical, très loin de la rage de « Walls of Jericho ».

On sent dans cet album une libération, une joie de (re)vivre, une pensée positive qui a beaucoup plu à l’époque. L’album a été encensé par la critique et la sortie du « Pink bubbles go ape » de Helloween a bien montré l’importance qu’avait Hansen dans la composition du groupe.  C’est un avis personnel, mais à partir de 1990, alors que la créativité d’ Helloween n’est allée qu’en descendant, Gamma Ray n’a fait que progresser jusqu’ à « No world order » (même si les lois du business ont permis à Helloween de continuer à exister).

Ayant découvert Gamma Ray avec le sublime « Land of the free » (qui reste un des 10 chefs d’œuvre incontestés du speed metal) , le retour sur les anciens albums a été un peu difficile.

Personnellement je préfère  la voix de Kai à celle de Ralf car même s’ il part aussi dans les aigus, Kai garde toujours une pointe d’ agressivité plus halfordienne. Et le style du groupe de l’époque me touche moins que celui qu’il joue maintenant.

Par exemple les versions réenregistrées de « Lust for life », « Heaven can wait » et « Heading for tomorow » qui sont sur le « blast from the past » de 2000 sont extraordinaires ! Elles m’avaient d’ ailleurs donné à l’époque l’envie de réécouter les premiers albums studio, mais ça ne m’avait pas convaincu.

15 ans plus tard, c’est un peu la même chose pour moi. Cette réédition est un témoignage d’une époque, un happy metal qui se joue avec des guitares roses et des lunettes de soleil sur scène. Mais qui,  quelques années après,  va engendrer des hymnes tels que « Man on a mission », « Send me a sign » (paye ta perfection ! ), « Valley of the kings » ou « Empathy » (rhaaa lovely) .

C’est quand même pas donné à tout le monde d’avoir la classe avec une Randy Rhoads rose… T’en connais-toi des zicos qui pourraient jouer sur scène avec ça, sans avoir la touche d’un télétubbie survitaminé? … Eh ben tonton Kai  IL L’A ! Dieu que cet homme est beau !

Bref, ça ne reste qu’un avis perso, je sais que beaucoup de gens aiment cet album, il y a de très bonnes compos, les musiciens sont au top, mais ce n’est tout simplement  pas la face de Gamma Ray que je préfère.

Si je quelqu’un me demandait quel album de Gamma Ray lui conseiller pour découvrir le groupe, je répondrais plutôt « Land of the free » et « Powerplant ». Comme je n’évoquerais pas le premier Maiden mais plutôt « Powerslave » et « Seventh son ».

Cette réédition très fournie (bonus, lives, démos avec Kai au chant) m’est plus une valeur historique et sentimentale que musicale. Je l’ai pour avoir la discographie complète d’un groupe que j’adore, mais je ne l’écoute jamais.

Par contre j’invite  tous ceux qui ne connaissent pas à y jeter une oreille afin de se faire leur avis ne serait-ce que pour voir l’étendue du chemin parcouru en ces 25 années au service du metal !

Note de ressenti véritable: 6.5/10

Note en tant que fan: 8/10